Bilan de mi-saison (5/18) – Les espoirs de montée du SM Caen déjà presque partis en fumée | OneFootball

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·26 décembre 2024

Bilan de mi-saison (5/18) – Les espoirs de montée du SM Caen déjà presque partis en fumée

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Le dernier trimestre de 2024-2025 se termine sur un constat amer pour le SM Caen : la sensation d’avoir les armes pour faire quelque chose cette saison mais de d’ores et déjà, presque comme la saison passée à la même période, avoir une montagne gigantesque à gravir ne serait-ce que pour atteindre les objectifs fixés en Ligue 2. De quoi attendre d’importants changements sur le marché des transferts, alors que la dernière fenêtre du mercato a été en dessous des attentes.

C’est un départ insatisfaisant, très décevant même, que nous ont proposé les hommes de Nicolas Seube en ce début de saison 2024-2025. Alors que la première partie de saison est, à une journée près, déjà derrière nous, le club malherbiste ne s’est imposé qu’à quatre reprises mais a surtout connu neuf fois la défaite en 16 matchs (ce qui représente 56% des résultats en championnat cette saison). Un bilan loin, très loin des attentes placées en ce groupe au moment de démarrer l’exercice, qui traduit un décalage entre les ambitions réelles du club qui se veut être l’un des meilleurs en Ligue 2 et la dure réalité du terrain, qui le place en 16e position et donc en grand danger de relégation.


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Un mercato mal négocié, des recrues peu déterminantes

Comment ignorer l’éléphant dans la pièce : le net retard pris par l’équipe caennaise au moment de faire son mercato estival 2024 ? Même si le changement de propriétaire a pu très clairement ralentir les opérations des Bas-Normands, il est difficile d’occulter le fait que Caen, avec pourtant des moyens conséquents par rapport à la médiane de ses concurrents dans le championnat, a encore une fois raté un virage important. À la recherche d’au moins un élément de couloir capable de prendre la profondeur et de dédoubler le long de la ligne, le SMC n’a finalement pas pu s’offrir le joueur tant espéré et ses retrouve coincé malgré une attaque qui marque toujours assez régulièrement. La venue de Kalifa Coulibaly sans indemnité de transfert après une bonne saison à QRM n’est certes pas une mauvaise idée, mais était tout sauf une priorité dans un monde dans lequel Alexandre Mendy allait finalement rester à d’Ornano.

Autre dossier très chaud de l’été, l’attaquant qui est désormais le joueur comptant le plus de buts avec le maillot aux bandes rouges et bleues dans l’histoire de l’institution caennaise, a finalement été retenu contre son gré alors que les sirènes de Sunderland étaient insistantes et séduisantes. Ce qui aurait pu être considéré comme un manque de reconnaissance pour un joueur aussi marquant et emblématique n’a finalement pas été si impactant sur la forme de du franco-bissau-guinéen, même si celui-ci était logiquement en manque de rythme sur les premières journées. Aujourd’hui, il démontre avec ses 10 buts en 17 apparitions toutes compétitions confondues qu’il ne sera jamais un problème pour les siens quand il sera sur le terrain, ce qui soulève tout de même des interrogations. Pourquoi Caen reste-t-il si médiocre avec l’un des meilleurs joueurs de l’histoire récente du championnat dans son effectif ?

Peut-être parce qu’en dehors de cette surprenante mais bonne nouvelle sur le plan sportif, le Stade Malherbe n’a pas été en mesure de se blinder à des postes essentiels. Outre les ailes qui mériteraient d’être renforcées avec des profils différents de ceux actuellement au club, il faut bien avouer que les recrues Quentin Lecoeuche et Lorenzo ne sont, à l’instant T, pas au niveau espéré. Et que tant que Yann Mvila se remet de sa blessure contractée en octobre ou qu’Umaro Candé n’est pas encore prêt à intégrer l’équipe première, le staff se retrouve fort démuni.

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Démuni dans ses lignes arrières en premier lieu, avec déjà un problème de hiérarchie et de confiance pour ses gardiens de but. Très bon pendant deux saisons, Anthony Mandréa a raté son début de parcours en août-septembre-octobre et n’est plus apparu sur le pré depuis le 26/10, suppléé par un Yannis Clémentia qui a certes été bon sur ses deux premières sorties mais qui a depuis été bien plus fébrile. Un manque de constance qui témoigne notamment du déficit d’expérience du jeune portier martiniquais, souvent assez peu aidé par une structure défensive digne d’un gruyère avec des oublis surprenants et des erreurs à peine croyables.

Joueur le plus utilisé en Ligue 2 cette saison par les Caennais, Romain Thomas n’affiche pas une sérénité à toute épreuve et est régulièrement pointé du doigt, alors que Brahim Traoré (actuellement blessé) a besoin d’une valeur sûre à ses côtés pour performer malgré sa très belle cote sur le marché. En attendant son retour, Nicolas Seube doit faire avec Ntim – qui était indésirable l’an dernier déjà – ou encore Meddah, sujet à des sautes de concentration qui le desservent, tout en jonglant avec beaucoup de blessés parmi les latéraux à droite, notamment le titulaire annoncé Valentin Henry. Résultat : Caen a encaissé environ quatre buts de plus que ce qui était attendu par la métrique xGa (expected Goals against, buts contre attendus ndlr.).

Démuni également dans les vestiaires puisque le coach pointe lui-même du doigt un problème important : cette équipe manque de leadership ! Une donnée qui paraît étonnante quand on connaît toute l’expérience de plusieurs de ses joueurs majeurs à chaque ligne, mais les discours de ceux-ci peuvent potentiellement manquer d’impact quand les résultats ne suivent pas, tant qu’ils ne trouvent pas les mots pour remobiliser. Malgré un nombre de tirs assez faible par rapport à la majorité des formations de Ligue 2, l’équipe de Caen enregistre déjà 7 poteaux frappés en championnat, seules deux équipes ont été plus malchanceuse depuis le mois d’août.

Cette relative tendance à ne pas concrétiser empêche les Malherbistes de contrebalancer leur porosité défensive (3 buts concédés tous les deux matchs en moyenne, 15e défense du championnat) par une bonne réussite dans la surface adverse, qui fuit encore les calvadosiens certes conquérants, mais sans tranchant en arrivant dans la zone de vérité.

Un vrai sentiment de gâchis à la trêve

Le plus problématique dans tout cela étant de gâcher une partie de ce qui s’était construit à domicile, dans ce Stade Michel-d’Ornano qui répond encore présent dans les matchs à domicile après avoir créé une connexion très particulière avec ses représentants (qui sont actuellement 14e de Ligue 2 en ne prenant en compte que les matchs joués à domicile). Jusqu’à quand ? Si les résultats restent aussi médiocres et si Caen ne s’extrait pas rapidement de la lutte pour le maintien, il n’est pas impossible que certains commencent à se lasser et que le projet auquel Kylian Mbappé et ses proches se sont greffés prenne une mauvaise tournure. Après tout, il ne s’agirait pas du premier club historique du football français à vaciller et à se retrouver en National.

Pour la Ligue 1, cela semble évidemment très mal embarqué : le modèle prédictif d’Opta indique que Caen n’a à l’heure actuelle que 0,9% de chances d’accéder aux Play-offs et ne pourrait déjà plus combler les 16 points et 17 buts de retard au goal average sur l’actuel deuxième du championnat. Une place de dauphin actuellement occupée par le Paris FC, qui n’avait terminé qu’un point devant le SMC en mai, en position de dernier qualifié pour les Play-offs. Les trajectoires des deux clubs sont diamétralement opposées…

Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

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