Botafogo 1993, à jamais le premier | OneFootball

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Lucarne Opposée

·28 novembre 2024

Botafogo 1993, à jamais le premier

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Avec une équipe limitée menée par son buteur Sinval et son entraîneur charismatique, un certain Carlos Alberto Torres, Botafogo remporte la Copa CONMEBOL et reste pendant longtemps le seul club de Rio de Janeiro à avoir remporté une coupe continentale au Maracanã.

Vainqueur de la Taça Brasil 1968, Botafogo atteint la finale du Brasileirão pour la première fois de son histoire en 1992. Face au rival Flamengo, Botafogo grille ses chances dès le match aller avec une défaite 3-0. Le match retour est marqué par une tragédie, où une partie de la tribune du Maracanã s’effondre faisant trois morts. Le match nul 2-2 offre le titre à Flamengo alors que Botafogo plonge en crise. En effet, entre les deux matchs de la finale, l’attaquant star de l’équipe, Renato Gaúcho, participe en toute décontraction à un barbecue chez l’attaquant de Flamengo, Gaúcho. L’affaire fait polémique et Renato Gaúcho est suspendu de son contrat, ne participant pas au match retour.


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Le président est alors Emil Pinheiro, qui a fait fortune dans le jogo do bicho, le jeu de loterie illégale au Brésil. Ses investissements permettent à Botafogo de remporter le championnat carioca 1989 après vingt-et-une longues années sans titre, mais Emil Pinheiro voit rouge en 1992. Dans la foulée de la perte du titre, le président vend la plupart des cadres de l’équipe. Ainsi, des onze titulaires du premier match de la finale contre Flamengo, seuls Odemilson et Pingo participent au championnat carioca au cours du semestre suivant ! Pour les remplacer, Emil Pinheiro recrute à bas prix et promeut des jeunes du centre de formation, comme André Santos, qui explique pour Lance ! : « Pour nous, cela a été un choc. D’un seul coup, des joueurs comme Carlos Alberto Santos sont partis, Djair, qui était jeune, est allé à la Lazio. Mais en même temps, pour ma génération, celle d’Alexandre Agulha, c’était une opportunité. Seulement, on ne savait pas vraiment ce que planifiait Emil ». André Santos n’aura pas l’occasion de le voir, avant même la fin du championnat carioca, Emil Pinheiro quitte la présidence de Botafogo…

Un effectif jeune et limité, mais un entraîneur mythique

Emil Pinheiro emporte avec lui certains joueurs du club et plus encore, comme le rappelle le latéral André Duarte, lui aussi jeune joueur promu en équipe première : « En plus des joueurs qui étaient sous contrat avec son entreprise, Emil a pris du matériel du club. On arrivait pour s’entraîner et Botafogo n’avait pas de ballon, pas de chasuble ! ». Le nouveau président est Mauro Ney Palmeiro, qui n’a pas d’argent pour recruter un entraîneur. Botafogo s’offre finalement un technicien au CV impressionnant, le capitaine champion du monde en 1970, Carlos Alberto Torres. Toujours pour Lance !, André Santos explique : « Deux directeurs sont allés chez Carlos Alberto Torres et l’ont invité à entraîner l’équipe, mais ont prévenu : “On n’a pas d’argent”. Carlos Alberto Torres a organisé des matchs de Botafogo en Martinique et l’argent lui revenait ». Botafogo termine seulement cinquième du championnat carioca et remporte un seul de ses six matchs du Tournoi Rio – São Paulo. Il reste alors deux compétitions au Fogão au cours du second semestre : le Brasileirão et la Copa Conmebol.

La Copa CONMEBOL vit en 1993 sa deuxième édition et est la deuxième compétition continentale après la mythique Copa Libertadores. La compétition se joue sur deux mois seulement, avec seize clubs qui s’affrontent sur des matchs en aller-retour à élimination directe. En l’absence des clubs colombiens et boliviens, le Brésil place, déjà, cinq clubs parmi les équipes engagées. Botafogo débute la compétition face à Bragantino, finaliste du Brasileirão 1991 et quatrième en 1992, avec un effectif toujours limité. « Botafogo n’avait pas de grands noms, la plus grande star était Carlos Alberto Torres », rappelle le gardien Carlão. Botafogo parvient cependant à se renforcer, comme le rappelle le président Mauro Ney Palmeiro pour GloboEsporte : « Perivaldo est venu de Pelotas ainsi que deux joueurs de São Paulo : Eraldo et Eliel. De Londrina, on a recruté Carlão et Alécio, et de la Portuguesa, Sinval. L’équipe était comme ça, une équipe modeste, mais l’une des plus intenses de l’histoire de Botafogo. Il n’y avait pas de ballons morts pour ces joueurs ».

La principale recrue est Sinval, vice-meilleur buteur du championnat paulista 1993. L’attaquant prêté par la Portuguesa est pourtant proche de faire ses valises aussitôt son arrivée, comme il se souvient pour Lance ! : « Carlos Alberto avait demandé mon prêt à la Portuguesa et je suis arrivé sans savoir la situation dans laquelle se trouvait Botafogo. Je suis arrivé le mardi et le samedi je voulais revenir à São Paulo. C’était chaotique, on n’avait pas de ballons ou de maillots pour s’entraîner. Le dirigeant Edson Santana m’a appelé : “Je sais que tu veux partir. Tu vas rejouer à la Portuguesa ? Désolé, mais tu vas jouer devant trois mille personnes. Ici, tu peux être sacré, entrer dans l’histoire de l’équipe de Nílton Santos, de Jairzinho”. Je suis resté à Rio et j’ai tout affronté avec les autres joueurs ». Avec deux doublés de Sinval, Botafogo remporte ses deux matchs face à Bragantino et se qualifie pour les quarts de finale.

Premier duel face à l’Atlético Mineiro

La double confrontation face à Bragantino lance la compétition du Glorioso. « Bragantino était une équipe imbattable, c’était toujours un problème pour les cariocas. Mais on a gagné les deux matchs, à Rio et à Bragança, où c’était très difficile », explique André Santos pour Lance !. Symbole du caractère secondaire de la compétition, Botafogo dispute ses matchs à domicile au stade Caio Martins de Niterói et les matchs ne sont pas diffusés à la télévision. Face à Caracas, le Fogão s’impose sur la plus petite des marges grâce à un nouveau but de Sinval. Le match retour à Niterói est une formalité, Botafogo s’impose 3-0 et file en demi-finales. Dans la foulée, le Fogão débute le Brasileirão 1993 par un 0-0 face à Bragantino et retrouve la Copa CONMEBOL pour une nouvelle affiche 100 % brésilienne, face à l’Atlético Mineiro.

Contre le grand favori et tenant du titre, Botafogo est en difficulté au Mineirão. André Santos explique : « On n’a pas vu le ballon. L’Atlético avait Paulo Roberto Prestes, Sérgio Araújo, Reinaldo. On a perdu 3-1, mais quand Sinval a marqué, Carlos Alberto est venu vers lui et l’a remercié : “Tu as marqué le but de notre qualification”. C’est resté dans notre tête, s’il croyait à la victoire, on devait y croire aussi ». Pour le site Terra, le buteur du jour confirme : « Un moment difficile de la campagne a été sans aucun doute lorsqu’on perdait 3-0 contre l’Atlético Mineiro au Mineirão et j’ai mis le but du 3-1. Carlos Alberto est venu vers moi en disant que j’avais marqué le but de la qualification. Cela m’a surpris, j’ai demandé pourquoi et il a dit que si le match avait terminé à 3-0, on n’aurait pas pu revenir. Mais à 3-1, on avait plus de chances d’inverser la tendance ». Selon André Duarte, « Torres nous transmettait beaucoup de confiance, de force. Pour être un vainqueur-né, cela nous aidait beaucoup ».

Le tournant de la compétition

Lors du match au Mineirão, le gardien Carlão se blesse et doit être remplacé par William Bacana pour la suite de la compétition. Carlos Alberto Torres parvient à convaincre ses joueurs qu’ils peuvent faire la différence au match retour au stade Caio Martins, plein pour l’occasion. « On pensait que le stade allait être vide, mais on est arrivés et le Caio Martins était plein, cela a donné une énergie positive », explique pour GloboEsporte le milieu Nélson. Également pour GloboEsporte, le défenseur André Silva, dix-neuf ans à l’époque, revient sur l’entraîneur champion du monde : « Au quotidien, il était très intéressant, on n’aurait pas dit qu’il était le capitaine du Brésil 1970. Il était des nôtres, il parvenait à résoudre n’importe quel problème, il trouvait toujours une solution ». L’audacieux 4-2-4 de Carlos Alberto Torres porte ses fruits et Botafogo domine la rencontre. En fin de première période, Clei décale Eliel, qui trouve au deuxième poteau Sinval. En taclant, le joueur prêté par la Portuguesa marque son septième but dans la compétition et relance la double confrontation. « Beaucoup de personnes n’y croyaient pas. Carlos Alberto nous a appelés, il a réuni tout le monde et nous a donné de la force, du soutien. Il nous a dit qu’on pouvait le faire. Il a touché tout le monde. Même si le groupe était jeune, on a tous compris, on était déterminés à se qualifier », rappelle le passeur décisif Eliel. En seconde période, le défenseur central Rogério Pinheiro profite d’une faute de main de Luiz Henrique pour doubler la mise et à douze minutes de la fin du match, Eliel marque d’une frappe en force le but de la qualification dans un stade Caio Martins en fusion. « Après ce match, on a eu la possibilité d’être champions, on a commencé à beaucoup croire en nous », juge le buteur Sinval. « Le moment déterminant a probablement été ce match. On a obtenu un résultat contre l’Atlético, on est passés par de nombreux sacrifices et on est arrivés en force pour la finale », complète André Santos.

Rivalité face à Peñarol

Parallèlement, Botafogo ne fait pas le plein de confiance avec le Brasileirão puisque le Fogão débute le championnat national par un match nul et trois défaites, sans marquer le moindre but ! Les difficultés se retrouvent même à l’entraînement, comme le rappelle André Silva : « Avant la finale, nous avons fait des frappes et Carlos Alberto Torres a arrêté l’entraînement après dix minutes. Perivaldo a centré deux fois derrière le but et Carlos Alberto a mis fin à l’activité. On pensait qu’il plaisantait, mais il a dit que l’entraînement était très mauvais et nous a renvoyés à la maison. C’était un coup de génie de plus de sa part. […] C’était tuer ou mourir, le match en Uruguay a été très difficile. Il a mis un joueur de plus au milieu pour aller au combat ». L’adversaire en finale est en effet redoutable puisqu’il s’agit de Peñarol, quintuple vainqueur de la Copa Libertadores et dont le dernier titre remonte à 1987.

Botafogo et Peñarol ont en plus un passif de quelques mois dans une compétition inattendue… la Copinha. La plus grande compétition de jeunes au Brésil accueille depuis 1980 quelques équipes étrangères, dont Peñarol et Boca Juniors en 1993. Botafogo et Peñarol s’affrontent au premier tour dans un match violent, qui se termine sur un 1-1, quatre expulsions et plusieurs joueurs blessés. Trois joueurs de l’équipe de jeunes de Botafogo présents lors de ce match participent à la finale de la Copa CONMEBOL, dont le latéral-gauche Clei, assassiné trois ans plus tard. Alors qu’il fête fin 1996 la nomination comme entraîneur de Botafogo de Joel Santana, qui n’est autre que son oncle, Clei embarque dans sa voiture avec l’un de ses cousins aux nombreux ennemis à Rio de Janeiro. La voiture est prise pour cible et Clei est tué par balles à vingt-deux ans.

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Climat hostile en Uruguay

La finale aller de la Copa CONMEBOL 1993 a lieu en Uruguay et débute dès la nuit précédant le match. « Quand nous sommes arrivées en Uruguay, il y avait du bruit devant l’hôtel. Des feux d’artifice, des instruments de musique. Ensuite on a affronté Peñarol, une équipe avec beaucoup de joueurs internationaux, comme Perdomo, Bengoechea, de los Santos… », se souvient Marcelo Costa. « Cela a été une guerre totale, aussi bien à l’aller qu’au retour. Quand on est arrivés en Uruguay, ils ne nous ont pas laissés dormir, des feux d’artifice devant l’hôtel toute la nuit. Le jour du match, quand nous sommes arrivés, le vestiaire venait d’être repeint, ils ont lancé du gaz lacrymogène. Une vraie guerre », complète pour GloboEsporte André Silva. Pour l’ailier-droit Aléssio, « jouer là-bas a été très difficile. À Montevideo, les joueurs uruguayens ont essayé de nous énerver, ils avaient des joueurs plus expérimentés que nous ».

Sur la pelouse du Centenario, Botafogo ouvre le score dès la quatrième minute grâce à une réalisation de Perivaldo, mais cède finalement le match nul 1-1. L’après-match est à nouveau compliqué, comme en témoigne Sinval pour ESPN : « À Montevideo, on a pris beaucoup de coups, sur le terrain et en dehors. Quand le match s’est terminé, les mecs ont fermé l’accès aux vestiaires, j’ai dû sauter dans le tunnel pour ne pas prendre de coups. On s’est enfermés dans le vestiaire et ils voulaient forcer l’entrée ». Le latéral China synthétise : « L’arrivée au stade avait déjà été difficile, ils avaient tout fait pour nous rendre la vie difficile. Il faisait un froid terrible, cela a été un match haché, avec beaucoup de coups. Après le match, ils ne nous ont pas laissés rejoindre le vestiaire, c’était une vraie guerre. La différence entre l’Uruguayen et l’Argentin est que l’Argentin aime frapper, mais il n’aime pas se faire frapper. Les Uruguayens donnent des coups sans réfléchir ». Le calvaire du Fogão se poursuit jusqu’à l’aéroport, le président Mauro Ney Palmeiro rappelle ainsi pour GloboEsporte : « Après le match contre Peñarol, nous avons été bloqués à l’aéroport car on ne pouvait pas payer. […] Le latéral de São Paulo, Pablo Forlán, est arrivé et a pris dans ses bras Carlos Alberto Torres. Sans lui, on serait là-bas encore aujourd’hui ».

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Premier champion au Maracanã

Après trois matchs au stade Caio Martins, Botafogo joue la finale retour au Maracanã. La geral, la tribune où les supporters restent debout proches de la pelouse, est fermée et trente mille billets sont mis à disposition. Les supporters de Botafogo prennent d’assaut les billets pour cette finale continentale et il y a finalement quarante-cinq mille spectateurs. La veille du match, le dîner est partagé avec d’anciens joueurs qui ont fait la gloire du club, comme Didi, Nílton Santos, Roberto ou encore Jairzinho. Botafogo et Peñarol se retrouvent au Maracanã, qui a vu dix jours plus tôt le show de Romário contre… l’Uruguay, permettant à la Seleção de se qualifier pour la Coupe du Monde 1994. Botafogo domine le début de match, mais bute sur le dernier rempart uruguayen, le gardien Gerardo Rabajda. Peu avant la mi-temps, Suélio rate son dégagement, José Perdomo reprend de volée et ouvre le score pour Peñarol. Dans les vestiaires, un Carlos Alberto Torres serein parvient une nouvelle fois à remotiver ses troupes.

À la cinquième minute de la seconde période, Aléssio se fait violemment tacler par Perdomo, qui écope logiquement d’un carton jaune. Sur le coup franc, Eliel trouve un rebond juste devant Rabajda, trompé par la trajectoire. Botafogo égalise et prend l’avantage un quart d’heure plus tard grâce à l’inévitable Sinval. Sur un nouveau coup franc, le tir de Sinval est dévié et surprend le gardien uruguayen. Botafogo se rapproche ainsi du premier titre continental de son histoire. Dans le temps additionnel, alors que le Maracanã chante déjà « É campeão », Otero égalise et plonge le stade dans un silence qui rappelle le Maracanaço quarante-trois ans plus tôt face à l’Uruguay. Le titre va se jouer aux tirs au but.

Le premier joueur à s’élancer est Sinval, qui ne veut pourtant pas tirer, comme il l’explique pour Lance ! : « Carlos Alberto Torres m’a dit : “Tu es mon joueur désigné”. J’ai tiré et le gardien l’a arrêté. Tout mon parcours, huit buts en huit matchs, allait être oublié ». Sinval, dont les huit buts constituent un record pour une édition de la Copa CONMEBOL, est rattrapé par ses coéquipiers, illustrant la solidarité de ce Botafogo version Carlos Alberto Torres. Le gardien William Bacana, remplaçant jusqu’à la demi-finale retour, arrête le tir de Gustavo Ferreyra, puis Suélio, Perivaldo et André Santos réussissent leur tentative pour le Fogão. « Je m’entraînais souvent avec Gabriel et William Bacana. Je disais “va à gauche”, “pars à droite”. Quand j’ai pris le ballon, la première chose à laquelle j’ai pensé était que j’étais en train de m’entraîner avec eux. J’ai tiré d’un côté et le gardien est parti de l’autre », se souvient André Santos.

William Bacana arrête un nouveau tir au but, avant le tir décisif de l’Uruguayen José Enrique de los Santos. À l’image de la séance de tirs au but en finale de la Coupe du Monde entre le Brésil et l’Italie quelques mois plus tard, la différence ne vient ni d’un joueur de champ ni du gardien de Botafogo. De los Santos tire sur le poteau, le Maracanã explose, pour la première fois il voit un club carioca remporter une compétition continentale. Dix ans après le Brasileirão avec Flamengo, neuf ans après le championnat carioca avec Fluminense, Carlos Alberto Torres remporte un titre avec un troisième club carioca. Le buteur Sinval rend hommage aux qualités de leader du Capita : « Il prenait en main le groupe, il faisait en sorte que tout le monde y croit. Il nous donnait de la force et tout le monde croyait au titre ». Il s’agit du dernier titre de la carrière d’entraîneur de Carlos Alberto Torres, qui aimait rappeler : « Notre équipe était inférieure à toutes celles engagées dans la compétition ». Botafogo reste pendant trente ans le seul club carioca à remporter une coupe continentale au Maracanã, jusqu’à la Copa Libertadores 2023 remportée par Fluminense.

Le titre ne permet pas au Glorioso de trouver le chemin de la victoire, et des filets, dans le Brasileirão. Cinq jours après la victoire sur Peñarol, Botafogo s’incline 4-0 à domicile contre São Paulo puis perd deux matchs de suite contre Cruzeiro. Avant un 1-1 contre Bragantino, Botafogo débute le championnat par neuf matchs sans marquer, soit plus de treize heures sans inscrire le moindre but ! Le Fogão s’incline également 5-1 contre le Corinthians et remporte seulement deux matchs sur quatorze dans le championnat. Le règlement empêche le club de descendre en Série B, mais Botafogo présente le deuxième pire bilan du championnat, dépassant seulement… l’Atlético Mineiro, l’adversaire de cette finale de Copa Libertadores 2024. Les supporters superstitieux de Botafogo auront noté que pour remporter la Copa CONMEBOL 1993 le club a battu l’Atlético Mineiro et Peñarol, les deux derniers adversaires du Fogão au cours de cette Copa Libertadores 2024. Dernier membre du club des « 12 gigantes do futebol brasileiro » à n’avoir jamais remporté l’épreuve-reine d’Amérique du Sud, le Glorioso espère écrire au Monumental l’une des plus belles pages de son histoire.

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