Le Journal du Real
·4 novembre 2024
Le Journal du Real
·4 novembre 2024
Le retour à la compétition de Brahim Díaz est une excellente nouvelle pour le Real Madrid. Joueur différent des autres attaquants, il est légitime de s’interroger sur la contribution du numéro 10 hispano-marocain à court terme. Le contexte sportif du Real Madrid n’est pas des plus reluisants au moment où Brahim réintègre le groupe. Paradoxalement, le numéro 21 de la Maison Blanche peut changer beaucoup de choses dans son équipe par sa simple présence. Sa blessure lui a accordé un repos conséquent (six semaines). Ses jambes fraîches sont en mesure d’apporter du dynamisme, de la créativité et un dribble dont lui seul a le secret. Avec la blessure de Rodrygo, combinée au manque d’efficacité chronique de son club, Brahim souhaite apporter un nouvel élan offensif.
Le retour du génial marocain doit être synonyme d’un vent de fraîcheur pour oxygéner un secteur à la peine, tandis que Carlo Ancelotti manque de solutions pour remettre à l’endroit son équipe. Ses petits appuis courts et rapides, ses rushs solitaires tout en dribbles et en audace, sa finition de qualité pour suppléer un duo Vini-Mbappé dysfonctionnel sont autant d’atouts à mettre à son crédit.
Brahim Díaz peut également apporter un autre élément : de bonnes ondes ! Dans un vestiaire touché par les derniers résultats et la deuxième place imméritée de Vinicius Jr. au Ballon d’or, le retour d’un élément resté un peu étranger à tout cela peut apaiser d’éventuelles tensions au sein de l’effectif. En bons termes avec tout le monde, proche des plus jeunes (Endrick et Arda Güler), le retour de l’ex-Citizen a matière à faire beaucoup plus de bien qu’on ne le pense.
Tout cela est relatif, il n’est pas le capitaine ni le coach, sa seule présence ne va pas tout régler, mais des jambes fraîches, une tête reposée et une envie d’aller chercher une place de titulaire avec un contexte favorable (la blessure de son concurrent Rodrygo) peuvent faire de Brahim le 12e homme du groupe. D’autant que son retour peut entraîner un effet domino positif sur lui-même comme pour l’ensemble de son club sportivement.
La grande question autour de Brahim Díaz réside sur son poste préférentiel. Carlo Ancelotti est revenu à son schéma fétiche, le 4-4-2 à plat. Les problèmes sont nombreux sur le font offensif, la priorité étant l’occupation du côté droit. Décharger Jude Bellingham de ce rôle excentré à droite (devant Lucas Vázquez) est primordial pour retrouver un milieu anglais qui pèse davantage sur le jeu.
Brahim Díaz pourrait occuper cette position d’ailier droit et permettre à l’Anglais de retrouver l’axe. Il y a cependant un hic : l’ex-joueur de l’AC Milan est un joueur d’axe depuis son passage en Italie. Il repique énormément au centre, est plus à l’aise dans le coeur du jeu, et fait l’essentiel de ses différences dans la zone axiale du terrain. S’il ne fait pas beaucoup de doutes sur la place de Brahim en l’absence de Rodrygo, son usage, lui, pose question. Le Marocain est capable de faire des étincelles. Reste à savoir dans quelles conditions.
Une chose est certaine : son retour était attendu. L’actualité dense autour du club a fait oublier à pas mal de monde qu’il reste encore une arme dans le formol, prête à briller par à-coups, mais toujours au bon moment pour sortir le Real Madrid du pétrin. Cette discrétion autour de Brahim Díaz est probablement la meilleure chose qui puisse lui arriver : dans l’ombre, il peut finaliser sa préparation physique et retrouver ses sensations tranquillement, les attentes n’étant pas sur lui. Ses premières sorties ne seront pas celles de l’espoir, mais celle d’un joueur qui recommence sa saison. Une perspective des évènements qui pourrait se révéler cruciale à moyen terme.