Lucarne Opposée
·19 mai 2022
Lucarne Opposée
·19 mai 2022
Alors qu’un trio se détache au sommet du classement, toujours emmené par un géant blanc et noir, le week-end a été marqué par le plus beau des hommes fait à l’une des légendes du championnat chilien.
Week-end d’immense émotion au Monumental. À l’occasion de la treizième journée, une légende du Cacique revenait pour la dernière fois crampons aux pieds. Esteban Paredes était de retour. Des photos affichées le long du tunnel menant au terrain, accompagné d’anciens coéquipiers, à la haie d’honneur faire par son ancien club, les chants du peuple albo avant le match, à la septième minute, son numéro. Tout a été parfait, à la mesure de la légende qu’il est et restera au club, l’homme aux deux cent-seize buts. L’émotion, toujours, à la mesure d’un peuple qui sait rendre hommage à ses légendes, entretenir la mémoire de ses idoles. Esteban Paredes était donc d’abord sur le banc pour assister au match opposant son Coquimbo Unido à son Colo-Colo. Il a assisté, impuissant à la démonstration d’un Cacique plus que jamais leader, plus que jamais injouable, emmené par les dribbles de Solari, la finition de Lucero, le sens du jeu de Gil. En cinquante-trois minutes, le match était plié, 4-0. Entre temps, el Tanque Paredes est entré en piste, au retour des vestiaires, applaudi par son peuple, il s’est offert deux occasions, un coup franc et une frappe non cadrée, mais l’important était évidemment ailleurs, dans l’immensité de l’hommage qui lui a été rendu.
Reste que sur le strict plan du football, la large victoire de Colo-Colo permet aux hommes d’un Gustavo Quinteros que nombreux aimeraient désormais voir à la tête de la sélection de rester leader. Ce succès est bienvenu car la concurrence avance au même rythme. Face à Antofagasta, l’Unión Española a sans doute été perturbé par l’absence de son cerveau Victor Méndez pour motifs personnels, mais a globalement dominé la rencontre, se montrant dangereux en première période avant de creuser l’écart en deuxième, avec un excellent Vicente Conelli. Les Hispanos accompagnent une surprise qui n’en est définitivement plus une, Ñublense. Les Diablos Rojos se rendaient à Talcahuano pour défier un Huachipato en grande forme et s’en sont sortis avec une nouvelle victoire convaincante avec toujours ce pressing en un contre un qui permet de récupérer rapidement les ballons et provoquer les erreurs adverses (voir le premier but), ces déplacements entre les lignes et cette formidable efficacité en contre. Les hommes de Jaime García sont un candidat sérieux, leur choc annoncé au Monumental dans une dizaine de jours s’annonce passionnant.
Avant cela, il faudra écarter le rival habituel, Curicó Unido, solide quatrième après son large succès sur un Audax Italiano englué en milieu de tableau. Les Tanos sont en bonne compagnie puisqu’ils accompagnent deux géants qui n’avancent pas. La Católica a célébré le retour d’Ariel Holan sur son banc par un large succès face à La Calera, avec beaucoup plus d’intensité que ces derniers temps et une meilleure utilisation des couloirs. Elle reste loin de la tête, à onze points de Colo-Colo, mais double une Universidad de Chile de Sebastián Miranda qui ont encore souffert, notamment face aux contres rapides des joueurs d’Everton et qui ne sont pas passés loin du 0-2 en une demi-heure. Si Palacios a entretenu l’espoir en ramenant les siens sur penalty, comme une récompense de son égalisation du premier acte refusée pour un bout de genou, si le second acte a été plus équilibré et pauvre en réelles occasions, il a basculé en faveur des jaunes et bleus de Viña del Mar, Lucas Di Yorio trompant Galíndez à cinq minutes de la fin du match. La U a perdu sept de ses treize matchs et commence, de nouveau, à regarder derrière.
Universidad Católica 3 – 0 Unión La Calera
Unión Española 2 – 0 Deportivo Antofagasta
La Serena 0 – 0 Palestino
Everton 2 – 1 Universidad de Chile
Colo Colo 4 – 0 Coquimbo Unido
Cobresal 2 – 0 O'Higgins
Huachipato 1 – 3 Ñublense
Curicó Unido 4 – 1 Audax Italiano
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