Colombie – Liga BetPlay 2024 : L’Atlético Nacional toujours au sommet | OneFootball

L’Atlético Nacional a décroché son dix-huitième titre de champion grâce à sa victoire 2-0 face au Deportes Tolima. Le match était déjà presque plié après la demi-heure de jeu.

Tout était réuni pour une grosse soirée. Énorme ambiance, ça on s’en doutait, retour des cadres côté Atlético Nacional, coup tactique tenté par David González et suspense sur le papier. Efraín Juárez s’était passé d’Edwin Cardona et d’Alfredo Morelos, entre autres, au match aller. Pour le retour le technicien est repassé à un 4-2-3-1 avec Andrés Sarmiento (lui aussi sur le banc à l’aller) et surtout Marino Hinestroza sur les côtés. Ce dernier était suspendu lors de la première manche pour avoir provoqué les supporters de Millonarios après avoir embrassé le drapeau de corner. David González a lui tenté un coup de poker avec un schéma en 3-5-1-1 avec notamment Yhorman Hurtado, latéral droit habituellement, à gauche en faux pied pour empêcher le côté droit de l’Atlético Nacional de rentrer intérieur.

Choix perdant pour Tolima puisqu’il n’a fallu que six minutes à l’Atlético Nacional pour ouvrir le score. En position de numéro neuf, Andrés Román a servi Alfredo Morelos, bien placé entre Marlon Torres et Yhorman Hurtado. L’ancien attaquant des Rangers n’a pas manqué ce face-à-face et par la même occasion, s’est permis de répondre directement aux caméras et à David González. Yhorman Hurtado, complètement passif sur cette action, s’est sérieusement fait réprimander par Marlon Torres dans la foulée. Le club verdolaga était en mode rouleau compresseur et si Edwin Cardona est passé tout proche du 2-0 peu après la vingtième minute, Andrés Román a scellé le sort du match juste avant la demi-heure sur quasiment un copier-coller du premier but avec cette fois Marino Hinestroza en catalyseur pour servir son latéral droit qui n’avait plus qu’à croiser sa frapper. Septième but du semestre d’ailleurs pour lui. Sans un bon William Cuesta, la note aurait été plus salée avant la mi-temps.

À la pause David González a logiquement changé son fusil d’épaule et a fait entrer un deuxième attaquant de pointe avec Gustavo Ramírez, choix qui lui avait permis d’égaliser lors du premier match. Dos au mur, le Deportes Tolima a poussé au retour des vestiaires. Juan Pablo Nieto a fait passer un premier frisson dans la défense. Juste avant l’heure de jeu, Brayan Gil s’est retrouvé en excellente position au point de pénalty et sa frappe a été renvoyée par le bras de Felipe Aguirre. Après trois minutes de vérification vidéo, Carlos Ortega a accordé la peine maximale. Deux minutes plus tard (donc cinq minutes en tout entre le main et l’exécution du pénalty), Yeison Guzmán a définitivement fait basculer cette finale. L’ancien joueur de l’Atlético Nacional a tenté une panenka mollasse facilement captée par David Ospina. Tolima ne s’en est jamais remis. Un lob de Gil hors cadre et une frappe de Guzmán bien détournée par Ospina comme dernières banderilles, mais bien trop tard.

L’Atlético Nacional a donc réalisé un doublé sur cette fin d’année et a donc gagné son dix-huitième titre de champion, record bien évidemment. Et il pourrait même devenir en 2025 le premier club à gagner successivement la Copa, le titre et la Superliga (qui se jouera contre Bucaramanga). Cette nouvelle étoile offre également un billet direct en phase de groupes de la prochaine Libertadores. Tout juste arrivé et en quatre mois, Efraín Juárez a tout simplement redonné vie à un groupe de joueurs et même à un club qui était sur une mauvaise pente. D’ailleurs un chiffre symbolise bien la fragilité du football colombien. Sur les dix entraineurs champions, seulement deux avaient un processus de plus d’un an, Alberto Gamero en 2023 avec Millonarios et Hernán Torres avec le Deportes Tolima en 2021. Au passage, le Deportes Tolima a égalé un triste record et a rejoint le DIM avec une troisième finale consécutive perdue en championnat.