Lucarne Opposée
·27 avril 2022
Lucarne Opposée
·27 avril 2022
Sept matchs pour ouvrir la dernière semaine de la phase aller et la situation se complique quelque peu pour certains géants la soirée a été celle qui a donné son importance à l’histoire.
La phase aller de la Libertadores se termine cette semaine et l’heure est donc venue de se placer de la meilleure des manières au moment d’aborder le sprint final. Trois historiques et un ambitieux, le Groupe C est sans aucun doute l’un des plus passionnant à suivre et justement offrait un duel de leaders entre Estudiantes et le RB Bragantino, choc entre géant d’AmSud et nouveau venu aux dents longues. Il semble cependant que l’histoire a parlé ce mardi soir à La Plata. Dominateurs d’entrée de partie, n’ayant d’abord pas la possession mais sachant parfaitement venir agresser leurs adversaires, provoquer les erreurs et surtout se procurer les meilleures situations, Estudiantes a donné une leçon à un RBB qui a fini par perdre quelque peu ses nerfs au fil des minutes, réduit à l’impuissance. Les hommes du Ruso Zielinski ont déroulé leur partition à merveille, passant par les couloirs des actifs Castro et Pellegrini, et ont finalement gâché plusieurs grosses situations avant d’être récompensés en début de second acte sur un coup de pied arrêté. Il n’y a pas eu de suspense, Mauro Boselli nous a ensuite offert un délice de deuxième but pour sceller le sort de la rencontre et offrir la première place à des Pinchas de plus en plus convaincants et qui pourrait, s’ils entretiennent cette dynamique, se mettre à rêver plus grand.
Dans l’autre match du groupe, Vélez, qui se retrouve dans une phase de transition, attendant la nomination de son futur entraîneur et n’ayant finalement pas grands objectifs, est encore tombé dans ses travers : ouverture du score précoce et carton rouge dans la foulée. Il n’en fallait pas tant pour que Nacional en profite. Certes le Bolso a mis le temps, mais le doublé du Puma Gigliotti lui permet de revenir au contact du RBB et ainsi continuer de faire parler l’ADN continental. Histoire aussi à Sucre où le Deportivo Táchira a fait parler l’histoire et triomphé de l’altitude pour venir mettre la pression sur Emelec dans la course à la deuxième place, au terme d’un match marqué notamment par un but quasiment inscrit par le portier vénézuéliens Cristopher Varela, si Uribe n’avait pas décidé de lui voler celui-ci en poussant le ballon avant la ligne de but alors qu’il allait entrer tout seul. Le contrôle et le rappel à l’histoire a été le thème du soir pour Libertad qui s’est offert le vainqueur de la dernière Sudamericana, se faisant tout de même peur puisque Martín Silva a sauvé le Guma en sortant le penalty égalisateur de Pablo à dix minutes de la fin du match. Les hommes de Daniel Gamero prennent ainsi les commandes du groupe.
Crédit photo : NELSON ALMEIDA/AFP via Getty Images
La deuxième partie de la nuit était celle des immenses chocs. Pendant que Talleres s’est fait peur au Kempes face au Sporting Cristal, butant longtemps sur un excellent Alejandro Duarte et étant sauvé sur le fil d’un but égalisateur finalement annulé, les regards se tournaient à la fois vers l’Équateur et vers le Brésil. À Sangolquí, Independiente del Valle accueillait l’un des favoris (si ce n’est le favori), l’Atlético Mineiro. Un Galo parfaitement entré dans la partie – but de Hulk dès la septième minute, son quatorzième en autant de matchs – et a dominé le premier acte, semblant filer vers un succès plutôt tranquille. Mais le deuxième acte a été tout autre, la faute, selon les joueurs et encadrement brésiliens à l’altitude. La pression des Negriazules n’a fait que croître et là encore, d’entrée de mi-temps, la domination mise en place s’est traduite par un but, Junior Sornoza égalisant après cinq minutes en deuxième période. La suite a été donc plus compliquée pour le Galo qui s’en est aussi remis à Everson pour préserver le nul entre les deux leaders du groupe. Un nul finalement logique, chaque équipe ayant eu sa mi-temps.
Pendant ce temps, à l’Itaquerão, Boca a encore sombré, plombé par son manque d’idées de jeu, son manque de caractère. Pris d’entrée par un but signé Maycon pour le Corinthians, les hommes de Battaglia n’ont pas réagi avant une bonne vingtaine de minutes, montrant quelques signes vitaux mais étant finalement contrôlés par un Timão, la faute à une idée claire de jeu, Boca se distinguant plus par la volonté (parfois) plutôt que son football. Maycon en a tout de même profité pour s’offrir un doublé, Boca a perdu deux de ses trois matchs de Libertadores, n’ayant finalement vaincu que l’adversaire donné comme étant le plus faible de son groupe, Always Ready, continue d’inquiéter et semble se rapprocher d’une grande désillusion s’il ne se remet pas dans le bon sens.
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