Lucarne Opposée
·4 mai 2023
Lucarne Opposée
·4 mai 2023
Après les sensations de la veille, la troisième journée de Libertadores a procuré de nouvelles émotions. Et quelques coups déjà historiques.
C’est une véritable sensation. On connait l’incapacité des clubs boliviens à aller chercher des résultats en déplacement sur le continent (The Strongest n’a par exemple plus gagné hors de ses bases depuis février 2017 – série de vingt matchs en cours). Si Bolívar a l’habitude d’être une sorte d’exception, même si les succès sont rares (trois en dix ans), la performance de La Academia a réussi au Paraguay est un vrai moment d’histoire. Un moment qui s’est joué en sept minutes entre la 18e et la 25e : une frappe lointaine de Gabriel Villamil tendue mais mal contrôlée par Jean, un csc improbable de Robert Piris Da Motta et une percée de Diego Bejarano. En sept minutes donc, Bolívar menait 3-0 à la Nueva Olla face à un Cerro Porteño qui n’avait pas encore cherché (ou réussi) à accélérer et tenter de déséquilibrer les hommes de Beñat San José. Jamais les protégés de Facundo Sava n’ont paru en mesure de reprendre le contrôle d’une partie qui leur a vite échappé, le quatrième but, œuvre de Patricio Rodríguez à la conclusion d’un mouvement absolument parfait, tuant il est vrai rapidement tout espoir en début de second acte. Il n’y a donc pas eu de match à la Nueva Olla, Bolívar a géré comme rarement une équipe bolivienne ne l’a fait sur le continent et ajoute à cet historique succès, une historique première place du groupe, juste devant l’ogre Palmeiras.
Un ogre qui a montré les crocs en Équateur. Pourtant, Barcelona a cherché à bousculer l’un des grands favoris de l’épreuve, Cristian Ortíz et Agustín Rodríguez générant les premiers frissons dans les premiers instants du match. Mais petit à petit, le Verdão prenait en charge la gestion du rythme du match, contrôlait la possession, se montrait également menaçant. Puis, tout en expérience, ouvrait le score à quelques minutes de la pause sur penalty. À peine le temps de digérer, de se remotiver pour le second acte, que Gustavo Gómez surgissait sur corner et doublait la mise dès la deuxième minute. Palmeiras ou l’art de tuer le suspense. Barcelona a certes cherché à changer le cours du destin, se procurant quelques situations, Weverton sauvant les siens à deux reprises (devant Preciado et devant Sosa), mais n’a finalement rien pu faire face à cette machine parfaitement huilée qui a désormais deux matchs à disputer à la maison pour sceller sa qualification.
Dans un début de semaine qui vit au rythme des sensations, quelques autres prétendants ont assuré. L’Atlético Mineiro a sans doute livré son meilleur match de 2023 mais a dû attendre la deuxième période pour décrocher un succès mérité face à l’Alianza Lima qui lui permet enfin de décoller dans le Groupe G, revenant à un point des ĺntimos et du leader Athletico Paranaense. Même victoire cruciale pour Boca qui a certes d’abord souffert dans le remake de la folle demi-finale de 1991 l’opposant à Colo-Colo, mais qui a su frapper au bon moment. D’abord sur une frappe lointaine enroulée du nouvel ailier Luis Advincula, ensuite sur une nouvelle erreur de Falcón qui a permis à Villa de doubler la mise. Deux buts inscrits à la même minute de chaque période, la douzième, qui permettent aux hommes d’Almirón de s’échapper en tête de leur groupe.
Pendant ce temps, Independiente Medellín s’est offert un joli succès face à Metropolitanos, acquis dès la pause et reste dans la course à la qualification, d’autant que dans le même temps, Nacional réussit l’autre gros coup de la soirée après avoir été totalement dominé par l’Internacional en première période, mais sortant de celle-ci sur un nul 1-1, et après avoir rééquilibré les débats en seconde période, jusqu’à aller arracher une belle égalisation dans les ultimes instants qui leur permet de rester seuls leaders du groupe.
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