Coupe d’Asie 2023 : grand spectacle | OneFootball

Deux matchs au programme du jour au Qatar et pendant que la Thaïlande s’est offert une belle victoire, l’Arabie saoudite a fait monter le spectacle à un autre niveau.

C’est un grand ouf de soulagement et un sourire qu’arborent les fans thaïlandais au sortir d’une victoire convaincante face à une équipe kirghize inexpérimentée et, somme toute, assez faible. D’entrée, les Siamois mettent la pression et touchent le cadre par Sarachat. La pression paie rapidement quand Jaided ouvre la marque à la 26e. Le même Jaided sera à la retombée d’un ballon repoussé par Tokotaev et scelle le score pour de bon à la 49e. Le reste du match n’est plus que gestion face à des Kirghizs inoffensifs. Les doutes étaient pourtant légitimes : le coach Ishi n’avait dirigé qu’un seul match auparavant, une branlée administrée par le Japon (5-0) et qui passait surtout après le très convaincant Polking. Pas fou, le Nippon a pris la recette gagnante concoctée par Polking, un 4-2-3-1 avec plus de dynamisme et de mouvements dans les phases offensives et de pressing. Son animation est dans la droite ligne de ce qu’il avait montré à Buriram et Samut Prakan, avec succès. Il a surpris en alignant Peeradol à la place de Sarach au milieu, avant de corriger à la mi-temps. Si la victoire fait du bien et permet d’espérer un successeur à Kraisorn avec le doublé de Jaided, les problèmes demeurent. Les joueurs offensifs se marchent dessus car ils présentent plus ou moins le même profil. Mueanta, malgré toutes ses qualités, a encore du mal à faire oublier Teerasil Dangda. L’adversité plutôt limité a moins mis en lumière ces carences, mais le prochain match contre Oman sera le vrai test à réussir. Un point devrait suffire aux Eléphants de Guerre pour passer au second tour. S’ils se ratent, c’est l’Arabie saoudite au troisième match…

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Mais quelle fin de match, mes aïeux ! Si on avait pu produire de l’électricité avec la tension générée dans cette partie, on aurait pu alimenter la Péninsule arabique tout entière. Croyez-vous en la réincarnation ? L’espace d’un soir, l’esprit d’Ali al-Habsi, le légendaire gardien omanais, a semblé habiter son successeur Al-Mukhaini. Celui-ci aura aimanté toutes les frappes armées par des Saoudiens désabusés. Ceux-ci ont couru après le score pendant plus d’une heure, après que Salaah al-Yahyaei a transformé un penalty loin d’être évident à la 14e. S’ensuit un attaque-défense interminable, les Saoudiens tombant dans le piège dans lequel les ont subtilement attirés les Omanais. Ceux-ci se révèlent être le poison qu’on attendait – demandez aux Japonais – et vont faire complètement déjouer les hommes d’un Mancini décrié pour sa gestion de groupe. Mais la lumière va finalement venir au bout d’un slalom éblouissant de Ghareeb qui passe en revue la défense omanaise avant de finalement tromper Al-Mukhaini (1-1, 78e). Le siège se poursuit, et dans la toute fin du temps additionnel, Al-Bulayhi smashe sa tête dans les cages omanaises. Mais stupeur, un hors-jeu est signalé ! Si sur les images, il n’est pas question d’une telle injustice, l’arbitre australien Evans semble hésiter. Celui-ci indique finalement… un geste des bras que personne ne semble interpréter correctement. Alors qu’il voulait signaler l’annulation du hors-jeu, le stade entier a compris que le but était annulé ! L’arbitre expliquera finalement sa décision et validera le but saoudien. Tout le stade explose et valide une victoire méritée mais qui aura mis du temps à se dessiner. Pour les Omanais, le déroulement est cruel, mais ils ont montré qu’ils pouvaient être redoutables dans toutes les configurations. Les Thaïlandais sont prévenus !