Lucarne Opposée
·12 janvier 2024
Lucarne Opposée
·12 janvier 2024
Sans véritablement briller, le Qatar ne manque pas ses débuts pour sa défense de titre et s’impose face à un Liban qui a surtout cherché à résister.
Après une cérémonie d’ouverture en mode comédie musicale, et à laquelle Hassan Al-Haydos prenait part, l’heure était venue pour le football de débuter au Qatar pour une Coupe d’Asie très attendue. Au moins autant que les hommes de Tintín Márquez, plus d’un an après la débâcle mondiale et le cycle totalement infructueux initié sous Carlos Queiroz. L’adversaire du soir, le Liban, permettait ainsi de débuter en douceur, les hommes de Miodrag Radulović semblant n’avoir comme ambition que celle de bien défendre pour résister le plus longtemps possible autour de leur 5-4-1.
Le début de match était donc à l’avantage des locaux qui prenaient rapidement le contrôle de la possession et pensaient se rendre les choses faciles lorsqu’Almoez Ali ouvrait la marque dès la cinquième minute. Las, le but était refusé pour hors-jeu et le Qatar tombait dans le piège tendu par les Cèdres. Ceux-ci verrouillaient les espaces, tentaient de résister aux maigres offensives de locaux qui se reposaient sur un excellent Akram Afif dans son rôle de chef d’orchestre, mais qui voyaient Yusuf souffrir une fois dans le couloir et surtout montraient quelques signes inquiétants derrière, les rares incursions libanaises provoquants des erreurs techniques et de placement, à l’image d’un Lucas Mendes peu inspiré. Le piège était tel que les minutes défilaient et le Qatar s’embourbait. Jusqu’à l’ultime seconde du temps règlementaire du premier acte et un mouvement parfaitement conclu par Akram Afif. 1-0 à la pause, le plus dur semblait fait.
Photo : Robert Cianflone/Getty Images
D’autant qu’au retour des vestiaires, les hommes de Márquez accéléraient de nouveau et trouvaient une fois encore la faille, Almoez Ali, totalement oublié par une défense qui semblait ne pas le connaître suffisamment, doublant la mise. Le match aurait alors pu/dû être totalement plié par le Qatar. Il est cependant entré dans un faux rythme assez étrange. D’abord en raison des changements rapides de Márquez, ensuite car de son côté, le Liban allait profiter de la fin de match pour se montrer davantage, emmené notamment par un Omar Chaaban de tous les dangers, sa tête malheureusement pour les Cèdres, trop sur le gardien étant finalement la meilleure occasion des siens. Il manquait alors un dernier éclair pour illuminer des tribunes qui ont commencé à se vider en milieu de second acte, il venait d’une nouvelle accélération d’un banni de l’ère Queiroz et accessoirement homme du match Akram Afif et donnait une avance de trois buts à un tenant du titre qui réussit donc parfaitement son entrée sur le plan du résultat. Attention cependant, car le Liban a déjà exposé quelques failles, notamment défensives, dans cette équipe qu’il faudra rapidement corriger sous peine de grosses déconvenues lorsque l’adversité s’élèvera.
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