Lucarne Opposée
·11 octobre 2024
Lucarne Opposée
·11 octobre 2024
Retour aux affaires pour les sélections asiatiques dans leur quête d’un ticket pour la prochaine Coupe du Monde. Après trois matchs disputés, des équipes se détachent en tête de chaque groupe et prennent une petite option sur une qualification.
Les deux leaders du groupe, l’Ouzbékistan et l’Iran, se retrouvaient à Tashkent pour se disputer la première place. Mais dans un match verrouillé, aucune des deux équipes n’est parvenu à prendre le dessus sur l’autre (0-0), malgré l’expulsion de l’Iranien Saleh Hardani pour un tacle dangereux à l’heure de jeu. L’Ouzbékistan n’a pas su saisir sa chance mais reste en bonne voie pour une première qualification en Coupe du Monde avec trois points d’avance sur le troisième. Une place qu’occupe les Émirats arabes unis, qui n’ont pas connu un meilleur sort sur leur pelouse face à la Corée du Nord (1-1). Encore une désillusion pour les Émiratis qui voient désormais le Qatar revenir à leur hauteur. Le champion d’Asie a enfin passé la seconde face au Kirghizistan (3-1) et comble déjà une partie de son retard sur la tête du groupe.
Avant leur confrontation à Yongin dans quatre jours, la Corée du Sud et l’Irak ont fait le plein face à la Jordanie et la Palestine. Victorieux dans la douleur de leur bourreau de la dernière Asian Cup, les Guerriers Taeguk n’ont néanmoins pas rassuré dans le jeu face à une équipe de Jordanie métamorphosée en comparaison du début d’année. Du côté de l’Irak, un petit but de Aymen Hussein a suffi à faire tomber de valeureux palestiniens (1-0). Le duo est solidement en tête du classement et le vainqueur de leur opposition prendra une belle option sur la qualification. Dans un duel précieux pour une place dans le top 4, Oman a surclassé le Koweït (4-0) et se repositionne dans la course au quatrième tour.
Favori annoncé du groupe, le Japon ne déçoit pas. Face à l’Arabie saoudite, les Samurai Blue ont fait le travail et décrochent un troisième succès en autant de match. De quoi leur donner une confortable avance en tête du classement, avec cinq points de plus que leur dauphin.
Après un départ compliqué, l’Australie a enfin goûté à la victoire dans ces qualifications pour la Coupe du Monde en s’imposant 3-1 face à une Chine en perdition. Mais malgré ce succès, les doutes subsistent autour de l’efficacité offensive des Socceroos. Dominateurs, accaparant près de 75 % de la possession, les hommes de Tony Popović, fraîchement nommé à la tête de la sélection, peinent toujours à transformer leur emprise sur le jeu en une menace concrète. La rencontre avait très mal débuté avec un but de l’ailier droit chinois Xie Wenneng à la 20e minute, profitant d’une défense australienne désorganisée. Ce premier but international pour le joueur du Shandong Taishan a laissé un temps l’Empire du Milieu entrevoir un rayon d’espoir comme face à l’Arabie saoudite, avant de laisser l’adversaire prendre le dessus. À quelques secondes de la pause, Lewis Miller, d’un coup de tête, a remis les Socceroos dans la course. La seconde période fut marquée par la montée en puissance de Craig Goodwin, véritable métronome de l’équipe, qui donnait l’avantage aux siens dès la 53e minute. Dans les dernières secondes du match, Nishan Velupillay a scellé la victoire australienne en inscrivant son premier but pour sa première sélection, libérant ainsi tout l’Oval d’Adelaide. Si le résultat est satisfaisant, il ne saurait faire oublier les errements offensifs des Socceroos, symbolisés par les nombreuses tentatives infructueuses de Nestory Irankunda et Mitchell Duke. Pour Tony Popović, les chantiers restent nombreux. En titularisant Joe Gauci à la place de la légende Mathew Ryan, il affiche une volonté de renouveler l’équipe, tout en adoptant un système à trois défenseurs, une rupture avec l’ère Graham Arnold. De l’autre côté, le chemin de croix continue. Avec cette troisième défaite en autant de matchs et douze buts encaissés, la campagne de qualification tourne au désastre pour la Chine. L’Australie prend ainsi la deuxième place, profitant de la défaite des Saoudiens et du nul sauvé au bout du chronomètre par le Bahreïn face à l’Indonésie qui échoue ainsi d’un rien dans ses rêves de décrocher une première victoire.
Avec Antoine Blanchet-Quérine (Australie). Photo une : Yasser Bakhsh/Getty Images