Walfoot.be
·25 juillet 2024
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En 2014, la Belgique faisait son retour en grande compétition avec deux gamins dans les bagages de Marc Wilmots : Adnan Januzaj et Divock Origi. Dix ans plus tard, ils semblent tous deux dans l'impasse.
Avant le parcours merveilleux de 2018 (et les sélections souvent prévisibles de Roberto Martinez), bien avant les petites surprises Maxim De Cuyper ou Axel Witsel réservées par Domenico Tedesco, le retour au premier plan des Diables Rouges s'était ouvert sur un coup de poker. Marc Wilmots, en juin 2014, avait décidé de donner leur chance à deux quasi-inconnus du public belge : Adnan Januzaj et Divock Origi.
On ne pouvait qu'applaudir, à l'époque, ce coup de billard à trois bandes réussi par le Taureau de Dongelberg. Sur le plan extrasportif, d'abord, il assurait l'avenir international d'un joueur à l'allégiance incertaine : Adnan Januzaj était convoité par l'Albanie, la Turquie et même l'Angleterre. Pour celui qui était encore vu comme une pépite de Manchester United, Wilmots était prêt à tout, même à le reprendre immédiatement au Mondial 2014.
Divock Origi, de son côté, aura été le pari réussi du sélectionneur sur le plan sportif. À peine éclos au LOSC (45 matchs, 7 buts), il prendra part à tous les matchs, marquera le but décisif contre la Russie (1-0) et finira même le tournoi comme titulaire en lieu et place de Romelu Lukaku, en 8e et en quart de finale.
Un Mondial 2014 qui enverra Origi vers Liverpool, avec le succès que l'on sait malgré son statut un peu frustrant d'éternel joker. Mais la statistique est terrible : c'est en 2014 (au Brésil, puis au Stade Roi Baudouin en octobre et en novembre) que Divock Origi aura inscrit... les trois seuls buts de sa carrière internationale. Depuis, celui que des analystes un peu trop enthousiastes comparaient à Ronaldo n'a rien apporté à la sélection.
Adnan Januzaj, lui, a attendu 2018 pour inscrire son premier but en sélection. D'une frappe brossée à Kaliningrad, il envoyait les Diables dans la moitié de tableau la plus compliquée du Mondial, avec un parcours légendaire au bout. Il évacuait aussi la frustration d'une non-sélection pour l'Euro 2016, qui avait poussé sa famille à menacer d'un départ pour l'équipe du Kosovo, fraîchement reconnue par l'UEFA.
Cela reste son seul but en 15 apparitions. Sa dernière cap avec les Diables date déjà d'il y a plus de deux ans, en mars 2022, face au Burkina Faso. Sans grande surprise, Domenico Tedesco n'a jamais fait appel à Januzaj, qui n'a joué que 11 bouts de matchs cette saison, après une saison mi-figue mi-raisin en prêt à Istanbul.
Mais alors qu'à n'en pas douter, les opportunités ne manquaient pas de rejoindre une destination lucrative et d'enterrer ses ambitions, la patte gauche la plus élégante du football belge a préféré rester en Liga : direction Las Palmas, pour un prêt qui s'apparente à sa dernière chance de briller. S'il redevient le Januzaj de la Real Sociedad, peut-être peut-il aussi redevenir Diable Rouge.
Pour Divock Origi, la route est longue, la pente raide et l'ambition ne semble même plus là. Fantômatique à l'AC Milan, catastrophique lors de son prêt à Nottingham, il est désormais relégué dans le noyau B du club lombard en attendant une solution. Le Golfe ? La MLS ? Un retour en Belgique ? Dix ans après son éclosion, le pari réussi de Marc Wilmots semble en tout cas bien loin de retrouver la sélection...
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