En pleine « saison de transition », le RC Lens est « le plus petit des gros » pour Joseph Oughourlian | OneFootball

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·8 avril 2025

En pleine « saison de transition », le RC Lens est « le plus petit des gros » pour Joseph Oughourlian

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Après avoir fait parler de lui dans le très médiatique feuilleton des droits TV de la Ligue 1, Joseph Oughourlian était l’invité de l’émission l’After Foot sur RMC, lundi soir. L’occasion pour le président du RC Lens de revenir sur ses orientations stratégiques et économiques prises l’été dernier pour remettre son club sur de bons rails. Morceaux choisis.

2023, l’année du tournant

« On a eu, après la montée, quelques très belles années et ce sentiment que nos investissements avaient des retours sur le terrain presque immédiats. Les choses se passaient bien, on avait le sentiment que tout était facile. Si je reprends la saison 2023/2024, on a eu une saison compliquée, on a raté nos recrutements à l’été 2023. Pourtant, on ne pouvait pas mieux commencer en vendant Loïs Openda à un prix stratosphérique.


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Comme on fait de très belles ventes au début, tout le monde nous attend. Le mercato n’a pas été très bien préparé. On a été plus malins que les autres pendant plusieurs années, puis on a été moins malins et même plutôt mauvais ensuite. A un moment donné, il y a des questions d’ego, on se voit plus beaux qu’on ne l’est et on commence à surpayer.

C’est en février 2024, en regardant le budget 2024/2025, que j’ai découvert le pot aux roses. Joseph Oughourlian, président du RC Lens.

Il y a plusieurs signes avant coureurs pour montrer que les choses se passaient mal. Cela n’a pas été beaucoup repris par les médias, mais on a quand même changé trois fois de directeur sportif pendant une saison, dont le dernier qui n’a duré que quelques heures au club. Sur les contrats, il y a eu un problème de contrôle. Je regarde les chiffres qu’on me présente quand on fait les budgets pour passer la DNCG. Je n’ai pas un regard au quotidien. C’est en février 2024, en regardant le budget 2024/2025, que j’ai découvert le pot aux roses.

Un changement de braquet vital pour le RC Lens

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Joseph Oughourlian avec Arnaud Pouille, l’ancien directeur général du RC Lens – Hugo Pfeiffer/Icon Sport

Si on avait joué la Champions League ou l’Europa League, cela aurait été tendu, mais ça aurait pu se justifier. Le fait est qu’on termine en Conférence League. Soit je remets une pièce dans la machine en attendant de voir ce que ça aurait donné la saison suivante, en espérant qu’on termine dans le top 4.

C’est un pari qui coûte cher, avec le risque de ne pas savoir qui paye la facture à la fin de la saison. Soit, c’est mon cas, parce que c’est mon argent et aussi mon club, je ne mets pas le club à risque en étant dans l’obligation de jouer le top 4 sans avoir le budget pour le faire. Il fallait faire un ajustement et on l’a fait, même si c’est désagréable et pas facile. »

La situation actuelle du RC Lens

« C’est une saison de transition. On se devait de revenir sur des niveaux de masse salariale plus raisonnables. On a eu deux mercatos complètement différents et disruptifs. Un mercato d’été où on ne fait pas deux ventes qui étaient très importantes pour nous. On est un peu stressé. Puis, un mercato d’hiver où tout le monde veut acheter nos joueurs, à n’importe quel prix. On les a vendus.

On est là pour faire 7-8 voire 9-10 et les années où ça va bien 5-6 voire deuxième comme il y a quelques années.

On aimerait jouer l’Europe, mais on est conscient de notre place et notre budget. On sera toujours un outsider pour l’Europe. On ne peut pas démarrer la saison en se disant qu’on va jouer l’Europe, c’est impossible. Il faut qu’on ait cette ambition et cette volonté, mais je ne peux pas faire un budget autour de ça. On est le plus gros des petits mais aussi le plus petits des gros. On est là pour faire 7-8 voire 9-10 et les années où ça va bien 5-6 voire deuxième comme il y a quelques années. »

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport

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