Trivela
·7 juin 2024
Trivela
·7 juin 2024
Une carrière de footballeur professionnel engage divers enjeux. Si le volet sportif reste à la base d’un ensemble, l’aspect économique peut parfois être amené à prendre le pas. C’est notamment ce qu’a connu l’international espoir Fabio Silva, lorsqu’il a été forcé de quitter le FC Porto à tout juste 18 ans, afin de pallier les difficultés financières du club portugais.
Beaucoup voyaient en lui le futur numéro 9 de l’équipe nationale portugaise. Un engouement immense, provoqué notamment par les prestations qui étaient les siennes du temps où il évoluait au sein des équipes jeunes du FC Porto. Pour autant, alors qu’il fêtera bientôt son vingt-deuxième anniversaire, Fabio Silva peine à lancer définitivement sa carrière au plus haut-niveau. Baladé de prêts en prêts depuis plusieurs saisons, le natif de Porto est actuellement en partance de Wolverhampton, quatre saisons après avoir rejoint le club contre son gré.
“J’ai quasiment été forcé”, a-t-il récemment déclaré au journal espagnol Relevo, au sujet de son transfert du FC Porto à Wolverhampton. À l’époque, le club du nord du Portugal souffrait déjà d’une importante instabilité financière, et avait ainsi trouvé une belle opportunité de compenser celle-ci en cédant son attaquant de 18 ans. Face à une offre mirobolante estimée à 40 millions d’euros, la direction portista avait ainsi clairement indiqué la porte de sortie à Fabio Silva, qui avait quant à lui prévu de rester encore quelques temps au pays. “Ils m’ont dit que si je refusais, ils me mettraient en équipe réserve. Qu’il fallait que je parte pour aider le club qui avait besoin d’argent. Ils ne m’ont laissé aucune autre possibilité”, a-t-il lancé.
Au cours de son entretien, Fabio Silva a également évoqué l’influence de certains intermédiaires qui ont profité de son transfert pour leurs intérêts personnels : “Il y avait plus de personnes impliquées dans l’opération donc ils ont demandé plus d’argent. Vous savez, dans le football, il se passe des choses en coulisse que nous ne pouvons pas contrôler. En fait, ce transfert était la meilleure chose pour tout le monde, sauf pour moi”.
Arrivé à 18 ans en Premier League, après seulement cinq petites titularisations avec l’équipe première du FC Porto, la mission s’annonçait compliquée pour Fabio Silva. Et sans grande surprise, le jeune talent portugais n’a pas su répondre aux attentes placées en lui suite à ce transfert record. Loin de là. En quatre saisons, le natif de Porto a connu 72 apparitions sous les maillot des Wolves, comptant seulement 5 réalisations. Un total particulièrement faible, pour ce joueur qui faisait pourtant de sa capacité à marquer des buts, sa marque de fabrique.
Fabio Silva, ou l’histoire d’un gâchis en partie programmé par les errances d’une direction sportive. Quatre ans après son transfert, le Portugais n’a toujours pas réussi à lancer sa jeune carrière au plus haut niveau, et doit se résigner à enchaîner les clubs étrangers sous la forme de prêts. Anderlecht, le PSV, puis plus récemment les Rangers : telles sont les opportunités qui se sont présentées à lui au cours des dernières années.
Désormais, c’est du côté de l’Espagne que Fabio Silva pourrait envisager son avenir. “J’aime la culture, le pays, le football, la Liga. Je pense que mon style de jeu irait bien avec le football espagnol. J’ai déjà dit à mon agent que j’aimerais venir jouer ici”, a-t-il déclaré au média Relevo. Un bel appel du pied à tous les clubs espagnols qui seraient éventuellement prêts à donner une seconde chance à ce jeune talent de 22 ans, longtemps marqué par des décisions qui l’ont largement dépassé.
Crédit photo : IconSport
Direct
Direct