Face aux menaces de dissolution, 129 associations de supporters font front commun dans une action "historique" | OneFootball

129 associations, regroupées par l’Association Nationale des Supporters (ANS), ont dénoncé les menaces de dissolution de certains groupes de supporters par le ministère de l'Intérieur.

Une guerre désormais ouverte entre deux camps qui devraient, en temps normal, marcher main dans la main. Le ministère de l’Intérieur souhaite effectivement dissoudre cinq groupes de supporters. À savoir la Brigade Loire (Nantes), les deux principaux groupes ultras de l’AS Saint-Étienne que sont les Magic Fans et les Green Angels, les Offenders (Strasbourg), regroupant des membres de l'ultra-droite à l'idéologie nazie, et Légion X (Paris FC). "Les groupes de supporters français souhaitent exprimer leur soutien indéfectible" aux associations mises en cause, fait savoir l’Association Nationale des Supporters (ANS) dans un communiqué signé par 129 associations.

"Nous sommes profondément préoccupés par la prochaine mise en œuvre de ces mesures, qui non seulement mettent en péril des collectifs engagés dans le dialogue, mais qui aussi menacent l'essence même du supportérisme en France. Bien évidemment, comme nous le faisons depuis notre création, nous condamnons avec fermeté et sans ambiguïté les violences ou les comportements à caractère discriminatoire. Que les personnes concernées soient identifiées, traduites en justice et punies à la hauteur de leur comportement. La violence n'a pas sa place dans nos stades" enchaîne la missive, alors que l’ASSE a reçu une notification officielle du ministère de l'Intérieur dans le cadre du processus de dissolution de deux groupes de supporters, les Magic Fans et les Green Angels, très implantés dans les tribunes de Geoffroy-Guichard, vendredi dernier.

L’ANS souhaite faire bouger les choses

"L’absence de communication et de concertation sur un sujet aussi grave met en lumière un manque de respect envers les groupes qui, depuis des années, s’investissent dans la construction d’un climat apaisé au sein des stades et interagissent avec les relais officiels de l’État. (...) L’objectif est de déstructurer les tribunes" écrit encore l’ANS, qui appelle "chacun à se mobiliser, à faire entendre sa voix, et à refuser une politique de dissolution inefficace et destructrice. Ensemble, préservons nos libertés et garantissons un cadre sécurisé pour tous les passionnés de football." Sauf énorme surprise, aucun groupe d’Ultras ne sera dissout d’ici la fin de la saison. Mais quid du début du prochain exercice ?

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