FC Nantes F. Huit joueuses prolongées avant un mercato au budget serré | OneFootball

Si le premier chantier de l’été chez les hommes concernera le poste d’entraîneur après le licenciement d’Antoine Kombouaré en début de semaine, la section féminine du FC Nantes a d’ores et déjà commencé à plancher sur l’effectif qui évoluera en Première Ligue la saison prochaine. Sous la houlette du jeune coach Nicolas Chabot, le FC Nantes a montré de belles choses pour sa première expérience de l’élite du football féminin en décrochant une encourageante septième place au classement à l’issue de la dernière journée de championnat.

Si Nicolas Chabot et ses joueuses ont parfois réussi à donner du fil à retordre aux grosses écuries de Première Ligue (match nul 0-0 face au Paris FC en mars), la différence de niveau avec ces équipes s’est logiquement fait ressentir. Tandis que l’objectif du maintien risque d’être reconduit pour encore plusieurs années, la question est désormais de savoir si la section féminine pourra atteindre ses objectifs malgré un groupe amoindri par certains départs qui pourraient, faute de moyens, ne pas être compensés.

Viser la continuité…

Après la montée historique des féminines en Première Ligue, les moyens ont été débloqués l’été dernier par la direction nantaise afin d’installer durablement le FC Nantes dans l’élite, notamment grâce à un budget estimé à 2 Mio d’euros. Le FC Nantes F a ainsi pu se montrer actif durant l’été avec un mercato XXL pour incorporer de l’expérience dans le groupe, mais également en proposant à ses joueuses des contrats à temps plein. Bien que la plupart d’entre eux ne courraient que sur un an pour rester dans les limites budgétaires imposées, le club de la cité des Ducs s’est tout de même hissé, malgré son statut de promu, à la quatrième place du classement des équipes avec les salaires moyens bruts les plus élevés de Première Ligue (environ 2800€/mois).

Une stratégie payante avec un maintien acquis rapidement mais un rendez-vous déjà fixé à la fin de saison pour entamer les négociations contractuelles. Après les prolongations de Juliette Mossard et Camille Robillard cet hiver (jusqu’en 2027) et la signature d’un contrat professionnel pour Lalie Rageot, une nouvelle vague de huit joueuses a décidé de rempiler pour une année supplémentaire sur les bords de l’Erdre. Parmi elles, on retrouve notamment plusieurs cadres de cette bonne saison nantaise avec Louise Fleury, Julie Rabanne ou encore Emily Burns qui s’est révélée comme l’une des meilleures gardiennes du championnat.

… malgré un budget resserré sans les droits TV

Malgré la bonne nouvelle de ces prolongations, l’effectif nantais se retrouve néanmoins affaibli par le retour d’Andrea Reccio en Espagne, mais surtout par le départ de sa leader technique du milieu de terrain Manon Uffren qui prend la direction de l’Italie pour la saison prochaine. Après le transfert de l’internationale française Kelly Gago en décembre (vers Everton contre une enveloppe de 50 000€, ndlr), l’entraîneur Nicolas Chabot se voit dans l’obligation de trouver des solutions pour reconstruire son équipe, sans pouvoir véritablement compter sur un mercato aussi agité que l’été dernier.

Face à la situation des droits TV en Ligue 1, de nombreux clubs comme le FC Nantes vont devoir se serrer la ceinture pour passer devant la DNCG, qui a demandé aux clubs de ne pas prendre en compte les revenus des droits TV dans leur budget prévisionnel. Dans ce contexte incertain, les sections féminines pourraient directement faire les frais de ces pertes économiques puisque certains clubs comme Le Havre ou Reims ont avancé l’idée de vendre leur équipe. Si le FC Nantes ne semble pas pour le moment enclin à prendre cette décision, le budget alloué aux Féminines, et notamment l’enveloppe dédiée au mercato estival, devrait sans aucun doute être réduit pour que le club puisse passer sans encombres son audition devant le gendarme du sport.