Lucarne Opposée
·13 juillet 2023
Lucarne Opposée
·13 juillet 2023
On connait désormais l’affiche de la grande finale de la Gold Cup 2023.
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Bousculés par la Jamaïque en ouverture et peu convaincants face au Canada en quarts, les États-Unis savaient sans aucun doute qu’affronter Panamá en demi-finale leur imposerait de passer la vitesse supérieure. Si la composition de départ, notamment l’animation offensive avec Cade Cowell et Jesús Ferreira pour épauler Brandon Vázquez pouvait surprendre de prime abord, les premières minutes du match laissaient augurer que la bande à Brian Callaghan était dans le bon sens avec un poteau trouvé sur la première situation du match et une nouvelle menace sur Orlando Mosquera quelques instants plus tard. C’était sans compter sur des Canaleros qui entraient alors petit à petit dans le match et finissaient par prendre le contrôle de la possession, bien aidés par le complémentaire duo Anibal Godoy – Adalberto Carrasquilla qui régnait au milieu. Cela ne se traduisait par quelques banderilles et une énorme alerte peu avant la demi-heure quand l’impeccable Carrasquilla trouvait Édgar Bárcenas qui ajustait Turner mais voyait son but refusé pour hors-jeu. La suite était plus pauvre en situations même si le match était contrôlé par Panamá. Au retour des vestiaires, le scénario ne changeait pas, Ismael Díaz faisait briller Matt Turner sur une tête à bout portant, Jesús Ferreira faisant un temps trembler Mosquera. Le match aurait pu basculer définitivement à la 95e minute sur une action qui aurait fait polémique en cas de victoire américaine. Sur une nouvelle offrande de Carrasquilla, Ismael Díaz se retrouvait seul face à Turner et ajustait le portier US avant de voir son but refusé pour hors-jeu, peu évident mais confirmé au VAR sans qu’aucune image ne fut proposée pour s’en faire une idée. Les Canaleros étaient furieux, d’autant que sur la même action, Djordje Mihailovic s’était rendu coupable d’une main dans sa surface. La prolongation était inévitable, elle voyait Panamá prendre enfin les devants sur une nouvelle passe millimétrée de Carrasquilla pour Ivan Anderson. Entré en jeu à la place d’un Eric Davis perclus de crampes, le latéral droit éliminait Turner et ouvrait la marque à cinq minutes de la pause. Le plus dur semblait fait pensait-on. Jusqu’à ce que Jesús Ferreira ne vienne nettoyer la lucarne de Mosquera sur un amour de reprise juste avant la mi-temps. Le deuxième acte de la prolongation voyait les Stars and Stripes portés par cette égalisation mais plus rien ne bougeait. Tout se jouait aux tirs au but, Jesús Ferreira et Cristian Martínez manquaient leur tentative, Matt Miazga tentait le trash-talking sur Cecilio Waterman après avoir réussi sa tentative et était rattrapé par le karma lorsque Christian Roldan échouait sur la tentative suivante. Adalberto Carrasquilla pouvait donc conclure tout en décontraction, Panamá disputera la troisième finale de son histoire en Gold Cup, dix ans après celle perdue face aux USA.
Du côté de Las Vegas, on s’attendait à voir la Jamaïque en faire de même face au Mexique, histoire de confirmer ce qu’elle avait montré jusqu’ici et pourquoi pas poursuivre ce vent de fraîcheur qui s’est abattu sur cette Gold Cup. Malheureusement pour les Reggae Boyz, l’affaire a vite tourné du mauvais côté. La faute à un Mexique lancé d’entrée de partie par un but d’Henry Martín parfaitement placé à la réception d’un centre tendu de Jesús Gallardo. Mis sur les bons rails, le Tri de Jaime Lozano livrait une excellente première période, offrant un duel de rythme qu’elle remportait, le tempo plus intense bousculant une Jamaïque un peu trop lente qui subissait plusieurs vagues vertes qui se terminaient souvent par une frappe lointaine encore loin d’inquiéter Blake. Mais le pressing intense du Tri portait ses fruits et la Jamaïque se retrouvait trop souvent exposée sur des pertes de balle. Le deuxième but semblait inévitable, il arrivait peu avant la demi-heure lorsque l’excellent Luis Chávez plaçait un coup franc dans la lucarne. Le match semblait plié avant la pause. Pourtant, au retour des vestiaires, la Jamaïque passait en 4-3-3, Shamar Nicholson ajoutant un peu plus d’impact et – est-ce par une fatigue avançant ? – le Mexique cédait la possession et s’exposait davantage. À plusieurs reprises les hommes d’Hallgrimsson se montraient dangereux mais peinaient dans le dernier geste pour véritablement menacer un Ochoa toujours aussi présent. Trop imprécise, la Jamaïque semblait ainsi toucher ses limites et allait se faire piéger une dernière fois dans le temps additionnel. Alors que Leon Bailey venait de manquer un coup franc copier-coller de celui que Chávez avait envoyé dans la lucarne, Jesús Gallardo pénétrait de nouveau dans la surface et pouvait offrir à Roberto Alvarado le but de 3-0 qui scelle la qualification du Mexique pour la finale. Rendez-vous est donc pris dans la nuit de dimanche à lundi pour un choc entre Mexique et Panamá. Un match, qui sera évidemment à suivre en direct sur LOTV !
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