« Il est passé à travers la porte » : Quand Éric Abidal devenait « fou » dans le bureau de Claude Puel au LOSC | OneFootball

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Le Petit Lillois

·15 avril 2025

« Il est passé à travers la porte » : Quand Éric Abidal devenait « fou » dans le bureau de Claude Puel au LOSC

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Ancien entraîneur du LOSC, de 2002 à 2008, Claude Puel a récemment fait un bond dans le passé en se remémorant la délicate gestion du cas Éric Abidal dans le Nord.

Lillois de 2002 à 2004, Éric Abidal a marqué le LOSC au début du XXIème siècle en défendant ses couleurs à 68 reprises. Chez les Dogues, sous la houlette de Claude Puel, il se révélait comme l’un des meilleurs défenseurs du championnat. La gestion de son cas n’a pourtant pas été de tout repos, comme l’a récemment confié le technicien tarnais lors d’un entretien accordé à Swann Borsellino dans l’émission Box to Box réalisée et diffusée pour et sur les réseaux sociaux de la Ligue 1 McDonald’s.


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De Monaco à Lille

Avant de débarquer dans le Nord, où il était l’un des piliers d’un nouveau projet suite au travail réalisé par Vahid Halilhodžić, Claude Puel menait les troupes monégasques sur le Rocher. C’est là qu’il nouait un lien avec Éric Abidal : « Je lui avais permis de faire un essai chez nous. Je l’ai trouvé très intéressant et j’ai dit aux dirigeants à Monaco de le faire signer. Je l’ai fait débuter l’année suivante, en championnat et en Ligue des Champions. C’était un arrière gauche qui me rappelait un peu Lilian Thuram. Il avait des qualités vraiment intéressantes », se rappelait ainsi Claude Puel.

Le départ de ce dernier, en 2001, était lourd de conséquences pour son protégé : « Et puis, je suis parti à Lille. Il n’a alors plus été considéré par Didier (Deschamps), qui avait ses raisons, et le gamin me téléphonait tout le temps pour le prendre, poursuivait-il. C’est alors qu’il craquait. Et à force d’insister, j’ai dit à mon président Michel Seydoux : ‘Écoutez Président, si vous réussissez à l’avoir en prêt avec une petite somme qu’on puisse lever, ce serait très bien’. Et c’est ce qu’il a réussi à avoir : une petite somme si jamais on levait l’option d’achat », expliquait le Tarnais.

L’intérêt du Paris Saint-Germain

Auteur d’une première année concluante à Lille, lors de laquelle il apparaissait à 30 reprises sous son étendard, Éric Abidal attisait un intérêt croissant dans l’Hexagone : « Il est arrivé en cours de saison au mois d’octobre. Et de suite, j’ai eu besoin de quelqu’un dans l’axe parce qu’il y avait des blessés et il a été extraordinaire. Fin de saison, il y a pas mal de clubs qui le voulaient. Il y a le Paris Saint-Germain de (Vahid) Halilhodžić qui l’a court-circuité, lui faisant visiter le centre d’entraînement, le stade, tout en lui parlant d’un salaire… ».

« Il a tapé la porte de mon bureau et il est passé à travers »

Mais Claude Puel n’était pas prêt à abandonner si facilement : « Nous, de notre côté, on lève l’option, mais il ne voulait pas signer son contrat. Il était absent. C’était difficile. Au bout d’un mois, on n’a pas lâché. On l’a reçu dans mon bureau, je lui ai dit : ‘Je ne te lâcherai pas. Tu es arrivé en cours de saison. Je t’ai fait signer à Monaco. Tu étais à Lyon-La Duchère. Je t’ai fait débuter, je t’ai inscrit dans le milieu professionnel. Je t’ai repris à Lille, le club t’a permis de te révéler. Tu dois au moins un an au club et tu dois rester pour l’année suivante. C’est une question de respect », jugeait-il ainsi.

Vive colère dans les bureaux

Ce refus catégorique de le céder au club de la capitale a d’abord été à l’origine d’un sacré coup de sang du côté du LOSC : « Il était comme un fou. Il s’est levé. Il a tapé la porte de mon bureau et il est passé à travers. Elle n’était pas très solide, se rappelait Claude Puel, qui arborait alors un grand sourire. Il est ensuite parti sans rien dire. »

« Et puis le lendemain, il était à l’entraînement. Il ne m’a pas adressé la parole pendant plus d’un mois mais de suite il affichait un très haut niveau et il a fait une saison extraordinaire, se souvient l’ancien entraîneur du LOSC. À la fin de la saison, il a signé à Lyon, puis Barcelone. À partir de là, ça a été un joueur toujours respectueux par rapport à son environnement, ses coéquipiers. On a développé un joueur, mais aussi l’homme à Lille. Et pourtant, on aurait pu tout perdre », finissait par se féliciter Claude Puel, entraîneur mais aussi formateur dans l’âme.

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