"Ils me font la misère" : Farès Bahlouli raconte son calvaire vécu à Lille | OneFootball

Lors d'un large entretien accordé à So Foot, Farès Bahlouli, l'ancien grand espoir de l'Olympique Lyonnais, est revenu sur son calvaire vécu lors de son passage à Lille.

Des nouvelles de Farès Bahlouli ! Ce jeudi 26 décembre, auprès du média So Foot, le milieu offensif de 29 ans, sans club depuis un an et demi et sa dernière expérience au Metalist (Ukraine), est revenu en long et en large sur sa carrière remplie de rebondissements. Dont l'un, en particulier. Après avoir  évoqué les raisons de son échec à l'Olympique Lyonnais, son club formateur, l'ancien grand espoir des Gones dans les années 2010 se penche sur son aventure à Lille, qu'il rejoint à l'hiver 2017 après des passages à Monaco et au Standard de Liège (Belgique). Six mois passent sous les ordres de Franck Passi, avant l'arrivée de Marcelo Bielsa. "Quand il arrive, c’est une révolution, se souvient le Franco-Algéiren. C’est le meilleur entraîneur qui puisse exister. C’est vraiment la première fois que je travaille avec un coach avec qui le côté humain est important. (...) Avec Bielsa, c’est incroyable. Il pue le foot, il connaît le foot, il vit pour le foot, il donne sa vie pour le foot", affirme-t-il.

Farès Bahlouli, qui n'a "jamais été aussi en forme de ma vie" qu'auprès de Marcelo Bielsa, va pourtant déchanter puisque le technicien argentin est remercié dès la fin du mois de novembre, remplacé dans la foulée par Christophe Galtier. Le début des ennuis pour l'ex-Lyonnais et Monégasque. Pourtant, les premiers contacts avec le futur champion de France 2021 sont excellents. Le coach s'appuie même sur le milieu offensif et Yassine Benzia pour cadrer un vestiaire au bord de l'explosion. "Il nous convoque. Il joue la carte de la sensibilité, des anciens Lyonnais. On m’avait prévenu de comment il est. Je lui laisse le bénéfice du doute, pour me faire ma propre opinion. On discute. Il est charmant, super sympa. (...) On essaie de l’aider au maximum pour gérer les problèmes. On se maintient. Et là, le gars change du tout au tout", se souvient le natif de Lyon.

L'anecdote du numéro de maillot

"On revient de vacances (après la trêve hivernale, ndlr), le mec fait son mercato. Il nous vire tous ! Il ne veut plus nous parler, ni nous recevoir. Un matin, on me convoque pour me dire que Galtier ne me veut plus. On me bloque l’accès aux vestiaires. J’essaie d’avoir un entretien avec lui, il ne veut pas. Rien du tout ! On me prend mes affaires et on les jette dans le vestiaire de la réserve. Puis on m’interdit d’accéder au centre d’entraînement, je dois me garer à l’extérieur ! Je ne vais pas rentrer là-dedans, mais quand tu vois, quelque temps après, de quoi il a été accusé, je ne suis pas étonné. Je ne suis pas là pour faire du buzz. Mais tu sens qu’il y a un problème. Ce n’est pas normal. Tu ne me parles plus, tu nous vires un à un comme des chiens, tu m’interdis l’accès à la cantine, aux vestiaires, au parking…", énumère-t-il, contraint de rester dans le Nord de la France. "Ils me font la misère", se souvient-il encore.

Surveillé au quotidien pour ses moindres faits et gestes, Farès Bahlouli confie également une anecdote de numéro de maillot : "Je suis numéro 26. Ils font signer Jérémy Pied et le forcent à prendre le 26. Jérémy Pied, que je tiens à saluer, très respectueux, vient me voir. Je lui dis : 'De toute façon, avec eux, c’est fini, ce maillot, je ne vais plus le mettre. Si le numéro te plaît, prends-le.' C’est pour dire le vice… Jusqu’à casser mon contrat, car j’aurais 'insulté' un préparateur physique. Derrière, je les attaque. Conciliation. On ne se met pas d’accord. Et le fait que j’ai insulté n’apparaît nulle part sur les papiers. Ils voulaient se débarrasser de moi, il fallait bien qu’ils trouvent quelque chose… Ils ont été condamnés pour harcèlement moral", termine par rappeler le joueur, qui quittera Lille en fin d'année 2019 avant une courte expérience à Lyon-La Duchère. S'en suit des expériences en Ukraine, où l'ancien Lillois aura vécu de près le déclenchement de la guerre par la Russie à partir de février 2022.

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