Janot : "Nouzaret me dit : «dégages de là, t'as le boulard !»" | OneFootball

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·18 décembre 2024

Janot : "Nouzaret me dit : «dégages de là, t'as le boulard !»"

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Dans le podcast La Voix des Gardiens, Janot est revenu sur son côté chambreur, qu'il estime être une force pour lui. Il raconte notamment plusieurs anecdotes sur son caractère, ses chambrages, ou encore ses maillots originaux.

Jérémie Janot est un gardien au caractère bien trempé. Le natif de Valenciennes ne s'en est jamais caché et estime même qu'il s'agit d'une force pour lui : "J'avais besoin de me créer une adversité, et aussi j'ai su m'adapter et évoluer. C'est vrai que j'avais ce côté fougueux, insouciant, mais je ne l'ai pas gardé. Par exemple, une fois, à 19 ans, je vais vous raconter une petite anecdote : je fais un jeu réduit, c'était Jérôme Alonzo à l'époque, le gardien de but. J'arrête tout et les anciens me chauffent, dont Patrick Guillou. Ils me disent : Jérémie, ce n'est pas normal, le coach devrait te faire jouer. Donc, moi, je vais dans le bureau, je frappe, Nouzaret (coach stéphanois à l'époque) ouvre la porte, je dis : vous ne voyez pas que c'est moi le meilleur ici, c'est moi qui dois jouer. Et lui, il a pris un gobelet et m'a répondu : "dégages de là, t'as le boulard !" et il m'a jeté le truc. Les anciens disent : oui, on l'a un peu chauffé et tout. Donc, j'étais un peu insouciant, mais j'étais à l'écoute quand même, j'étais à l'écoute de Pat' (Patrick Guillou), et j'ai beaucoup écouté Jérôme Alonzo aussi."


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Un besoin d'adversité qu'il traduit également par un certain chambrage notamment avec les supporters adverses, en se remémorant certains chambrages plus spécialement à Lyon et Nice : "Quand je me faisais chambrer, je rentrais dans le jeu. Il y avait la chanson "Allez Janot, montres nous tes fesses", je le faisais avec quelques gestes. À Gerland, quand ils fêtaient leur cinquième titre, moi je rentrais avec le numéro 10 pour leur faire voir notre nombre de titres. Nous, on en a dix, vous en avez cinq, donc calmez-vous. C'était un jeu. Puis après, il y a eu Nice, c'était chaud au Stade du Ray, ils étaient à côté de moi, ils m'insultaient, ils me crachaient dessus. Il y avait un mec qui s'appelait Musclor, il voulait me casser la gueule. Je descends du bus, il m'insulte, je me dis qu'est-ce qu'il fait, lui ? Je vais à l'échauffement, il est là. Je vais de l'autre côté du terrain pour débuter le match, il est derrière mon but, je me dis d'où il sort, lui ? Après, je le chambre et tout, les mecs attendaient que ça. Mais moi, j'adorais jouer là-bas, parce qu'on s'allumait, on se chambrait. Puis après, il y a eu la chanson "La mama di Janot", j'adorais ça, moi. De toute façon, je pars du principe, comme pour les maillots, que tu dois être bon. Cinq minutes avant le match, tu déconnes, mais moi, je savais que je switchais au coup d'envoi. Quelles que soient mes actions, je devais être performant. Ça m'est arrivé de tomber dans mon propre piège, mais j'ai plus souvent gagné que perdu à ce jeu-là."

Chambreur mais aussi showman, il revient sur deux de ses maillots préférés : "Il y a celui de Spider-Man, puis il y a celui avec les deux kops. En plus, on leur avait demandé l'autorisation, il n'était pas commercialisé, c'était une pièce très rare. Je me demandais comment on pouvait leur rendre hommage, eux qui sont là. À Sainté, tu as des trucs de fous, un mec te dit au revoir à l'aéroport, puis il est là à l'échauffement. C'est-à-dire qu'il y a 12 heures entre le vol et le match, il y a 11h30 de voiture, mais les mecs sont là. (...) Les maillots originaux ? C'est une idée d'Elie (Baup). On joue contre Strasbourg, j'ai un maillot gris et la panthère derrière, c'est une pub grise, tu vois. Et Elie, il me dit : "tu fais chier avec ton maillot, on voit rien, on te voyait pas dans les buts, déjà que tu n'es pas grand, tu vas me mettre des maillots fluos, un maillot avec de la couleur vive. Parce qu'on avait vu une étude au Canada sur un match de hockey : si tu mets un maillot de couleur vive, l'œil moteur de l'attaquant est dirigé dessus." Sur Spider-Man, le film allait sortir et on avait peur de se faire attaquer sur les droits. On se disait que Spider-Man, c'est une marque quand même. Et je pense que ça leur a fait de la pub parce qu'ils ne nous ont pas attaqués. Et puis il fallait que je mette la cagoule, c'était fabuleux."

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