Japon – J.League 2025 : des candidats s'affirment | OneFootball

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Lucarne Opposée

·25 février 2025

Japon – J.League 2025 : des candidats s'affirment

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Kashima en patron, Shonan surprend, et le FC Tokyo déçoit, voici le bilan de la deuxième journée de J1 League 2025.

Guide de la saison

Un triste derby de Tokyo

Après le passionnant derby d’Osaka de la première journée, le derby du week-end était bien plus fade. Le FC Tokyo recevait Machida Zelvia à l’Ajinomoto. Les Bleu et Rouge comptaient surfer sur leur victoire face à Yokohama FC. Pour l’occasion, Rikizo Matsuhashi reconduisait le même onze : un 3-4-2-1 avec un trio défensif constitué de Teppei Oka, Masato Morishige et Kanta Doi, et un trio offensif avec l’explosif Kota Tawaratsumida, le vétéran Teruhito Nakagawa, et le Brésilien Marcelo Ryan. Absents contre YFC, Yasuki Kimoto et Kento Hashimoto étaient bien présents pour apporter un peu plus d’expérience. Peu de changements aussi pour le Machida de Go Kuroda. Malgré la défaite contre le Sanfrecce et les difficultés offensives, le trio offensif avec Oh Se-hun, Yuki Soma et Takuma Nishimura était reconduit. Idem pour le défenseur central Yuto Nakayama, repositionné en position de piston gauche. Seul changement : Ibrahim Dresević était titularisé dans le trio défensif à la place de Ryuho Kikuchi, absent. Comme contre Hiroshima, Machida commence ce match en faisant le dos rond. Plusieurs fois pris de vitesse par Kota Tawaratsumida, Ibrahim Dresević laisse des espaces, mais Marcelo Ryan est bien marqué et difficile à trouver. Au bout de dix minutes, une tête de Masato Morishige tape la barre. C’est la plus grosse occasion du match pour le FC Tokyo, qui recule petit à petit. Les joueurs sont un peu perdus sur le terrain, notamment le côté droit avec Kosuke Shirai, Kei Koizumi et Kanta Doi. Yuki Soma profite de ces espaces. En première mi-temps, il est le seul à apporter du danger pour Zelvia. Juste avant la mi-temps, Oh Se-hun aurait pu être exclu pour un mauvais geste d’humeur après un accrochage avec Masato Morishige, mais ne prend qu’un jaune. La seconde mi-temps reprend sur la même dynamique que la fin de la première. Un jeu très haché et des équipes qui cherchent la verticalité mais peinent à être pertinentes. Rikizo Matsuhashi fait alors une erreur. Voyant Kanta Doi un peu fébrile, et averti d’un carton jaune, il le remplace par Yasuki Kimoto. Moins de dix minutes plus tard, il décide de ne pas intervenir sur un centre de Yuta Nakayama. Or derrière lui, en embuscade, se cache Takuma Nishimura, qui coupe la passe et inscrit le seul but de la rencontre. Un résultat inquiétant pour les deux équipes. Machida a encore beaucoup de mal à exister offensivement sur la durée. Le changement de système amorcé en fin de saison dernière empêche Oh Se-hun et Shota Fujio d’évoluer ensemble dans un quatuor offensif qui était performant. Les deux ratent leur début de saison. L’assise défensive en sort certes plus solide sur le papier, mais au détriment du jeu. Le milieu à deux avec Hiroyuki Mae et Ryohei Shirasaki est aussi très limité. Pour Tokyo, pas grand-chose à analyser. L’équipe n’a aucun ADN, presqu’aucun plan de jeu offensif à part les coups de pied arrêtés, et les changements opérés par Matsuhashi sont catastrophiques. C’est passé contre Yokohama FC, mais pas contre Machida. Cela situe plutôt bien le niveau de l’équipe, qui ne va sûrement rien jouer encore cette année.


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Trois bons points pour Hiroshima

Reçu six sur six pour le Sanfrecce. Dans un début de saison avec un calendrier assez délicat, le club de Michael Skibbe s’en sort bien. Face à un Yokohama F.Marinos en reconstruction, l’Allemand n’avait pas opéré de changement par rapport à Machida. Un trio défensif avec Tsukasa Shiotani, Sho Sasaki et Hayato Araki, et un trio offensif Tolgay Arslan, Mutsuki Kato et Ryo Germain, qui courait toujours après son premier but. Yokohama de son côté changeait son dispositif après le nul contre Niigata. Passage à un 4-2-3-1 avec une charnière Taiki Watanabe et Jeison Quiñones, l’Indonésien Sandy Walsh à gauche et Ken Matsubara à droite. Steven Holland alignait aussi un double-pivot très travailleur avec Jean Claude Aziangbe et Kota Watanabe. Enfin, Daiya Tono, Yan et Asahi Uenaka étaient chargés de soutenir Anderson Lopes. Poussif. C’est le mot résumant cette première mi-temps. Les Marinos ne laissent que peu d’espace, et les approximations de Mutsuki Kato et Ryo Germain gâchent les quelques situations. Avec la balle, YFM ne se découvre pas beaucoup plus. Park Il-gyu, le gardien, est le joueur ayant réalisé le plus de passes en première période pour son équipe. Une première mi-temps où les créateurs Hayao Kawabe et Tolgay Arslan ont peu de solutions, grâce au gros travail de double-pivot Kota Watanabe et Jean Claude. Ce dernier couvre le côté gauche, où Hiroshima tente d’appuyer mais se heurte au Togolais présent à tous les duels. Il aurait pu être exclu après avoir mis la pression à l’arbitre, ou pour ses interventions pas très propres. Le match est globalement tendu, haché. En début de seconde mi-temps, une des rares frappes de Ryo Germain est déviée par la main de Jeison Quiñones. Le buteur nippo-étasunien bat alors Park Il-gyu. Le Sanfrecce a ouvert le score et décide désormais de défendre. Et ça tient. Yokohama joue beaucoup plus haut, mais peine à trouver Anderson Lopes, et à réellement s’infiltrer dans la surface. Et ce malgré les énormes errances des pistons Shuto Nakano et Daiki Suga. Le Sanfrecce est le seul favori à six points après deux journées, en ayant affronté deux candidats au top huit. Une belle performance. Pour Yokohama, cette défaite est presque décevante. Mais elle est aussi riche d’enseignements. Certains joueurs comme Jeison Quiñones, Jean Claude Aziangbe ou Daiya Tono prennent leurs marques. Néanmoins, avec un banc aussi limité, les Marinos auront des difficultés à aborder les fins de matchs.

Kashima taille patron

Battu par Shonan la semaine précédente, Kashima devait se ressaisir et enfin assumer son statut de candidat au titre face à un autre club en vert, le Tokyo Verdy. Toru Oniki opérait donc quatre changements dans son onze. Tout d’abord le retour de Kimito Nono au poste de latéral droit, pleinement revenu de blessure. Ryuto Koike montait donc d’un cran sur l’aile droit. Son homologue de gauche, Yuta Matsumura, remplaçant un Shu Morooka trop limité. Enfin, en l’absence de Kei Chinen, Yuta Higuchi était associé à Gaku Shibasaki dans un tandem très créatif, idéal pour nourrir de ballons le duo Yuma Suzuki et Léo Ceará, muet lors de la première journée. De son côté, Verdy refaisait toute sa ligne d’attaque. Yuya Fukuda et Hiroto Yamami non convoqués, Yudai Kimura sur le banc. Ils étaient remplacés par Goki Yamada et deux joueurs arrivés d’universitaire : Yuta Arai et Issei Kumatoriya. Et au poste de piston gauche Hijiri Onaga était préféré à Yuan Matsuhashi, très en difficulté contre Shimizu. Rapidement pris à la gorge par un pressing efficace, Verdy peine à sortir de sa moitié. Après vingt minutes, le centre de Koki Anzai trouve la tête d’un de ses nombreux partenaires dans la surface, en l’occurrence Léo Ceará. Quelques instants plus tard, le pressing de Yuta Higuchi libère la balle qui profite de nouveau au brésilien. En quelques minutes, les Antlers ont plié le match. Verdy tente de réagir en sortant le défenseur Hiroto Taniguchi pour le remplacer par l’avant-centre Itsuki Someno. Le cauchemar continue pour les hommes de Hiroshi Jofuku. Koki Morita accroche Léo Ceará dans la surface avant la mi-temps. Yuma Suzuki transforme. En deuxième période, Verdy essaie de se découvrir davantage, mais laisse de l’espace dans son dos. Après un dégagement raté de Soma Meshino, entré en jeu plus tôt, Ryuta Koike trouve Yuma Suzuki en profondeur, à la limite du hors- jeu. Matheus Vidotto se troue sur la frappe de l’ancien international nippon. Quatre buts à zéro, c’est le score final. Efficace, soudé et surtout ne laissant aucune marge à son adversaire, Kashima signe un match référence face à un Verdy sans idées. Toru Oniki commence à infuser ses idées, et la saison du club d’Ibaraki est enfin lancée.

La surprise Shonan

Pour la première fois au XXIe siècle, le Shonan Bellmare a remporté ses deux premiers matchs de championnat en J1. Et ce avec un mercato quasiment inexistant. Contre le Cerezo, une seule recrue, Tomoya Fujii, était aligné par Satoshi Yamaguchi. Aucun changement par rapport à la victoire contre Kashima, avec un duo offensif Akito Suzuki et Sho Fukuda, et six joueurs au total âgés de vingt-quatre ans ou moins. Pas de changement non plus dans le onze du Cerezo d’Arthur Papas, qui comptait sur son quatuor Lucas Fernandes, Sota Kitano, Reiya Sakata et Rafael Ratao. Une équipe qui avait battu le Gamba Osaka une semaine plus tôt cinq buts à deux. Il faut moins d’une minute de jeu pour que le contre-pressing de Bellmare se mette en place. Sho Fukuda pense ouvrir le score mais est hors-jeu. Ce n’est que partie remise, puisqu’il se mue en passeur pour Akito Suzuki à la demi-heure de jeu, après une nouvelle récupération haute. Bellmare enchaîne les grosses situations, mais bute sur le gardien, puis sur les défenseurs. Après un festival dans la surface, comme contre Kashima, Sho Fukuda trouve le poteau. La défense statique du Cerezo profite aux hommes de Satoshi Yamaguchi, qui trouvent de la profondeur du côté gauche du club d’Osaka, où Kakeru Funaki est en difficulté. En seconde, le Cerezo joue beaucoup plus haut, ce qui laisse davantage d’espace. Akito Suzuki, astucieusement placé entre Shinnosuke Hatanaka et Ryosuke Shindo, reçoit un long ballon de Kosuke Onose. Le jeune attaquant s’offre un doublé. Le Cerezo réduit l’écart sur coup-franc et continue d’insister. Naoto Kamifukumoto sort quelques arrêts décisifs, et permet de conserver le score. Dans un match très plaisant avec deux équipes plutôt joueuses, c’est Shonan qui sort vainqueur. Le club du Kanagawa emmené par sa jeunesse et l’expérience de cadres comme Kim Min-tae et Yuto Suzuki glane encore trois points précieux pour le maintien. Le club de Sakai, lui, subit un coup d’arrêt. Les erreurs défensives de Shinnosuke Hatanaka et Kakeru Funaki ont été trop préjudiciables, et la recrue Rafael Ratao peine encore à exister en pointe.

Urawa rame

Urawa enchaîne les déceptions en ce début de saison. Après un match dominateur contre le champion en titre soldé par un score nul et vierge, les Reds se déplaçaient à Kyoto, défait une semaine plus tôt par Okayama. Aucun changement dans le onze, avec Matheus Savio, Taishi Matsumoto, Takuro Kaneko et Thiago Santana devant. Pour Sanga, Jo Gwi-jae avait apporté deux modifications : Shimpei Fukuoka en six et Hidehiro Sugai au poste de latéral droit à la place de Yuta Miyamoto, prêté par Urawa, qui n’affronte donc pas le club qui le possède. Muet contre le Fagiano, le trio Rafael Elias, Taichi Hara et Marco Tulio, très efficace en 2024, était revanchard. Le match est assez équilibré et met du temps à se décanter. Les deux équipes se découvrent peu. Les meilleures situations sont donc sur coup de pieds arrêtés. Puis juste avant la mi-temps, Marco Tulio ouvre le score après un superbe centre de Kyo Sato, mais le but est annulé pour une légère faute sur Takahiro Sekine. C’est un autre brésilien, Rafael Elias, qui marque finalement le premier but de la partie, à l’heure de jeu, sur un beau centre de Shimpei Fukuoka. Puis sur un ballon récupéré haut par Urawa, le gardien de Sanga Gakuji Ota sort à quarante mètres de ses buts, rate son intervention sur Thiago, laissant le Brésilien marquer dans le but vide. Un but particulièrement stupide, mais très bienvenu pour Urawa qui peine à bouger la défense de son adversaire. Urawa arrache donc un nul un peu chanceux. Les hommes de Maciej Skorża sont toujours solides derrière, mais peinent à vraiment exister offensivement, malgré la qualité des individus. Avec deux points sur six et un seul petit but marqué, ce n’est pas le début souhaité. De son côté, Sanga peut regretter le manque de lucidité de son gardien numéro deux, quoique Gu Sung-yun aurait aussi été capable de ce genre de sorties peu académiques. C’est néanmoins bien mieux que contre Okayama dans les intentions offensives.

Les autres matchs

Un autre club à deux points en deux matchs : Kobe. L’équipe de Takayuki Yoshida a été tenue en échec par un Grampus pourtant au plus mal. Yuya Osako a inscrit un doublé pour le Vissel, tandis que la recrue Shuhei Tokumoto et le capitaine Sho Inagaki ont marqué pour Nagoya. Rapidement à onze contre dix face à un Albirex plutôt dominateur, Shimizu a profité de sa supériorité numérique pour s’imposer face à un potentiel concurrent direct. Capixaba et Kai Matsuzaki sont les buteurs pour S-Pulse, qui prend la première place au classement et n’a toujours pas encaissé de but. Grâce au doublé du vétéran Shu Kurata, trente-six ans, le Gamba a enfin marqué ses trois premiers points. Très dominé par un Fukuoka beaucoup plus offensif mais inefficace, le club du Nord d’Osaka lance sa saison. Tandis que Tomoya Miki a marqué le premier but de la saison de l’Avispa. Fin de l’euphorie à Kawasaki. Tenu en échec par Kashiwa, le champion 2021 a beaucoup subi et laissé la possession à son adversaire. L’effet Shigetoshi Hasebe commence à se faire sentir, Frontale prend moins de risques, laisse moins d’espaces, mais n’est plus dominateur. Yasuto Wakizaka a ouvert le score, avant l’égalisation de Yoshio Koizumi. Enfin, premier but de Solomon Sakuragawa en J1. Le puissant attaquant japonais de vingt-trois ans a inscrit le seul du match pour Yokohama FC, face à un Fagiano un peu moins inspiré que contre Kyoto.

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