Lucarne Opposée
·18 juin 2021
Lucarne Opposée
·18 juin 2021
COVID-19, excuses et possible départ, présentation des chocs du soir, le journal du jour de la Copa América.
Cepa América 2021. Ils étaient cinquante-trois, ils sont désormais soixante-six. Après 6521 tests effectués, le ministère de la santé brésilienne a annoncé les derniers chiffres de positifs à la COVID-19 dans le cadre de la Copa América. Vingt-sept joueurs et trente-neuf employés autour de la compétition sont désormais positifs, portant le total à soixante-six. Et confirmant que le cluster Copa América ne cesse de croître, la Bolivie annonçant deux nouveaux cas, quand le Chili devient la quatrième équipe touchée, un membre de sa délégation étant désormais à l’isolement.
Marcelo Martins s’excuse. Menacé d’une enquête par la CONMEBOL, le goleador historique de la Verde a publié un communiqué dans lequel il a voulu préciser le contexte de sa déclaration polémique. Martins explique ainsi que son message n’était pas un post qu’il a lui-même écrit mais « une interprétation incorrecte de ceux chargés de mes communications publiques ». Il ajoute qu’il « comprend l’effort fait par la CONMEBOL pour organiser la Copa América et ainsi maintenir la compétitivité et le rendement sportif des sélections en vue du Mondial, malgré une situation de pandémie qui a conduit à ce que nous devions affronter des circonstances difficiles à surmonter ».
Un Marcelo Martins qui pourrait quitter le Brésil, la fédération bolivienne évaluant actuellement la possibilité de rapatrier les « infectés » (Martins, Vaca, Haquin et le nutritionniste de la sélection, auxquels s’ajoutent désormais Ribera et Cuéllar) au pays, ceux-ci n’étant probablement pas sélectionnables avant, pour certains, le dernier match du groupe face à l’Argentine. À croire que la fédé bolivienne a déjà enterré tout rêve de qualification.
Il y a une dizaine de jours, la Bolivie sauvait un nul miraculeux à Santiago face à un Chili qui avait largement dominé la rencontre. Après le (non)match d’ouverture de la compétition et avec deux cas de COVID-19 dans ses rangs, la Verde aborde ce clásico avec un peu plus d’ambition si l’on en croit son gardien Carlos Lampe qui s’attend à « moins d’intensité qu’à Santiago ». Il faut dire que la chaleur et la forte humidité de Cuiabá, ajouté à un terrain aux limites de l’injouable, a déjà fait de sacrés dégâts lors du Colombie – Équateur que l’Arena Pantanal a accueilli en ouverture. Mais un Chili – Bolivie n’est pas un match anodin : ce clásico est l’un des plus bouillants du continent et l’assurance qu’il s’y passe toujours quelque chose : des défaites sur tapis vert, des provocations de part et d’autre. Il ne devrait pas déroger à la règle alors qu’il s’annonce déjà décisif pour les deux formations.
Sur le papier, la grande question qui attend Martín Lasarte est de savoir comment accompagner Edu Vargas devant en attendant le retour d’Alexis prévu pour la phase à élimination directe. La formule laissant Turboman seul en pointe n’ayant pas donnée entière satisfaction, il se pourrait que Machete choisisse de lancer Ben Brereton dont l’entrée a été remarquée face à l’Argentine. Autre incertitude, le choix du remplaçant de Palacios blessé. La piste menant à César Pinares, dont le profil de créateur plait à Lasarte n’est pas à exclure. Côté Bolivie, difficile d’en savoir plus puisque César Farías n’a pas souhaité dévoiler ses plans et se retrouve, entre COVID-19 et suspendus, avec un groupe de vingt-deux joueurs dont trois gardiens, ce qui ne manque pas de faire parler dans la presse locale. Il semble tout de même que le 3-5-2 vu face au Paraguay soit reconduit.
Pour les amoureux de superstition, sachez que la génération dorée du Chili aime particulièrement le 18 juin : en 2014, il battait l’Espagne en Coupe du Monde, en 2016, il atomisait le Mexique en Copa América, en 2017, il battait le Cameroun en Coupe des Confédérations. De quoi donner des raisons d’espérer à une Bolivie qui n’a plus vaincu le voisin de la côte en Copa América depuis 1975.
Chili : Claudio Bravo ; Mauricio Isla, Gary Medel, Guillermo Maripán, Eugenio Mena ; Erick Pulgar, Charles Aránguiz, Arturo Vidal ; Ben Brereton, Jean Meneses (César Pinares), Eduardo Vargas.
Bolivie : Carlos Lampe ; Jairo Quinteros, Adrián Jusino, José Sagredo ; Diego Wayar, Juan Carlos Arce, Moisés Villarroel, Leonel Justiniano, Danny Bejarano ; Rodrigo Ramallo, Gilbert Álvarez.
Les deux grands du Río de la Plata se retrouvent ce soir (2 heures du matin heure française) pour un 195e clásico entre les deux pays. Le match est connu comme le plus ancien affrontement entre deux nations en dehors des Îles Britanniques et il a eu une importance capitale dans la construction de leur football depuis le premier match, le 16 mai 1901. Durant les premières années, leurs clubs croisent lors de coupe officielle organisée entre les deux pays (Lipton, Newton et Honor), puis les deux grands vont être précurseurs que ce soit dans le développement de la première Copa América puis en finale des deuxièmes championnats du monde organisé par la FIFA et le CIO, avant enfin, consécration, en finale de la première Coupe du Monde organisée en Uruguay en 1930. Depuis, l’Uruguay a remporté de nombreuses Copa América, dont deux parmi les dernières en territoire argentin (1987 et 2011), alors que l’Argentine avait disposé de l’Uruguay dans un match âpre (1-0) en 1986 dans son chemin vers la deuxième étoile. Le dernier affrontement a eu lieu dans le cadre d’un amical de fin d’année en Israël (2-2, but de Suárez, Cavani, Agüero et Messi, excusez du peu). Les deux pays sont depuis longtemps rivaux, mais aussi voisin et frère. L’objectif de l’Albiceleste et de la Celeste sera de gagner pour s’assurer une bonne place au classement et éviter ainsi le plus longtemps possible l’ogre organisateur, le Brésil, épouvantail de la compétition.
Côté Uruguayen, l’effectif est au complet. Les joueurs ont profité de dix jours de pause en Uruguay entre les éliminatoires et la Copa et se sont donc préparés tranquillement, en famille. Selon Ovacíon, l’effectif devrait être le suivant : Muslera, Cáceres, Giménez, Godín, Viña, González, Torreira, Bentancur, De la Cruz, Suárez et Cavani, dans le traditionnel 4-4-2 du Maestro, un 4-4-2 évolutif avec le milieu de couleur, le carbonero González, et un milieu créateur jouant plus dans le cœur du jeu derrière les attaquants, De la Cruz. Côté Argentin, aucun changement majeur n’est prévu, seul le retour du Cuti Romero en défense centrale étant annoncé. Lionel Scaloni tient son onze, qui a longtemps dominé le Chili et la Colombie, il n’a en effet aucune raison de le changer. Un doute tout de même : la présence de Leandro Paredes victime de douleurs aux côtes et qui pourrait alors être remplacé par Guido Rodríguez.
Argentine