Stats Perform
·9 novembre 2018
Stats Perform
·9 novembre 2018
L'ailier Gabriel Boschilia a rallié Monaco en 2015. Il y est resté plusieurs saisons, mais il n'a pas visité le casino de la Principauté qu'à une seule reprise seulement. "Je n'ai joué qu'avec 50 euros et cela a duré à peine trois minutes", a-t-il révélé récemment dans un entretien à UOL Esporte.
Ce n'est pas si étonnant si le jeune homme de 22 ans n'a pas vraiment le jeu dans le sang, car durant les premières années de sa carrière il n'a pas toujours été gaté par le sort. Sans une grave blessure contractée au genou, il aurait peut-être connu un parcours comme celui de Bernardo Silva, Benjamin Mendy, Fabinho ou Thomas Lemar, ses anciens partenaires à l'ASM et auxquels il n'a pas grand-chose à envier en terme de potentiel intrinsèque.
Au lieu de ça, Boschilia a connu beaucoup de coups durs et c'est pourquoi, au lieu de poursuivre sa progression et rejoindre un grand d'Europe, il se retrouve à évoluer aujourd'hui au FC Nantes, une équipe au standing moindre que l'ASM. Avec les Canaris, il essaye de retrouver le niveau qui était le sien en 2017, quand il avait contribué à la conquête du titre de champion de France.
La période en question parait bien loin désormais à Boschilia. Cela étant, il ne doit pas trop regretter de ne pas être resté sur le Rocher quand on voit la forme qu'affiche actuellement la formation princière, engluée à la 19e place au classement du championnat.
Petit à petit, sous le maillot jaune du FCN, Boschilia commence à recouvrir son niveau optimal, celui qu'il avait montré par bribes lors de la fameuse campagne 2016-17. Il avait terminé l'exercice en question avec un total de 8 buts, trois passes décisives et aussi la réputation de se montrer très clinique sur les frappes lointaines. Des attributs contrebalancés malheureusement par une certaine fragilité physique, avec cette rupture des ligaments subie au mois de février et qui l'a privé de la dernière ligne droite du championnat.
La phase de rémission de Boschilia a été assez longue. Pendant la saison d'après, il n'a effectué que sept apparitions et cumulé à peine 155 minutes de jeu au sein de l'équipe première. Il était alors évident qu'un ressort s'est cassé et que le milieu offensif n'allait pas retrouver de si tôt la flamme qu'il a laissé entrevoir durant sa meilleure période à Louis II.
"La direction de Monaco a pris conscience que j'avais besoin de jouer plus, avoir plus ma chance et ils m'ont compris", a-t-il lâché en revenant sur les circonstances de son départ dans le Nord-Est de la France. À Nantes, l'ex-international brésilien des moins de 20 ans a su parfaitement saisir cette opportunité. Sous la direction de Vahid Halilhodzic, les Canaris pratiquent un football très offensif où les ailiers arrivent à parfaitement s'exprimer. Pour Boschilia, c'était du pain béni, lui qui adore dédoubler avec son latéral, Lucas Lima, et combiner avec l'attaquant de pointe qu'est Emiliano Sala.
Par la force des choses, Boschilia a retrouvé son efficacité. Rien que durant les six derniers matches du championnat, il a scoré à trois reprises et offert quatre passes décisives, et il n'y a eu qu'une seule rencontre, parmi celles citées, où il s'est montré discret. "J'ai toujours aimé les choses simples. Et c'est pourquoi je me sens plus à l'aise à Nantes que dans une grande ville, a-t-il déclaré. Tout se passe très bien. Ma famille apprécie beaucoup. On vient de trouver une maison. À Monaco, on ne pouvait avoir qu'un appartement et c'était un peu compliqué".
La Principauté, ça reste tout même l'endroit où son futur se dessine. Le club monégasque lui a fait signer un nouveau contrat qui le lie au club jusqu'en 2021 avant qu'il ne parte en prêt. Et cette cession à Nantes ne comporte aucune option de transfert définitif.
Boschilia ne se prend cependant pas la tête avec les questions relatives à son avenir. Il insiste uniquement sur la nécessité de donner le meilleur de lui-même à chaque apparition, et enchainer les matches sans se blesser. Ce pur produit de Sao Paulo va donc continuer à faire parler sa classe. Il n'a d'ailleurs toujours pas régaler La Beaujoire avec ses coups francs majestueux dont il a le secret.
À Monaco, on va certainement suivre avec une grande attention les progrès de Boschilia. Thierry Henry pourrait même l'avoir déjà dans son viseur, lui qui ne serait pas contre une touche technique au sein de sa formation en pleine crise et incapable de briller offensivement.
Boschilia n'est peut-être pas un féru de jeux, mais il peut être sûr que s'il continue sur sa lancée actuelle, il aura bientôt une nouvelle chance au sein de son club parent.