Le Petit Lillois
·2 décembre 2024
Le Petit Lillois
·2 décembre 2024
Seul dans ses cages et conscient qu’un réel problème existe, Lucas Chevalier est apparu fataliste suite au nul concédé par le LOSC à Montpellier (2-2).
Au coup de sifflet final, malgré le résultat nul (2-2), il semblait y avoir le côté des vainqueurs et celui des vaincus sur la pelouse du Stade de la Mosson. Rattrapés dans le temps additionnel, les Dogues avaient la mine renfrognée, étaient abattus : « La réaction devient… maîtrisée. On a malheureusement pris l’habitude de ça (des buts encaissés en fin de match, ndlr). Tu le banalises parce que c’est le même scénario qui revient fréquemment, presque toutes les semaines », regrette Lucas Chevalier en zone mixte à Montpellier.
« Encore une fois, c’est mérité, le nul est mérité, parce que tu dois tuer le match, mais tu ne le fais pas, juge-t-il. Tu te retrouves à devoir défendre, mais tu attaques. Tu ne sais pas trop quoi faire. C’est un manque de maturité dans ces matchs-là. C’est ce qui fait que tu peux prétendre, ou non, aux très grandes places. C’est ce genre de matchs qui te fait perdre des points. Quand ça arrive une fois, ça va, mais quand c’est quelque chose de récurrent, tu te dis que ta place est là où elle est », lance ainsi le portier lillois.
« Si on veut atteindre le podium, il faut gagner ce genre de matchs »
A ses yeux, le LOSC doit être capable de faire mieux dans son jeu, de faire perdre espoir à tout adversaire bien plus tôt : « Si on analyse un peu le Lille depuis août, jamais un match n’est survolé, jamais un match n’est tué avant la 90e. Ça puise aussi mentalement de devoir garder ses cages parce que tu n’as pas réussi à mettre les occasions avant pour te soulager. Par moment, c’est arrivé plusieurs fois dernièrement, tu concèdes parce que tu joues un peu avec cette crainte de te faire rattraper et ça, même avec une équipe comme Montpellier qui est dernière du championnat. On est conscient que si on veut être champion, si on veut atteindre les trois premières places, il faut gagner ce genre de matchs. »
Résigné, voire fataliste jusqu’ici, Lucas Chevalier rebondit. Il espère que le groupe parviendra à gommer ce défaut qui les frustre depuis bien trop longtemps : « Il faut inverser ça. J’espère qu’on est capable de le faire. Aujourd’hui, elle est clairement là la marge de progression. On n’est pas un rouleau compresseur et les équipes qui prétendent à jouer la Champions League tous les ans doivent l’être. Il faut compresser tout ça on va dire », finit-il par en rire avec une formule quelque peu inédite.
« Ce n’est pas mauvais ce que l’on fait, mais il y a de la frustration dans le fond. Les comptes sont bons, mais tu te dis qu’il y avait possibilité de faire mieux par rapport à l’effectif que l’on a. Après, on vit avec ça. On joue tous les trois jours et on est obligé de remettre le couvercle. On se contente de ça, parce qu’on n’a pas le choix, mais c’est sûr que l’on aimerait faire mieux en tant que compétiteur », conclut ainsi Lucas Chevalier. Les Dogues connaissent désormais leur mission : gommer ce vilain défaut qui, au fur et à mesure des mois, se transforme en véritable plafond de verre.
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