« Le foot du copinage et de l’entre-soi, les gens n’en peuvent plus » juge Ludovic Obraniak (ex-LOSC) | OneFootball

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Le Petit Lillois

·20 novembre 2024

« Le foot du copinage et de l’entre-soi, les gens n’en peuvent plus » juge Ludovic Obraniak (ex-LOSC)

Image de l'article :« Le foot du copinage et de l’entre-soi, les gens n’en peuvent plus » juge Ludovic Obraniak (ex-LOSC)

Ancien joueur du LOSC devenu consultant et entraîneur, Ludovic Obraniak est revenu sur l’actualité pesante du football français, dont certains aspects l’éloignent peu à peu du ballon rond.

Artisan des succès remportés par le LOSC il y a deçà plus de dix ans, Ludovic Obraniak a récemment fêté ses 40 ans. Ce cap franchi est l’occasion pour revenir sur l’actualité du football français, dont il scrute les moindres rebondissements depuis la fin de sa carrière. Non loin des terrains, il s’est reconverti en tant que consultant sportif, passant des plateaux de Prime Vidéo à ceux de La Chaîne L’Équipe où il apparaît désormais régulièrement. Il y partage ses analyses et son expertise sur le football, comme il l’a récemment fait dans les colonnes de So Foot. S’il décroche peu à peu, il l’avoue lui-même ci-dessous, l’ancien Lillois sera bel et bien de la partie, à Lille ce dimanche 24 novembre, pour célébrer les 80 ans du LOSC.


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À l’image des débats qui font rage depuis plusieurs semaines, Ludovic Obraniak avouait son désamour pour le ballon rond : « Je consommais beaucoup de foot avant et j’en consomme de moins en moins. Peut-être parce qu’il y a trop à voir, peut-être parce que les règles ont changé aussi. J’aime bien rester connecté aux équipes dans lesquelles j’ai joué. Surtout Lille parce que j’aime ce qu’il s’y passe depuis l’arrivée d’Olivier Létang. Déjà avant, mais l’arrivée de Fonseca a amené de la stabilité. La recette du succès c’est, avant tout, ça. Tu remarques que ceux qui gagnent sont ceux qui, à un moment donné, construisent des effectifs sur deux, trois ans et, une fois arrivés à maturité, font un ou deux transferts pour faire tout basculer », débute-il.

Un peu ce qu’il a vécu lors de son passage à Lille, et le doublé remporté : « L’équipe avait appris à s’apprivoiser, à se connaître, à créer du lien et à vivre ensemble. J’ai beaucoup suivi le Liverpool de Klopp parce que je trouvais aussi qu’il y avait une vraie intelligence de recrutement. En fait, je me reconnecte à un football plus intelligent. Je n’arrive plus à suivre les équipes qui dépensent sans compter, qui font n’importe quoi », avouait ainsi Ludovic Obraniak, également passé par le FC Metz, les Girondins de Bordeaux ou encore le Werder Brême.

« Les gens n’en peuvent plus de ces petits arrangements entre amis et ont arrêté d’être des vaches à lait aussi »

Alors qu’il avouait lui-même se déconnecter petit à petit du monde du ballon, du moins dans sa globalité, il ouvre le débat de façon plus générale en revenant sur des sujets ayant défrayé l’actualité ces dernières semaines en France : « Je ne sais pas si les fans de football sont moins passionnés, mais ils sont plus alertes sur ce qu’il se passe. Avec les réseaux sociaux, on est au courant de beaucoup de choses. […] Les gens sont plus à même de découvrir ce qu’il se passe en coulisses. Et les coulisses sont vraiment… Quand tu vois la LFP, tu te dis : comment un président au bilan aussi déplorable peut être réélu à 85% ? C’est incompréhensible. On récompense les gens qui travaillent mal. C’est ce foot du copinage et de l’entre-soi. Les gens n’en peuvent plus de ces petits arrangements entre amis. Ils ont arrêté d’être des vaches à lait aussi. Certes, il y a une question de pouvoir d’achat, mais il y a un côté « on vous prévient qu’on ne cautionne pas tout ce qu’on voit et tout ce qui se fait' », lâche-t-il ainsi.

Très actif dans les médias, il était lui-même présent sur le bord des terrains sous l’égide de Prime Vidéo, Ludovic Obraniak estime que le championnat pâtit de ces querelles intestines : « Le produit Ligue 1 est en danger, alors que finalement, il allait plutôt dans le bon sens. Les résultats en Ligue des Champions le prouvent. […] La suprématie du PSG, la surprotection des joueurs par les clubs et la distance qu’ils mettent avec leurs fans, les soucis de diffuseur et d’arbitrage amènent à lâcher. Même moi, j’ai décroché un peu en ce début de saison. Il n’y a rien qui me donne envie d’y retourner. Ça nous pète en plein visage parce que le football vit clairement au-dessus de ses moyens. Il n’y a aucune remise en question », finissait-il ainsi par regretter, pointant longuement du doigt les sorties répétées de Laurent Nicollin, président du Montpellier HSC.

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