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Pierre Germain·29 décembre 2022
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Pierre Germain·29 décembre 2022
Edson Arantes do Nascimento, ou plus simplement Pelé, est mort à l’âge de 82 ans après un long combat contre le cancer.
Attaquant complet à la technique soyeuse, buteur redoutable et passeur exceptionnel, les superlatifs manquent quand il s’agit de décrire l’importance du Brésilien, souvent considéré comme le plus grand footballeur de tous les temps. Il est d’ailleurs le seul à avoir remporté trois fois la Coupe du monde sur le terrain.
Le génie brésilien ne s’est jamais privé de confirmer ce statut, se plaisant à flatter son propre ego au moment de répondre à la question fatidique : qui est le plus grand footballeur de tous les temps ?
Au-delà de cette bonne dose d’autosatisfaction, la carrière du Brésilien force le respect et l’admiration. Né le 23 octobre 1940 à Três Corações, Pelé grandit dans la pauvreté à Bauru dans l’état de São Paulo. Fils de Dondinho, lui aussi joueur pro, il marche sur les pas de son père et fait ses débuts dans le football professionnel en 1956.
À 15 ans, il signe son premier contrat à Santos avec qui il remporte son premier titre majeur en 1958 : le Campeonato Paulista, dont il finit meilleur buteur avec 58 buts. Les prémisses d’une formidable histoire commune avec le club où il passe la majeure partie de ses deux décennies de carrière, marquant 619 buts en 638 apparitions avec les Alvinegro.
Déjà célèbre au Brésil, le talent du jeune brésilien éclate aux yeux du monde lors du Mondial 1958. Incroyable de vitesse et d’aisance technique, il signe un triplé lors de la victoire de la Seleção contre la France en demi-finale et marque deux buts en finale contre la Suède, devenant le plus jeune footballeur à remporter le trophée et le premier joueur de moins de 20 ans à marquer 6 buts dans le tournoi, deux records encore détenus aujourd’hui.
Ces performances remarquées lui valent l’intérêt des clubs européens qui, en dépit de plusieurs offres lucratives, échouent à l’attirer hors du Brésil, le président brésilien de l’époque, Jânio Quadros l’ayant proclamé trésor national pour rendre légalement quasiment impossible un transfert loin de son pays natal, qui a très largement profité du génie et de la renommée de celui surnommé « O Rei ».
Triple vainqueur de la Coupe du monde, Pelé remporte son deuxième titre mondial au Chili, 4 ans après le sacre en Suède. Une fête gâchée car le prodige brésilien est privé de la phase finale en raison d’une blessure à l’aine. Après l’échec de l’édition 1966, où le Brésil n’atteint pas la phase finale et où il est blessé à deux reprises en raison d’interventions défensives assassines, Pelé jure de ne plus disputer de nouveau la Coupe du monde.
Il finit cependant par revenir sur sa décision et emmène la Seleção vers un nouveau sacre, finissant meilleur joueur du Mondial 1970 au Mexique.
Le dernier titre international majeur pour le « Roi » Pelé, qui dispute son ultime match avec son équipe nationale l’année suivante, bouclant 15 ans de gloire sous les couleurs de la Seleção avec 77 buts au compteur en 92 matches pour le Brésil. Un total qui lui permet de demeurer à ce jour le meilleur buteur de l’histoire de la sélection, à égalité avec Neymar.
3 ans après avoir pris sa retraite internationale et après 19 saisons à Santos, jalonnées de nombreux titres (6 Championnat du Brésil, 2 Coupe Libertadores), il quitte le Brésil pour un dernier bail aux New-York Cosmos avant de raccrocher définitivement les crampons en 1977.
Photo Getty.