Foot National
·19 novembre 2024
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·19 novembre 2024
Auprès du journal L'Équipe, l'entraîneur de l'OGC Nice Franck Haise est revenu sur son surménage vécu la saison passée aux commandes du RC Lens. Au point d'envisager une pause dans sa carrière d'entraîneur.
La cadence infernale ne concerne pas uniquement les joueurs. À l'instar de leurs hommes sur le terrain, les entraîneurs sont eux aussi confrontés à un rythme effréné. Et ça, Franck Haise peut en témoigner. Débarqué à l'OGC Nice durant le dernier été, le technicien de 53 ans s'est longuement confié à ce sujet dans les colonnes du quotidien L'Équipe ce mardi 19 novembre. Il revient, notamment, sur le surménage vécu lors de son dernier exercice au RC Lens la saison passée. Tout commence alors lors de l'été précédent, au sortir d'une saison remarquable menée par les Sang et Or, deuxièmes sur la ligne d'arrivée du championnat et donc qualifiés pour la prochaine Ligue des champions.
"J'avais coupé physiquement mais pas suffisamment sur le plan psychologique, se remémore l'ex-coach lensois. Ensuite, il y a eu un premier enchaînement de matches, un mercato tardif, des choses à faire dans l'urgence, un début de saison avec des résultats compliqués. Et après la trêve de septembre, il y a eu l'enchaînement fort des matches. Il y avait très peu de moments de coupure et j'ai senti que la fatigue... Je sentais à un moment que mon énergie était moindre. Et puis, il y avait aussi le poste de manager, très intéressant pour avoir un regard transversal sur un club mais qui prend aussi de l'énergie. (...) Vous cumulez tout ça, vous ajoutez 500 interventions médias par an, et vous ne coupez jamais, psychologiquement", affirme Franck Haise, dont les nuits sont "de plus en plus compliquées, vous sentez que vous n'avez pas bien récupéré et, quand vous vous levez le matin, l'énergie que vous avez, ce n'est pas celle que vous avez habituellement".
Une fatigue physique et mentale qui rejaillit à la fois sur son environnement personnel et professionnel. Mais S'il travaille sur lui-même pour que "ça se voie le moins possible" et qu'il se confie régulièrement à quelques proches dont sa femme, Franck Haise vit "un moment de bascule" qui l'a poussé à prendre une décision forte. "Je faisais beaucoup moins mes balades, beaucoup moins de reconnexions à la nature, je zappais même le yoga alors que ça me faisait du bien. Entre décembre et début janvier, j'ai su qu'il fallait que je prenne une décision. Parce que je suis arrivé en vacances vraiment fatigué", assure-t-il. Dans cette optique, le coach des Sang et Or tranche et prend la responsabilité de délaisser son poste de manager général pour se consacrer à celui d'entraîneur, qu'il a pourtant imaginé mettre entre parenthèses.
"Je me suis dit non, j'aime trop entraîner. Et puis c'est ce que je maîtrise le plus, surtout. Et là j'ai pris la décision d'arrêter le poste de manager. Et surtout, entraîner, je n'aurais pas arrêté du jour au lendemain, j'aurais arrêté à la fin de la saison", rappelle-t-il. Soulagé d'un poids par sa décision, Franck Haise, qui a conclu la saison par une septième place en Ligue 1 avec le Racing avant son départ sur la Côte d'Azur, veille désormais à s'écouter et à prendre du temps pour lui-même. "Chaque matin, je me prends un quart d'heure, et pratiquement toujours sur ma terrasse, pour à 7 heures du mat faire un peu de posture, un peu d'étirements, un peu de mobilisation, ou un peu de renfo", expose-t-il. Mais ce dernier se veut bien conscient que pour les entraîneurs, "plus les années avancent, plus la charge extérieure, pas uniquement médiatique, augmente. Il valait mieux entraîner il y a vingt ans, malgré tout. Qu'est-ce que ce sera dans dix ans ?", s'interroge-t-il, même s'il assure avoir "toujours envie".
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