OneFootball
Bruna Fernandez·8 juillet 2019
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Bruna Fernandez·8 juillet 2019
Plus faible sélection de la compétition, la Thaïlande a eu le malheur d’affronter l’ogre américain en phases de poules. Le résultat ? 13-0, avec un quintuplé d’Alex Morgan. Rien que ça.
Les Américaines, qui n’ont jamais levé le pied, ont battu le record de la plus large victoire en Coupe du monde, jusque-là détenu par l’Allemagne (11-0 contre l’Argentine en 2007).
L’une des grandes réussites de ce Mondial est l’affluence des spectateurs dans les stades, du jamais vu lors des tournois internationaux féminins.
Perdantes en finale, les Pays-Bas remportent la palme des meilleurs supporters. Dans chaque ville où les championnes d’Europe passaient, les fans surexcités ont animé les rues, avec fanfare, bus à impériale et mascotte. Beaucoup trop sympas.
Une nouvelle fois écrasées mais cette fois contre la Suède (5-1), les Thaïlandaises ont trouvé une raison de sourire. Alors que tout semblait perdu, Kanjana Sungngoen arraché un but à la 91e.
Un tout premier but en Coupe du Monde célébré par toute la sélection, et provoqué les larmes de la sélectionneuse Nuengrutai Srathongvian et son adjointe. Non je ne pleure pas, j’ai une poussière dans l’oeil.
Grâce à son penalty face à l’Italie le 18 juin, Marta est devenue la meilleure buteuse d’une Coupe du Monde hommes et femmes confondus, avec 17 réalisations. Éliminée en 8eme face à la France, elle s’est adressée très émue aux futures joueuses brésiliennes :
« Il faut en vouloir plus, s’entraîner plus, être prête à jouer 90 minutes, plus 30 minutes et toutes les minutes nécessaires. C’est ce que je demande aux filles. (…) Le foot féminin dépend de vous pour survivre. Pensez à ça, savourez. Pleurez au début pour sourire à la fin ».
Elles ont quitté leur Mondial avec un goût d’inachevé mais n’ont pas démérité. Soutenues par leur public, les Bleues se sont battues jusqu’au bout pour la qualification.
Face au Brésil, la capitaine Amandine Henry a inscrit le but libérateur en deuxième mi-temps des prolongations, le genre de moments qui marquent une vie.
La star de ce Mondial, c’est elle. Attaquante d’exception et ouvertement homosexuelle, Megan Rapinoe est également connue pour ses engagements en dehors du terrain.
Interrogée par le magazine Eight by Eight, elle a assuré ne pas vouloir rencontrer Donald Trump en cas de victoire, comme le veut la tradition. « Psssh. Je ne vais pas aller à cette putain de Maison-Blanche. Non. Je ne vais pas y aller. On ne sera pas invité. J’en doute ».
Autre américaine, autre petite polémique. La capitaine et superstar Alex Morgan a célébré son but face à l’Angleterre en faisant mine de boire une tasse de thé. Un geste qualifié de « provocateur » outre-Manche.
« J’ai l’impression qu’il y a un deux poids deux mesures pour le sport féminin. Comme si nous devions être humbles dans nos victoires, que nous devions les célébrer mais pas trop », s’est-elle défendu.
« Quand les hommes célèbrent quelque chose, ils s’attrapent leur sexe donc à côté, boire une tasse de thé, je suis interloquée et je me dis qu’il faut en rire ». Vous avez entendu ça Simeone, Ronaldo et Pochettino ?
Après quatre titres de Championnes du Monde, la sélection féminine des États-Unis est encore bien moins payée que la masculine.
Lors de la remise du trophée ce dimanche, les supporters américains présents à Lyon ont protesté contre cette injustice en scandant « Equal Pay ! ». Un message directement adressé à Gianni Infantino.