Furia Liga
·4 septembre 2019
Furia Liga
·4 septembre 2019
Le Mexicain globe-trotter est de retour dans le football espagnol quatre ans après son dernier passage du côté du Real Madrid. Après son départ en 2015, le meilleur buteur de la « Tri » a posé ses valises en Allemagne au Bayer Leverkusen puis en Angleterre chez les Hammers. Arrivée en toute fin du mercato en Andalousie pour intégrer les rangs du FC Séville, en pleine fleur de l’âge, l’ancienne pépite mexicaine débarque à nouveau en Liga avec une grande inconnue sur son apport offensif dans une équipe espérant jouer les premiers rôles.
À 31 ans, 407 matchs, 153 buts, la réputation de l’attaquant mexicain Javier Hernández Balcázar surnommé « Chicharito » n’est plus à faire. Celui qui a débuté sa carrière au Chivas revient en Espagne quatre ans après l’avoir quitté. Un passage au Real Madrid où il a joué 33 matchs inscrivant 9 buts et délivrant 9 passes décisives.
La star mexicaine est arrivée à l’aéroport San Pablo dimanche dernier et a été accueillie par le directeur sportif de l’équipe andalouse, Monchi accompagné par l’ancien joueur Fernando Navarro. Le joueur s’est montré souriant et a même blagué devant les caméras et les nombreux journalistes présents. Il a posé devant l’écusson du club, les deux mains levées, tout sourire. Preuve que le joueur est très content du dénouement de ce transfert où il signera pour 3 ans. Physiquement au point, il va renforcer très rapidement le système offensif du coach, Julen Lopetegui. Il portera son classique numéro 14 actuellement libre dans l’équipe du FC Séville.
Au final, il ne restera que quelques heures sur le territoire espagnol car appelé en sélection nationale, il s’est rendu dans la foulée aux Etats-Unis puis s’envolera en Argentine pour affronter l’Albiceleste.
Depuis son transfert au Bayer Leverkusen, la cote du joueur a dévalué énormément. Sa carrière sur le vieux continent a été marquée par des hauts et des bas. Ses débuts tonitruants en 2010 du côté de United, restent ses plus belles années. 50 buts inscrits en 150 matchs de Premier League et une même une finale de Champion’s perdue face au Barça ont fait entrer le joueur dans le Top 10 des meilleurs attaquants européens. Lentement, son ratio décline parallèlement à ses performances. C’est dans ce contexte qu’il effectuera un passage discret chez les Merengues. Arrivé en Bundesliga, il affiche un nouveau visage et un excellent niveau footballistique. Chicharito semble être redevenu le killer de United. Cependant, son transfert à West Ham va stopper à nouveau cette constance. Chicharito devient fantomatique mais reste capable de coup de génie en bon renard des surfaces. Ses performances en sélection sont bonnes et il devient le meilleur buteur de l’histoire de la Tri avec 51 buts en 108 matchs.
C’est donc après un parcours en dents de scie que le joueur revient en Espagne. Ses qualités de buteurs sont toujours présentes et sa condition physique est excellente, bien aidée par une bonne hygiène de vie. Là où le bât blesse, c’est le mental de Chicharito. S’il se sent aimé et désiré, avec un schéma tactique le mettant dans les meilleures dispositions, le joueur peut devenir une machine à buts. D’un autre côté, s’il fait partie de la rotation offensive lambda, il peut sombrer très vite dans une certaine déprime et donc dans une spirale négative impactant son efficacité. Lopetegui est un meneur d’hommes qui pourra tirer le meilleur de son buteur mexicain. Toutefois, il ne pourra pas le « protéger » longtemps tant les arrivées sont nombreuses et les échéances rapides. Chicharito doit donc très vite se réadapter à la Liga et prouver qu’il est toujours le même qu’à ses débuts. Les premiers mois vont donc être décisifs dans le rendement du joueur et cela reste l’inconnue principale. Tous les suiveurs Sévillans espèrent secrètement la même réussite que le voisin andalou de Grenade avec le retour de Soldado au pays.
Par Jé Pintio
(@JePintio)
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