Le Petit Lillois
·11 avril 2025
Ligue 1 – J29 : Bruno Genesio « ne sait pas trop ce qui attend le LOSC à Toulouse »

Le Petit Lillois
·11 avril 2025
Le LOSC, récemment battu à Lyon, se déplace à Toulouse samedi (19h) dans le cadre de la vingt-neuvième journée de Ligue 1. Bruno Genesio se projette avec ambition sur cette nouvelle échéance, dont l’impact pourrait être conséquent au classement.
Onzième de Ligue 1 suite à ses récentes déconvenues, soit trois défaites consécutives, le Toulouse FC se retrouve empêtré dans le ventre mou du championnat, à naviguer sans objectif clair et prédéfini. La saison des Violets apparaît d’ores et déjà terminée, du moins sur le plan comptable, alors qu’il reste encore six journées à disputer. Ce statut peu paraître étrange dans une compétition dans laquelle plus de six formations luttent semaine après semaine pour l’Europe, voire la Ligue des Champions, tandis qu’un nombre similaire jouent sa survie dans l’élite à chacune de ses sorties.
« Même face à des blocs bas, il y a toujours des possibilités »
C’est cet adversaire que retrouve le LOSC ce samedi, à 19h, dans le cadre de la vingt-neuvième journée de Ligue 1, et Bruno Genesio, qui a pris l’habitude de venir à bout de la formation toulousaine, a avoué ne pas trop savoir quel sera son plan de jeu : « Je ne sais pas trop ce qui nous attend à Toulouse, reconnaissait-il en conférence de presse ce jeudi, à deux jours du coup d’envoi de la rencontre. On peut penser qu’on aura la possession et qu’on sera peut-être face à un bloc pas complètement bas, mais assez bas quand même. »
Malgré les difficultés rencontrées face à ce type d’adversaires cette saison, Bruno Genesio souhaite voir ses hommes faire preuve d’une ingéniosité certaine dans l’élaboration de leur jeu : « Je le dis souvent aux joueurs, même quand on a face à nous un bloc plus bas, il y a toujours des possibilités de faire ces petites courses dans ce qu’on appelle la petite profondeur. Ce n’est pas très français, mais il y a toujours des espaces, des petits espaces à exploiter, soit pour ouvrir un autre espace pour un troisième joueur, soit pour être servi », expliquait-il.
Cette rencontre ne peut être considérée sans prendre en compte la course à laquelle participe le LOSC. Septième avec 47 unités au compteur, le club lillois est à la lutte avec cinq autres formations (Nice, Strasbourg, Lyon, Monaco, Marseille) qui se tiennent en cinq petits points pour s’adjuger les trois places potentiellement qualificatives pour la Ligue des Champions. Cette course effrénée, Bruno Genesio ne souhaite pas s’y focaliser, au risque de déconcentrer toute sa bande.
« Être qualifié directement, cela veut dire qu’il faut finir dans les trois premiers. Sachant que la première place, on peut l’oublier, il en reste deux. On est plusieurs équipes à lutter pour ça, et les autres sont aussi performants que nous (7e). On est dans la course encore, puisqu’aujourd’hui il n’y a que 5 points entre Marseille qui est second et nous. Tout est possible, sachant qu’on rencontrera Marseille. Mais je crois que ce qui est important c’est de prendre les matchs les uns après les autres. C’est une phrase un peu bateau qu’on a l’habitude de dire, mais c’est tellement vrai.
Il reste peut-être 6 matchs, 18 points. Il y a tel match, telle journée, et puis il y aura telle confrontation, etc. Mais ce qui est important c’est de savoir ce qu’on peut maîtriser, et nous ce qu’on peut maîtriser ce sont les matchs qui arrivent. Le prochain, c’est celui de Toulouse, c’est celui qu’on maîtrise. Il y a Monaco – Marseille et Strasbourg – Nice (J29), mais ça, on ne maîtrise rien du tout, donc ça ne sert à rien de faire des projections par rapport aux autres.
Contentons-nous déjà de faire notre job, c’est-à-dire de gagner à Toulouse. Ce ne sera pas simple, et puis on verra après ce qui se passe de la part des autres concurrents », lâchait ainsi l’entraîneur du LOSC dans un long monologue. Son état d’esprit est cependant clair : pas de place aux projections inopinées.
Cet écart resserré est-il une bonne chose ? C’est la question que tout le monde se pose alors que le Paris Saint-Germain s’est déjà adjugé le titre de champion à sept journées de la fin du championnat. Le club de la capitale possède actuellement 74 points, soit plus de 20 points d’avance sur son dauphin, ce qui peut paraître délirant. Beaucoup voit dans cette réalité comptable un nivellement par le bas, ce n’est pas le cas de Bruno Genesio.
« Le fait qu’il y ait beaucoup d’équipes qui luttent pour la Ligue des Champions, pour l’Europa League, ou pour la Conférence League, ça montre que les écarts se resserrent de plus en plus. Cette dynamique existe parce que les clubs travaillent de mieux en mieux, et parce que cette année, contrairement aux autres saisons, il n’y a quasiment aucune grosse écurie qui passe à travers de sa saison. Par le passé, il y a eu Lyon, il y a eu Rennes, il y a eu Marseille, il y a eu d’autres grosses écuries qui ne faisaient pas la saison qu’elles espéraient. Cette année, quasiment toutes les grosses équipes sont au rendez-vous.
Je pense que pour les gens qui suivent le championnat, c’est plutôt une bonne chose, parce qu’il y a du suspense, parce qu’il y a des matchs intéressants chaque week-end », concluait ainsi le technicien lillois. Ce classement ultraserré doit cependant être source d’une pression certaine pour ses acteurs, engagés dans une lutte sans merci jusqu’au coup de sifflet final. Ce dernier intervient en mai, ça se rapproche.