le11
·27 décembre 2024
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·27 décembre 2024
A l’occasion de la trêve hivernale, Vincent Labrune a accordé une longue interview à nos confrères du Parisien. Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) est notamment revenu sur les débuts plus ou moins laborieux de DAZN.
S’il reconnaît que DAZN a « peut-être fait une erreur en tapant un peu fort au départ sur les tarifs », Vincent Labrune souhaite aussi « à tout prix » le succès de la plateforme britannique. Selon l’ancien président de l’OM, le problème de désaffection autour de la Ligue 1 ne vient pas du produit en lui-même ou de son mode de distribution.
« DAZN est un acteur international exceptionnel et réussi l’exploit de lancer en moins de deux semaines un produit sans bug ni écran noir. On est à fond derrière eux. Je ne vous donnerais pas de chiffre (de nombre d’abonnés à DAZN). Je peux juste vous dire qu’ils ne sont pas à la hauteur de leurs prévisions, concède Vincent Labrune. Mais c’est lié à un effet majeur, l’explosion du piratage. Sur trois personnes qui regardent la Ligue 1, il n’y en a qu’une seule qui paie à l’heure actuelle. C’est gravissime. C’est le produit le plus piraté de France. Il nous faut des décisions radicales ». Et n’allez surtout pas lui dire que le piratage résulte d’un prix d’abonnement trop élevé ou d’une instabilité à propos de l’identité du diffuseur principal depuis 2020.
Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
Et alors que le marché des droits TV arrive à saturation, Vincent Labrune continue de croire en une évolution à la hausse : « On ne peut pas comparer l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre qui ont une culture forte du football avec la France. Pour résumer, on a découvert le football en 1998. Mais je crois qu’il y a un juste prix qui me semble sans doute un peu supérieur à ce qu’on a aujourd’hui. Tous nos centres de revenus sont en croissance forte, excepté les droits TV domestiques. »
Pire encore, la tendance est à la baisse et il n’est pas dit que cela changera lors du prochain appel d’offres, qui pourrait bien être avancé si DAZN décidait de déclencher sa clause de sortie au bout de deux ans… faute d’un nombre suffisant d’abonnés.
Crédits photo : Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport