Ligue 2. Le FC Metz dompte Laval et reprend confiance | OneFootball

Un match pour du beurre ou presque, mais épicé. Pour cette dernière journée du championnat de Ligue 2 ce samedi 10 mai, le FC Metz a battu Laval au terme d’une seconde mi-temps renversante, 2-3. Et peut désormais pleinement se concentrer sur son play-off, prévu samedi prochain.

Elle aura sans doute été la confrontation la plus divertissante de cette trente-quatrième et dernière journée de Ligue 2. Ce duel entre le Stade lavallois – qui n’avait qu’une petite chance de jouer le play-off 1 – et le FC Metz – déjà « condamné » à jouer le play-off 2 – ne promettait pas forcément un grand spectacle. Et pourtant, la partition de tango des deux équipes a tenu en haleine les travées du stade Francis Le Basser, à guichets fermés pour l’occasion.

Le FC Metz était complètement sous l’eau lors du premier quart d’heure et son salut venait, d’abord, d’Arnaud Bodart, roc infranchissable qui écœurait les Mayennais à trois reprises ; puis de Morgan Bokele, qui concluait la première action messine totalement contre le cours du jeu d’une frappe bien placée dans la surface (0-1, 16′). Stupéfiant. Sonnés, les Lavallois accusaient le coup et devenaient moins actifs autour de la surface de… Pape Sy, qui remplaçait au pied levé un Arnaud Bodart blessé au genou.

La suite du match consistait alors en une succession d’attaques non concrétisées, jusqu’aux premiers changements messins. Puis, la sanction était immédiate : deux buts en autant de minutes. « Le premier, il y a un rentrant qui est mal positionné sur le coup de pied arrêté, donc il laisse trop de liberté à l’adversaire de reprendre avant que le ballon soit détourné par Pape Sy, concède Stéphane Le Mignan. Et puis le deuxième but qui vient tout de suite après, je pense qu’on est sous le coup un peu de la déception du premier. Et on fait une erreur qui est assez importante. »

Mais, alors que d’infimes espoirs subsistaient parmi les Tango d’accrocher un hypothétique play-off, d’autres entrants, Cheikh Tidiane Sabaly et Kevin Van den Kerkhof, faisaient parler la poudre : le premier s’offrait un festival entre les joueurs lavallois avant d’ajuster le gardien Mamadou Samassa pour égaliser (2-2, 86′), quand le second se muait en passeur – ultra – décisif pour Idrissa Gueye, qui n’avait plus qu’à pousser le ballon dans le but adverse (2-3, 89′).

Un mental éprouvé mais solide

Comme face au Rodez AF la semaine dernière dans son antre de Saint-Symphorien, les Grenats ont de nouveau renversé la vapeur et évité une défaite au pire des moments. L’apport des entrants, globalement positif, a démontré que l’ensemble du groupe restait mobilisé alors que la première des trois (potentielles) échéances majeures approchent à grands pas.

« Tout ça est bénéfique pour le groupe afin de préparer [la rencontre] de samedi, se satisfait Stéphane Le Mignan. Venir gagner ici avec des joueurs qui avaient peu joué ou pas joué, c’est quand même un très bon résultat. » De bon augure avant un play-off qui demandera forcément un supplément d’âme et d’application, alors que les Grenats restent sur deux matchs nuls à domicile.

Seul point noir au tableau, la blessure d’Arnaud Bodart, qui fait planer le doute sur sa participation. « Il ne pouvait pas continuer ça c’est sûr, donc on va attendre de rentrer calmement sur Metz et faire des examens », explique l’entraîneur breton. Son remplaçant, Pape Sy, a rendu une copie plutôt satisfaisante… même s’il n’est pas exempt de tout reproche sur l’égalisation lavalloise, dont la frappe ne paraissait franchement pas menaçante mais qui finit au fond des filets, entre ses jambes.

La confiance plutôt retrouvée, c’est un groupe un peu plus serein qui va attendre de connaître l’identité de son futur adversaire – l’USL Dunkerque ou l’EA Guingamp – à l’issue du premier play-off. Mais peu importe pour Stéphane Le Mignan, qui avertit ses troupes : « Notre objectif est clair, donc il faut se préparer pour n’importe quelle équipe. On verra après la couleur du maillot et le nom de l’adversaire, mais de toute façon, on sait que ça va être un gros match. » Et de rajouter bien justement : « On sait qu’il y a aussi le soutien de tout un peuple derrière nous. » Le douzième homme, lui aussi, aura toute son importance la semaine prochaine. Parole d’entraîneur…

au stade Francis Le Basser, Mehdi Abirez.

Photo : Lilou Lepage/FC Metz

Stade lavallois 2 – 3 FC Metz

Stade lavallois : Samassa – Vargas (Goncalves, 82′), Kouassi, Tavares, Pellenard, Cherni (Kokolo, 60′) – Thomas (Adéoti, 82′), Sanna, Sellouki (Roye, 75′)- Tchokounté, Camara (Zohi, 52′).

FC Metz : Bodart (Sy, 22′) – Colin, Traoré, Lo (Gherti, 75′), Udol (cap.) – Stambouli, Nduquidi, Diallo (63′), – Bokele (Van den Kerkhof, 63′), I. Sané (Mangando, 63′), Gueye.

Buts : Bokele (16′), Sellouki (69′), Vargas (72′), Sabaly (86′), Gueye (89′).

Avertissements : Vargas (45′), Nduquidi (66′), Pellenard (83′), Guerti (83′).

Arbitre : Benoît Millot.

Affluence : guichets fermés (environ 11 000 personnes), dont 135 supporters messins.