Stade Rennais Online
·13 novembre 2024
Stade Rennais Online
·13 novembre 2024
Alors qu'il débute aujourd'hui un diagnostic qu'il souhaite poser sur l'effectif, Jorge Sampaoli fait avant tout face à un effectif ayant perdu toute confiance en lui. C'est (…)
Alors qu’il débute aujourd’hui un diagnostic qu’il souhaite poser sur l’effectif, Jorge Sampaoli fait avant tout face à un effectif ayant perdu toute confiance en lui.
C’est une équipe de morts-vivants, pour résumer. À Auxerre déjà, puis contre Toulouse surtout, on a assisté ces deux dernières semaines à deux rencontres animées par des Rennais loin de leurs niveaux respectifs, l’ombre d’eux-mêmes. En encaissant deux buts en neuf minutes dimanche, cette équipe s’est mise la tête sous l’eau sans espoir de remonter, plongée dans un Roazhon Park à bout de nerfs, manifestant sa frustration par ds sifflets durant 70 minutes, puis par un départ du stade avant le coup de sifflet final.
Dans ce climat chaotique, Jorge Sampaoli arrive avec la volonté de d’abord poser « un diagnostic ». L’entraineur rencontre ce matin ses premiers joueurs, pour une semaine en effectif réduit compte tenu de la trêve internationale. « Dans un premier temps, je souhaite connaitre l’équipe, ça va être un objectif d’organisation, pour pouvoir développer une identité, une culture de jeu. Ensuite, récupérer la confiance pour eux », a expliqué le coach hier lors de sa présentation. « Premièrement, j’entends comprendre bien le problème réel de cette équipe. Et progressivement faire en sorte que l’équipe se transforme et soit protagoniste. »
Il reste encore bien du chemin à Sampaoli pour faire de cette équipe des acteurs, et non des joueurs subissant match après match leur impuissance. En ce début de septembre, il est assez aberrant de constater le niveau abyssal de Baptiste Santamaria, Lorenz Assignon, Adrien Truffert, Steve Mandanda ou encore Christopher Wooh, pour ne citer qu’eux car eux étaient là l’année dernière.
Il est plus surprenant de découvrir le niveau affiché par Glen Kamara, Leo Ostigard, ou récemment Albert Gronbaek, en attendant de revoir Henrik Meister et Andres Gomez, ou de voir un jour Jordan James et Naouirou Ahamada. Les zones d’ombre sont énormes au moment pour le nouveau coach de découvrir son nouvel effectif, y compris pour les observateurs du club depuis de nombreux mois.
« Dans une crise, il faut bien situer où en est cette équipe », analyse Sampaoli. « Cette équipe souffre car elle n’atteint pas les objectifs. L’idée est de transformer cette souffrance en sécurité. Il faut transformer le groupe pour qu’il se sente à l’aise sur le terrain ».
Il y a d’abord un premier ami à retrouver, la confiance, qui a totalement lâché les joueurs depuis un mois. « Il va falloir rétablir la confiance, transformer l’insécurité en sécurité », poursuit l’Argentin, qui prévient. « Certains vont avoir besoin peut-être de plus de proximité quand d‘autres vont devoir prendre les choses avec plus de discernement pour qu’on sorte de cette réalité. Quand elle sera mieux, c’est avec beaucoup d’énergie, de sentiments et d’engagement qu’on va pouvoir changer les choses. Les joueurs doivent pouvoir comprendre qu’au-delà des sentiments de leurs coachs, eux doivent prendre conscience de ce qui se passe ».
La réalité, c’est une 13e place après 11 journées, 11 points pris seulement, et un match à Lille dans une dizaine de jours face à une équipe évoluant dans une autre sphère depuis le début de saison. Si le LOSC de Bruno Genesio court après le podium, Rennes n’a que quatre points d’avance sur la lanterne rouge.