Olympique-et-Lyonnais
·22 novembre 2024
Olympique-et-Lyonnais
·22 novembre 2024
Place au jeu ! Non, nous ne sommes pas dans un des nombreux numéros de "Questions pour un champion" mais bien à Lyon. Depuis une semaine, l’aspect financier a accaparé l’actualité autour de l’OL. Il faut dire qu’avec une trêve internationale pendant deux semaines, difficile de parler d’autre chose que des sanctions à l’encontre du club lyonnais. Seulement, dans vingt-quatre heures, la Ligue 1 sera de retour et cela ne fera pas de mal aux supporters rhodaniens. Ils n’auront pas l’occasion de se réunir au Parc OL, les hommes de Pierre Sage se rendant à Reims samedi soir (21 h), mais il sera avant tout question de sportif et ça ne fera pas de mal dans le quotidien lyonnais.
Même si tout n’est pas parfait, le parcours après onze journées est plutôt l’éclaircie dans le ciel ombragé de Décines. Cinquième, l’OL se déplace à Reims avec la possibilité de se rapprocher du top 3 après cette douzième journée. Mais ne comptez pas sur Pierre Sage pour faire des plans sur la comète. "Il est déjà compliqué de pouvoir prévoir ce qu’il va se passer vraiment pendant un match, alors compter sur le résultat d’une autre rencontre pour trouver une source supplémentaire de motivation…"
Samedi soir, sous les coups de 23h, l’OL pourra provisoirement se rapprocher du top 3 uniquement grâce à sa performance à Reims et rien d’autre. Vainqueurs du derby juste avant la trêve, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette ont mis un terme à leur spirale négative et abordent donc ce rendez-vous en Champagne avec confiance. Même si tout n’est pas parfait comme Nemanja Matic n’a pas manqué de le rappeler. "Je ne suis pas satisfait, cette 5e place ne me convient pas. On devrait être un peu plus haut, car on a bêtement perdu des points. L’OL doit être en Champions League." Du haut de ses 36 ans, le milieu serbe est l’un des cadres du groupe, même s’il n’est certainement pas le plus vocal. Néanmoins, son pedigree parle pour lui et sert d’exemple.
Peut-il inculquer à ses coéquipiers certains petits détails qui peuvent faire la différence, comme le vice par exemple ? Si cela peut être vu comme de l’antijeu, Matic avait l’habitude la saison dernière de simuler (ou non) des débuts de crampes afin de casser le rythme en fin de match. N’ayant plus la caisse pour terminer les rencontres depuis le début de la saison, le Serbe fait défaut dans cet exercice. On l’a vu contre Marseille, contre Hoffenheim et presque contre Saint-Etienne : l’OL n’arrive pas à gérer ces fins de matchs où il arrive à faire le plus dur en revenant au score ou en prenant l’avantage. "Il y a des matchs qu’on aurait dû gagner. Sur le terrain, on doit essayer de marquer davantage. Contre Marseille, on aurait dû marquer plus. Contre Saint-Etienne aussi, on aurait dû tuer ce match."
L’OL est-il finalement une équipe beaucoup trop gentille ? Le raccourci est peut-être un peu trop facile, mais il n’y a aujourd’hui personne dans l’effectif pour faire preuve de malice. À Hoffenheim, sur l’égalisation à une minute de la fin, il a manqué d’agressivité, de mordant ou d’une petite faute bien sentie. Contre l’OM, les Lyonnais n’ont pas réussi à faire tomber la pression, encore animés par la volonté de gagner une rencontre qui semblait mal partie.
Finalement, plutôt qu’un point, ils en ont pris zéro. Un manque d’expérience, donc ? Pierre Sage le concède à demi-mot. "Sur les fins de matchs aussi, on doit être capable d’avoir d’autres attitudes. On a connu plusieurs scénarios contraires dans les dernières minutes. Ces soucis sont liés à deux aspects : le courage et la concentration. Quand on marque en fin de match, il nous arrive d’avoir un peu de brouillard devant les yeux et de commettre des erreurs."
À Reims, l’entraîneur lyonnais espère ne pas retomber dans les mêmes travers et surtout valider une victoire le plus tôt possible afin de "ne pas jouer avec la boule au ventre jusqu’au bout et de laisser croire l’adversaire".