LOSC – Saint-Étienne : Sahraoui inarrêtable, David inimitable – les notes du match | OneFootball

Dominateur dans l’ensemble et bien aidé par l’infériorité numérique adverse après la pause, le LOSC a aussi pu compter sur l’entrée fracassante d’un Osame Sahraoui en pleine bourre pour dérouler une belle partition face à Saint-Étienne (4-1), ce samedi soir. De 4 à 8, découvrez nos notes après ce match comptant pour la 20e journée de Ligue 1.

L’homme du match

Et si Osame Sahraoui (8) n’était pas l’élément déclencheur de la démonstration du LOSC ? En tout cas, le Marocain en a tous les traits. Entré à la pause en lieu et place d’un Angel Gomes (6) intéressant mais victime de vertiges, l’ailier gauche a encore parfait sa fiche de stats avec un doublé marquant. Il a d’abord profité du cadeau de Jonathan David pour donner l’avantage aux siens (1-2, 63′) avant de conclure parfaitement la soirée. Touché dans le demi-espace gauche, il se retournait rapidement avant de finir d’une sérénité absolue (1-4, 78′). Il aurait même pu réaliser un incroyable triplé si la barre transversale ne s’était pas opposé à sa belle frappe après avoir percé dans la surface (90+2′). Avec 3 buts et 2 passes décisives en une semaine, personne ne lui en voudra.

Les satisfactions

Absent du onze de départ lors des deux derniers matches, Jonathan David (8) a fait un retour en boulet de canon. L’avant-centre du LOSC a d’abord obtenu un penalty litigieux en mettant très intelligemment son corps en opposition et en transformant la sentence d’une subtile panenka (1-1, 32′), puis il a offert le deuxième but sur un plateau d’argent à Sahraoui, en fixant parfaitement la défense et le gardien adverses avant de décaler le Marocain seul face au but (1-2, 72′). Altruiste comme pas deux, le Canadien aurait pu être récompensé de son immense justesse dans ses (dé)placements et dans ses choix de passe par d’autres passes décisives (13′, 45+1′, 58′, 67′). Sans oublier un abattage défensif aussi habituel que capital.

Daniel Derajinski/Icon Sport

De retour sur le côté gauche de l’attaque du LOSC, Hakon Haraldsson (7) poursuit sur sa très bonne lancée hivernale. L’Islandais, moins décisif que ses deux compères évoqués plus haut, a encore affiché son volume en forme de puits sans fond, seulement coupé par une crampe et remplacé par Younes Lachaab (84′). Dangereux aux abords de la surface (13′, 19′), il a mis à contribution Gautier Larsonneur par ses centre-tirs piégeux (36′, 60′) ou ses frappes (45+1′). Surtout, il provoque le carton rouge qui fait basculer la rencontre du bon côté (48′) avant d’être passeur décisif sur le troisième but (1-3, 72′).

Il a soufflé le chaud et le froid

D’un côté, Gabriel Gudmundsson (5) a multiplié les pertes de balle dans les zones dangereuses (20′, 34′, 35′, 61′) et n’a pas été une assurance tout-risque défensive. De l’autre, il s’est montré dangereux offensivement, notamment par ses fameux rush solitaires (8′, 60′), en tentant sa chance (53′) et en trouvant finalement la mire d’une frappe puissante au premier poteau (1-3, 72′). En bref, comme si l’on avait retrouvé le Gudmundsson ambivalent de ses débuts au LOSC. Remplacé par Mitchel Bakker (77′) qui a énormément apporté offensivement sur le dernier quart d’heure, en étant dans tous les bons coups et en dégageant une aisance et une autorité affirmées. Même en très peu de temps, le Néerlandais a marqué des points.

Les déceptions

En forme ces derniers temps, Rémy Cabella (4) a connu un sérieux coup de mou et n’a pas tardé à le montrer. L’ailier droit du soir a mis les siens dans la nasse dès les premières minutes, en dribblant depuis le camp adverse vers son but pendant au moins vingt mètres, en perdant le ballon en route et, par souci d’assurer le repli défensif, en concédant un penalty par excès d’agressivité (0-1, 5′). Peu inspiré offensivement, malgré quelques gestes parfois déstabilisants et une tentative dans la surface qui aurait pu mériter meilleur sort (24′), il a été remplacé par Ethan Mbappé (64′), pas si loin d’ouvrir son compteur avec le LOSC sur une frappe enroulée (68′).

En soutien de Rémy Cabella, Aïssa Mandi (4) a illustré le pouvoir de nuisance limitée du couloir droit lillois face à Saint-Étienne, tout en étant parfois en souffrance défensivement face à Zuriko Davitashvili. Avec le ballon, il a tenté tant bien que mal mais son profil de défenseur central le limite sur de nombreuses séquences. Hormis par quelques appels, il n’a pu beaucoup apporter dans le dernier tiers. Et à la construction, malgré une qualité de jeu long parfois intéressante, l’Algérien a aussi été mis en difficulté par la pression stéphanoise. Remplacé dès la pause par un Thomas Meunier (6) plus à l’aise dans ses projections offensives et peu mis à contribution défensivement.

Enzo PAILOT, à Villeneuve-d’Ascq

Les notes de LOSC – Saint-Étienne :

Chevalier (5), Mandi (4) puis Meunier (6), Diakité (6), Alexsandro (6), Gudmundsson (5), André Gomes (5), Mukau (5), Cabella (4), Angel Gomes (6) puis Sahraoui (8), Haraldsson (7), David (8)

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport