Ludovic Obraniak : « On attendait presque six mois, un an pour avoir notre nom dans le dos avec le maillot. Il fallait gagner ses galons à l’époque » | OneFootball

« Si j’ai connu des entraîneurs qui étaient constamment sur notre dos ? J’ai commencé avec Jean Fernandez et Claude Puel, c’est pour vous dire que c’était compliqué. Avec les jeunes on n’avait pas le droit à l’erreur. On était dans un autre monde, c’est-à-dire qu’il y avait avant tout le respect des anciens. Il fallait avoir une humilité, il fallait se faire discret, on n’était pas souvent dans le même vestiaire que les pros. On attendait presque six mois, un an pour avoir notre nom dans le dos avec le maillot. Il fallait gagner ses galons à l’époque. Aujourd’hui c’est un football différent. Avant c’était l’expérience qui était mise en avant et qui coûtait cher. Aujourd’hui ce sont les jeunes qui sont prospects des clubs donc ce sont eux qui sont plus mis en avant que les anciens. Si je comprends sa mise en garde ? Je crois que cette équipe-là n’en est pas à ce point là. Cette équipe-là sent qu’il y a quelque chose qui flotte dans l’air. C’est-à-dire qu’à mon avis, elle a passé un cap après City. J’ai surveillé ce qui s’est passé après Liverpool, il n’y a même pas eu de sas de décompression, même sur des matchs largement à leur portée en championnat. Quand t’es capable d’aller en mettre six à Saint-Etienne sur un entre deux de Ligue des Champions entre Liverpool et Aston Villa, c’est que vous êtes prêts à aller chercher quelque chose. Donc je n’y crois pas. Ils ont une mission, ils sentent qu’il y a un truc, ils ont un commandant avec eux qui leur a présenté l’objectif. Je pense qu’ils ont tous compris qu’ils ne pouvaient pas laisser un centimètre de terrain s’ils voulaient aller au bout. »

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