UltimoDiez
·7 janvier 2020
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·7 janvier 2020
Après la trêve et le foie gras, la Gazette fait son retour ! Exceptionnellement et traditionnels matchs de l’épiphanie en Italie obligent, c’est ce mardi au lieu du lundi que nous débriefons ce long week-end de foot.
Tant de drames se sont joués au San Paolo cette saison que l’on pourrait le convertir en théâtre à ciel ouvert. Les partenopei toujours plus en retard sur leurs rivaux pour l’Europe recevaient l’Inter, qui se devait de l’emporter pour recoller à la Juventus qui s’était imposée 4-0 contre Cagliari dans l’après-midi. Ces 90 minutes furent l’occasion de voir Naples passer de l’impuissance à l’espoir, de l’espoir à un violent retour à la réalité. Si les hommes de Gattuso ont tenté tout ce qu’ils avaient à proposer, ce ne fut pas suffisant pour marquer plus d’un but aux nerazzurri, qui malgré quelques moments de véritable difficulté face aux assauts de la bande à Zielinski ont profité des multiples boulettes de l’arrière-garde bleue pour marquer 3 buts casquette. Toute l’énergie du désespoir et les sifflets du San Paolo n’y font rien, l’Inter s’impose et le navire d’Aurelio Di Laurentiis coule toujours.
Voilà voilà… inutile de faire les présentations, notez juste que Cricri a planté son premier triplé italien face à la seule équipe de Serie A qui manquait à son tableau de chasse, accessoirement solide 6e du championnat. Le tout affublé de ce qui est sans doute la pire coupe de cheveux qu’il ait jamais arboré. Comandante.
Salvatore Sirigu (Torino FC): Braqueur parmi les braqueurs lors de l’attaque du Stadio Olimpico de Rome ce dimanche. Il a empêché toute velléité des romanisti de se concrétiser
Jesús Corona (FC Porto): L’équipe de Conceição est à la peine dans son animation. L’ailier mexicain replacé arrière latéral aura fait tout son possible pour y remédier, vista, petits ponts, et une ouverture du gauche géniale pour le but de Marega.
Raphaël Varane (Real Madrid): Il tient sa place défensivement et permet au Real de trouver la solution dans le bloc de Getafe quand l’attaque n’y est pas. Un coup de casque qui ramène la Casa Blanca à hauteur du Barça.
Mouctar Diakhaby (FC Valence): Pourrait attirer le regard de Deschamps si il avait un pied droit aussi bon que le gauche. Pour l’instant destiné à l’ombre des Lenglet et Umtiti. Ce genre de prestation nous pousse à nous poser la question suivante: Pour combien de temps ?
Robin Gosens (Atalanta): Un but d’une frappe sous la barre pour s’échauffer avant de déposer un centre parfait pour un but magique d’Illicic, une implication de tous les instants, 25 ans et toutes ses dents. Jonas Hector a la trentaine et joue dans un club qui fait l’ascenseur entre D1 et D2 (on dit ça comme ça).
Manu Trigueros (Villarreal): Pressing ultra efficace et utilisation du ballon très importante, par ses passes amène le penalty de l’égalisation qu’il convertit lui-même: Grand artisan de la victoire très convaincante des jaunes sur la Real Sociedad.
Rodrigo De Paul (Udinese): Comme très souvent le seul joueur de son équipe à sauver du marasme d’un match de l’après-midi en Serie A. Au four et au moulin sur la pelouse de Lecce, il libère les frioulans d’un but sorti de nulle part et permet à l’Udinese de respirer au classement.
Marc Roca (Espanyol): N’a pas oublié de déposer le ballon sur la tête de David Lopez pour l’ouverture du score du derby entre deux interventions autoritaires sur les milieux apathiques du Barça malgré ses 42km en 90 minutes à honorer.
Josip Illicic (Atalanta): Une paire de bombazos, trois sacs de dribbles humiliants et deux livres de caviars par semaine, s’agirait de se calmer monsieur maintenant.
Andrea Belotti (Torino FC): Toujours dans la braquage de l’Olimpico, on demande le perceur de coffre-fort. Un pion tout en puissance et une frapasse sur penalty pour mettre la Louve à terre.
Cristiano Ronaldo (Juventus): voir la rubrique “le Fuoriclasse”
Attention, le sous-marin jaune refait surface ! Les joueurs de la périphérie de Valence ont trouvé leur rythme de croisière au sortir d’un mois de novembre très compliqué. Depuis, le FC Séville, Getafe et la Real Sociedad ce week-end, respectivement 3e, 5e et 4e au moment de leurs confrontations, en ont fait les frais. Si on y ajoute un nul face à l’Atletico précédemment, cette série a sacrément de la gueule. A la fin des matchs aller, Villarreal est à 3 points de l’Europe, avec la manière. Et rien que pour les beaux yeux mais aussi et surtout les sucreries de Santi Cazorla, on profite.
Parme est une équipe réputée plutôt solide, 5e défense de Serie A, 7e du championnat au coup d’envoi. En effet le bloc proposé par Roberto D’Aversa a pour caractéristi… Non c’est bon arrêtez. Dix petites minutes, on balance une praline pleine lulu du mauvais pied pleine de fluidité et on danse tous comme le Papú.
Il est peu dire que le successeur de Rui Vitória divise dans la capitale portugaise. Pourtant, le natif de Setúbal, a force de travail, a fait de son Benfica une machine à gagner quasi infaillible sur le plan national. Tout juste un an après sa prise de fonction, il ne compte qu’un nul et une défaite en 34 matchs de championnat. Il lui faudra désormais progresser sur le plan européen. Dans ce week-end qui valait cher pour le haut de tableau (voir ci-dessous), son équipe a prouvé qu’elle savait gagner même dans un jour sans. De bon augure pour agrandir son palmarès qui compte donc déjà un championnat et une supercoupe.
Le Portugal était donc à l’honneur, entre classiques et petits nouveaux, ça a remué en tête du championnat. Premier à jouer, premier servi, le Benfica devait négocier un déplacement périlleux sur la pelouse du Vitoria Guimarães qui pointait lui au 5e rang. Les aigles gagnent petit mais gagnent quand même, un unique but de Cervi suffisant à leur bonheur. Les locaux voient Braga revenir à la faveur d’un gros carton (7-1 !) sur la pelouse d’un faible Belenenses, tandis que Porto hérite de la peur de voir leurs rivaux s’échapper en tête au moment d’affronter le Sporting chez lui. Une affiche historique, un match électrique, marqué par les inspirations des latéraux, une grosse erreur du portier sportinguistes et une victoire cruelle de Porto sur un but de Soares sur corner. Les Dragões restent en vie, de leur côté les Leões perdent leur 3e place au profit des pépites du FC Famalicão, victorieux 3-0 de Setúbal.
C’est avec étonnement que le monde du foot a assisté au retour de Carlo Ancelotti sur les bancs anglais. Tout d’abord quand au fait d’enchaîner si vite après l’implosion de son Napoli, puis quand au choix du club lui même. Assez loin de ses standards habituels, l’italien a choisi Everton. Si la mission remontée au classement s’annonce longue et difficile, la Cup aurait pu faire office de petit bonbon pour les suiveurs du foot anglais, l’occasion de voir les Toffees de Carlo se faire une place de choix dans une compétition majeure. Le plan était parfait, le Mister préparant même son plus beau onze ou presque et ses internationaux français pour assurer le coup face à un Liverpool aux objectifs tout autres, alignant ses minots et quelques habitués du banc. Et là, patatras. Les minots cavalent, tiennent l’intensité d’une équipe de Premier League, se procurent des occasions… et tuent le derby sur un bijou de but d’un gamin de 18 ans. La lose, avec un bel accent du nord de l’Angleterre.
C’est le transfert dont on a le plus parlé de l’autre côté des Alpes. Le retour de Zlatan au sein d’un Milan en pleine déconfiture, c’est beaucoup d’encre qui coule mais aussi beaucoup d’interrogations pour les journalistes présents lors de sa ‘re-présentation’. Alors après s’être promené aux USA et à 38 ans, il est toujours motivé le Zlatan ? Toujours dans le coup physiquement ? Pas d’inquiétude, le suédois a un plan:
“Avant ma blessure j’ai beaucoup réfléchi… Puis finalement je me suis dit que j’étais juste heureux de jouer au football. Je veux jouer tant que je le peux, il faut juste apprendre à se gérer. […] Penser que je peux jouer comme à mes 28 ans est impossible, mais au lieu de courir je peux frapper de 40 mètres.”
On aurait pu évoquer la démonstration de (manque de) maîtrise de l’OM en entame de match à Trélissac, ce sera finalement bien de la coupe mais de l’autre côté de la France. Direction Belfort, où les locaux recevaient le FC Montceau Bourgogne. Déjà menés 1-0, les bourguignons ont fini par craquer (littéralement) à 10 minutes du terme.
L’ambiance était chaude du côté de l’Estadio José Alvalade de Lisbonne pour le match extrêmement tendu qui opposait le Sporting à Porto. Au coude à coude à la pause, les deux formations ont vu se mêler à la partie les supporters, à bloc derrière les sportinguistas, allant jusqu’à balancer un fumigène dans la surface de réparation lisboète tandis que leur attaquant Luciano Vietto filait au but. Alors que l’attaquant argentin voit sa tentative repoussée par le poteau revenir dans l’aire de jeu, un 23e joueur, en tenue noire, entre sur la pelouse pour retirer l’engin tout de vert fumant… Oui, le joueur en question était juste un pompier qui dans l’exercice de ses fonctions avait quelque peu oublié qu’un match se déroulait. Il a par ailleurs été sanctionné verbalement par l’arbitre, attention la prochaine c’est carton direct.
🎙 49' | QUE OPORTUNIDADE!! @LucianoVietto atira ao poste!! 😱 #SCPFCP | 1-1 | #LigaNOS #DiaDeSporting–
A défaut d’avoir l’occasion de frapper, la pépite du foot italien a encore brillé. Cette fois, c’est la Lazio, 3e du championnat et récent vainqueur de la Supercoppa contre la Juve qui a fait connaissance avec le jeune n°4 de Brescia. Longtemps a égalité mais réduits à 10 en première période et acculés dans leur camp, les Rondinelle ont choisi de faire monter le petit Sandro d’un cran, relayeur, pour sortir le ballons, nous offrant l’occasion de le voir se mettre le géant Sergej Milinkovic-Savic dans la poche et réaliser quelques démonstrations de sortie et de conservation de balle
Tonali–
Qui dit nouveau tour de Coupe de France dit nouvelles histoires et nouveaux exploits ! Si on soulignera la ténacité de Trelissac face à l’OM malgré l’élimination ou la soirée de supporter vécue par le coach de Linas-Monthléry face au PSG, on retiendra surtout la perf de l’Athletico Marseille (N3) qui sort Rodez (L2) et permet à la cité phocéenne d’avoir 2 représentants en 16e. Ailleurs, ce sont les incroyables qualifs de la JS St Pierre (R1 La Réunion) à Niort (L2) devant un public acquis à sa cause et de St Pryvé St Hilaire (N2) contre Toulouse (L1) à la dernière minute, menant à l’éviction des coachs de ces deux formations.
Enfin, si Rouen (N2) a écrasé Metz (L1) sur le score de 3-0, le premier but normand porte une symbolique immense en cette semaine de deuil. Auteur d’une réalisation sublime, José Dembi a célébré son but en retirant son maillot, arborant celui de l’EA Guingamp floqué du nom du jeune Nathaël Julan, brutalement disparu cette semaine. L’inspiration qui l’a mené à choisir ce geste pour finir l’action ? “C’est un geste que mon ami aimait faire souvent, mettre un ballon piqué… C’est allé vite, je décide de mettre un piqué, c’est ce qu’il aurait fait”.
Comme à l’accoutumée, c’est l’heure d’en prendre plein les mirettes pour terminer cette Gazette. Direction la Grèce, où l’Aris recevait le PAOK dans le derby de Thessalonique. Une ambiance de feu… littéralement. Les jaunes et noir l’emportent finalement 4-2 avec un but de l’ancien de L1 Lindsay Rose !
Crédit photo : Ipp / Icon Sport