le11
·31 août 2024
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·31 août 2024
De retour au LOSC après avoir parcouru les rangs du centre de formation de ses 9 à ses 15 ans, Matias Fernandez-Pardo, réservé mais non moins franc, explique les raisons de son départ et de cette idylle renouée avec son club formateur. Entretien.
« C’est autre chose. Ça a toujours été un plaisir. Je suis très fier d’être ici, j’ai hâte de commencer, je suis impatient.
C’est exactement pour cela. Je ne voyais pas de futur pour les jeunes, donc j’ai pris la décision d’aller quelque part où on faisait confiance aux jeunes et où on fait le travail pour les développer. Aujourd’hui, le LOSC est redevenu le LOSC. Ça fait confiance aux jeunes, ça les fait progresser, ça les fait travailler. C’est pour cela que je suis revenu au LOSC.
C’est moi qui avais pris la décision. Déjà à 14-15 ans, j’avais les idées claires. Je savais qu’il fallait travailler pour y arriver. Pour moi c’était important de se développer, donc j’ai pris la décision de partir.
Le fait que je connaisse le club, l’endroit, a joué un rôle, mais c’est surtout le projet sportif. Pour un jeune comme moi, c’est le plus important, l’argent passe après. J’ai bien discuté avec le président, il m’a convaincu. Je suis venu pour progresser et travailler encore plus.
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J’ai une préférence plutôt pour l’axe, mais je peux aussi jouer sur un côté pour aider l’équipe. Je n’ai aucun souci avec ça, mais je me sens le mieux dans l’axe.
C’est possible. C’est vrai qu’il y a eu Eden Hazard et d’autres références. Quand j’étais ici en étant petit, le premier joueur qui venait en tête était bien sûr Eden Hazard. (Jonathan) David venait aussi de la Gantoise, Thomas Meunier est belge… J’ai reçu quelques messages, ça m’a aussi convaincu et fait plaisir.
Je devrais pouvoir m’adapter, je m’adapte souvent rapidement donc ça devrait aller.
C’est vrai que ça a joué un rôle, j’ai regardé le match à la télé. C’est toujours bien de jouer contre des grands clubs. On va apprendre et tout faire pour gagner, pas seulement participer.
C’est un très grand championnat, avec des grands joueurs, plus physiques. Ce n’est pas comme en Belgique, même si la Belgique reste physique. Mais je devrais pouvoir m’adapter, je m’adapte souvent rapidement donc ça devrait aller. »
« Matias est passé par le LOSC, qu’il avait décidé à l’été 2020. Je n’étais pas là, mais vous aurez compris que j’aurais préféré qu’il reste (sourire). C’est un joueur que l’on suit depuis pas mal de temps, qu’on aurait bien aimé déjà faire venir il y a deux ans, pour tout vous dire, et l’an dernier aussi. Il a finalement éclos cette année avec son intégration dans l’équipe professionnelle de La Gantoise avec sur les six derniers mois de la saison, un bilan plutôt très intéressant et flatteur. C’est un garçon qui peut jouer sur tous les postes offensifs – neuf, neuf et demi et sur le côté – et qui a un profil différent des garçons que nous, avec des qualités de vitesse et techniques fortes.
C’est un garçon sur lequel on fonde beaucoup d’espoirs, même si on souhaite le couver, qu’il s’intègre sans pression dans ce groupe qui est formidable. On est très contents qu’il soit de retour au Domaine de Luchin. Il a aussi démontré sa volonté de revenir. Il avait de très nombreuses sollicitations, Hoffenheim mais pas que. Aussi des clubs allemands plus huppés, des clubs italiens et anglais qui étaient intéressés par son profil.. Il y avait des accords entre La Gantoise et d’autres clubs, mais lui voulait vraiment rejoindre le LOSC. Je tiens à le remercier ainsi que son président qui a été un facilitateur. Ce n’est pas du tout une solution de repli comme écrit par certains. Ça s’est fait à la fin, mais les contacts sont établis depuis pas mal de temps.
Chez nous il n’y a pas de question d’âge. (…) C’est le travail, l’investissement et l’attitude qui sont fondamentaux.
(…) Matias est un très beau joueur, rapide, puissant, techniquement très fluide et qui peut jouer à peu près partout. Vous l’avez compris, chez nous il n’y a pas de question d’âge. On peut jouer à 15 ans comme Ayyoub (Bouaddi) ou 16 ans comme Leny (Yoro). C’est le travail, l’investissement et l’attitude qui sont fondamentaux. On a deux joueurs au poste de numéro 9 avec Jona (David) et Mohamed (Bayo). C’est une arme supplémentaire pour Bruno (Genesio) et le staff, un profil différent et des qualités de vitesse qu’on avait pas forcément dans l’effectif. Il est à disposition, il va s’entraîner sans pression. C’est quelqu’un qui est un peu timide à l’extérieur du terrain. Mais sur un terrain, il n’est pas timide et n’a pas le droit d’être timide. (…) Matias a définitivement pris sa décision lundi soir ou mardi, avant notre match de Ligue des champions. »
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : LOSC
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