Walfoot.be
·18 mars 2025
"Me salir, me menacer... C'est là que la rupture de confiance est née" : Thibaut Courtois déballe son conflit avec Domenico Tedesco

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·18 mars 2025
Thibaut Courtois est entré dans l'auditorium du centre d'entraînement de Tubize avec une expression déterminée. Le gardien s'était bien préparé et savait exactement ce qu'il voulait dire lorsque le nom de Domenico Tedesco a été évoqué.
"Après aujourd'hui, nous n'en parlerons plus" : le responsable de presse David Steegen a donné le ton. C'était bien aujourd'hui que Thibaut Courtois allait déballer tout ce qu'il avait sur le coeur concernant son conflit ouvert avec Domenico Tedesco et sa mise à l'écart des Diables Rouges.
La conférence de presse a évidemment tourné autour de ce rassemblement où tout a basculé entre Courtois et Tedesco, entre ces deux matchs de qualifications pour l'Euro contre l'Autriche et l'Estonie, en juin 2023.
"J'avais eu une longue saison avant cela. J'avais quelques soucis physiques. L'entraîneur ne m'avait pas calculé durant l'ensemble de la semaine, avant ce match contre l'Autriche. Il ne m'a pas adressé la parole. Je n'avais jamais vu ça en seize ans de carrière. Puis, quand il a donné sa décision pour le brassard, j'ai explosé car je ne me sentais pas respecté. Mon caractère de gagnant n'a pas aidé. Tout aurait dû rester en interne et cela n'a pas été le cas", regrette-t-il.
Courtois admet donc qu'il aurait lui aussi pu mieux gérer la situation. "J'ai commis des erreurs. Mentalement, je n'étais pas à 100 % et parfois, on réagit de manière impulsive. Mais un entraîneur doit me soutenir. Et quand cette confiance n'est plus là, il n'y a pas de retour en arrière possible. Ce brassard de capitaine a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Et puis, il y a ce qui s'est passé ensuite : me salir, me menacer... C'est là que la rupture de confiance est née".
L'histoire du brassard n'est donc qu'une partie d'un malentendu bien plus large, un signal qui a poussé Courtois à ne pas se sentir considéré comme il devait l'être : "J'ai toujours eu un rôle de leader dans mes clubs, même sans être capitaine. Pour moi, ce n'était pas si sensible".
"Est-ce que j'ai des regrets ? Pour certaines choses, oui. Parfois, on peut regretter certaines choses, mais je réagis de manière impulsive, c'est comme ça que je suis. Quant à l'Euro, je n'étais de toute façon pas vraiment prêt à le disputer, je n'avais que quatre matches dans les buts après mon retour de blessure", conclut-il.