Olympique-et-Lyonnais
·2 janvier 2025
Olympique-et-Lyonnais
·2 janvier 2025
Le chemin est encore long et l’OL aura certainement besoin de tout ce temps. Le mercato hivernal a officiellement ouvert ses portes ce 1er janvier 2025 et les clubs ont désormais un mois pour faire leurs emplettes. La liste de Noël a été envoyée il y a déjà quelques semaines, mais il faudra patienter jusqu’au 1er février pour espérer voir le Père Noël accéder à toutes les requêtes. Entre Rhône et Saône, on ne peut pas forcément dire qu’on a été très sage puisque l’heure n’est pas à se renforcer, mais bien à dégraisser. Une volonté affichée par Pierre Sage depuis l’été dernier et qui a pris encore plus de poids depuis le passage devant la DNCG. En ne réussissant pas à convaincre le gendarme financier du football français, le club lyonnais doit montrer patte blanche.
Arrêter de vivre au-dessus de ses moyens si l’on peut dire, notamment sur la question salariale. Cet objectif avait été donné à David Friio il y a six mois et l’ancien directeur sportif avait échoué, donnant ainsi à John Textor une raison supplémentaire de mettre un terme à leur collaboration. Cet hiver, cette tâche revient à Matthieu Louis-Jean, propulsé sur le devant de la scène comme directeur technique en charge du recrutement et de tout le domaine sportif. Une double casquette qui lui permet d’avoir tous les éléments et de travailler de concert avec Pierre Sage. Les deux hommes ont ainsi pu dresser une liste de joueurs sur le départ et en moins de 48h de mercato hivernal, l’OL est, semblerait-il, bien lancé.
On est encore loin des grands départs comme le souhaiterait la DNCG mais en cette fin d’année 2024 et début de 2025, le club lyonnais a déjà plus bougé qu’il ne l’avait fait sur les trois mois de l’été. Il va en falloir un peu plus pour convaincre pleinement le gendarme financier du projet Textor. Toutefois, avec déjà trois départs, l’OL montre qu’il a compris le message. Avec Jeffinho, transféré définitivement à Botafogo, et Gift Orban qui doit s’engager avec Hoffenheim dans les prochaines heures, environ dix-sept millions d’euros vont rentrer dans les caisses rhodaniennes. Ce n’est pas Byzance, mais c’est toujours mieux que rien.
Même s’il a dû lui payer une grosse partie des six mois qu’il devait encore à Anthony Lopes, l’OL a économisé pas loin d’un million d’euros de salaire avec le Portugais. À l’heure de faire bonne figure devant la DNCG, il n’y a pas de petites économies. Cela est triste d’en arriver à se satisfaire de telles opérations, mais cela est depuis quelques mois le quotidien auquel doivent faire face les supporters lyonnais. Un peu de bricolage et pas forcément de feuille de conduite bien précise. Ces trois départs ne doivent malgré tout pas faire oublier que le plus gros du travail est à venir.
Jeffinho et Orban n’étaient clairement pas les deux dossiers les plus compliqués à mener. Avec le Nigérian, le club lyonnais a quand même réussi à retomber plus ou moins sur ses pattes et cela reste une bonne nouvelle pour un joueur qui n’a pratiquement pas joué depuis six mois. Mais la direction est avant tout attendue au tournant sur d’autres profils. Des joueurs au poids salarial non négligeable dans l’effectif et qui ne sont pas forcément titulaires. On pense logiquement à Maxence Caqueret, relégué dans la hiérarchie depuis trois mois, ou encore Saïd Benrahma.
L’Algérien a pour lui de garder une certaine cote même si les offres viennent aujourd’hui de pays exotiques ou de seconde zone (Championship). Ce sont ces cas que Matthieu Louis-Jean et son équipe vont devoir gérer d’une main de maître pendant un mois. Car, comme on le dit souvent, dans un mercato, les joueurs courtisés ne sont jamais ceux que l’on souhaite vendre. À Lyon, l’objectif est clairement de ne pas avoir à se séparer de Malick Fofana ou Rayan Cherki cet hiver malgré le besoin de liquidité. Il faudra donc vendre d’autres éléments (Nuamah ?) dans un difficile jeu d’équilibriste dans lequel l’OL a appris à n'avancer que sur un fil depuis quatre mercatos…