Lucarne Opposée
·17 février 2023
Lucarne Opposée
·17 février 2023
À l’aube de la huitième journée et donc de la mi-tournoi, une certitude est acquise en LigaMX : les favoris répondent tous à l’appel.
On jouait en milieu de semaine au Mexique et les gros bras du championnat en ont profité pour continuer de montrer leurs muscles. Dernier sur le terrain, le champion sortant Pachuca se rendait chez la lanterne rouge Mazatlán et sa défense la plus poreuse de la ligue. Occasion idéale pour rebondir après le nul obtenu à la maison face aux Chivas. Occasion parfaitement saisie. Les Tuzos ont rapidement pris le contrôle de la partie et ouvert logiquement le score en fin de premier acte des pieds de Kevin Álvarez. Tout semblait donc conduire vers une soirée tranquille, jusqu’à ce que le Morelia violet décide de se défendre en début de second acte. L’affaire n’a pas duré bien longtemps puisque le champion a su faire valoir son rang et termine par un succès qui semble quelque peu étriqué lorsque l’on regarde le score mais qui ne souffre d’aucune contestation. Cette victoire permet à Pachuca de rester au contact d’un leader qui lui aussi ne laisse pas beaucoup de place au doute.
Après une victoire convaincante au Jalisco, les Rayados retrouvaient leur Géant d’Acier et ont tranquillement disposé d’un Querétaro qui n’a rien plus faire et enchaine un cinquantième match en déplacement sans victoire. La victoire était scellée dès le premier acte, avec des buts signés Rogelio Funes Mori et Alfonso González en dix minutes d’écart. Ce succès de la bande à Vuce n’est pas anecdotique : outre la place de leader du tournoi, il permet aux Rayados de décrocher un record de victoire consécutives en tournoi court (six), les plaçant à deux seulement de leur record absolu (huit) datant de 1963/64.
Cette saison-là, le champion se nommait Chivas. Et si le Rebaño 2023 n’est pas encore la machine à tout écraser que le club était dans cette décade (six titres décrochés dont un tetracampeonato 1959-62 et un bicampeonato 1964-65), la version Veljko Paunović est intéressante. Quelques jours après le point ramené des terres du champion sortant, le technicien serbe a eu beau modifier cinq joueurs sur son onze de départ, entraînant quelques difficultés sur le premier acte face aux Xolos, il a ramené un succès. Celui-ci s’est construit dans la douleur, Tijuana voulant sans doute faire plaisir à son nouvel entraîneur, el Piojo Herrera, et dominant la première période et menant assez logiquement au score. Mais la première frappe des Chivas, un penalty du Pocho Gúzman, ramenait le Rebaño dans le match. Ce dernier profitait d’un deuxième acte moins intense, lui permettant de mieux contrôler le ballon et arrachait la victoire sur une faute de Lisandro López et donc un nouveau penalty que Víctor Gúzman transformait. Voilà comment Chivas se retrouve cinquième à l’heure de rendre visite aux Pumas.
Rayados et Pachuca devant, Chivas cinquième, entre les deux, deux autres géants, derniers invaincus de la ligue : Tigres et l’América. Les Felinos ont été contraints au nul chez eux face à Juárez, perdant au passage André-Pierre Gignac pour le choc du week-end face à l’Atlas, mais semblent avoir déjà digéré le sale coup que Diego Cocca leur a fait en quittant le club quelques semaines après son arrivée pour prendre les commandes de la sélection mexicaine. De son côté, l’América remonte tranquillement en signant deux victoires de rang. D’abord un court succès à l’Azteca devant Necaxa, ensuite une victoire plus tranquille à San Luis, construite en grande partie sur le doublé d’Henry Martin qui se rapproche désormais du top 10 des buteurs historiques des aigles de México. Reste tout de même un géant qui se traine : Cruz Azul. Privée de match en milieu de semaine, la Máquina n’a toujours pas connu le moindre succès en cinq sorties et doit à la présence de Mazatlán le fait de ne pas être lanterne rouge. Autant dire que le déplacement à Puebla ce week-end s’annonce tendu…