Michaël Delafosse s’exprime sur l’avenir du Stade de La Mosson et le projet du nouveau stade du MHSC | OneFootball

Alors que le Montpellier Hérault Sport Club (MHSC) lutte pour son maintien en Ligue 1, la question de l’avenir du Stade de la Mosson revient sur le devant de la scène. Alors qu’il faisait un point sur la rénovation urbaine du quartier Mosson, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, s’est exprimé sur ce sujet sensible du nouveau stade et de l’avenir du Stade de La Mosson dans une interview accordée au média Métropolitain. Entre la nécessité de répondre aux risques d’inondation, les enjeux urbanistiques et l’ambition d’un nouveau stade, le sort du mythique stade reste incertain.

Un stade vétuste et vulnérable aux inondations

Construit dans le lit de la Mosson, le stade est particulièrement exposé aux risques d’inondations. Michaël Delafosse rappelle l’épisode dramatique de 2014, où le stade avait été transformé en piscine, soulignant que le site est désormais classé en zone rouge sur le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI). “On entend beaucoup de choses sur le stade. Il a été construit dans le lit de la Mosson, comme à Valence, c’est à dire que l’on a détourné le cours d’eau de la rivière. Face aux vulnérabilités, on a un énorme sujet. Tout le monde se souvient de 2014 où il était devenu une piscine. Aujourd’hui, c’est en rouge écarlate sur le plan de prévention risque inondation. D’ailleurs, le préfet a failli annuler un match alors qu’il y avait un épisode cévenol.”

Le maire évoque même une situation récente où un épisode cévenol a failli entraîner l’annulation d’un match. Il précise aussi la nécessité de détruire deux tribunes pour restaurer le lit naturel de la rivière. Une réhabilitation de cet espace est donc envisagée pour en faire un lieu de vie attractif toute la semaine. “Pour quelques temps encore, l’équipe reste au stade de la Mosson et, le jour où, nous allons devoir traiter le risque inondation ce qui va nous coûter beaucoup d’argent. Il faudra détruire deux tribunes afin de retrouver le lit de la Mosson. Une partie du stade sera conservée et il faudra que nous ayons un projet avec l’idée que cela fasse venir du monde toute la semaine dans le quartier et que cela participe à sa dynamique.”

(Photo by Christophe Saidi/FEP/Icon Sport)

Un quartier toujours en difficulté

Malgré son statut de lieu phare pour le football montpelliérain, la Mosson n’a pas réussi à dynamiser durablement le quartier de la Paillade, confronté à de nombreuses problématiques sociales et économiques. « Si le stade réglait les problèmes du quartier, cela se serait vu », déplore Michaël Delafosse.

Le projet du nouveau stade : une nécessité pour le MHSC

Dans un contexte où le football professionnel évolue vers un modèle économique exigeant, la construction d’un nouveau stade apparaît incontournable pour le président Laurent Nicollin. Celui-ci souhaite que le club devienne propriétaire de son enceinte, à l’instar de nombreux clubs européens, afin de maîtriser cet outil de financement explique le premier idylle de la ville. “Le président Nicollin a formulé le désir d’avoir un nouveau stade et d’être partie prenante de la réalisation de ce projet. C’est l’évolution du foot et on peut le déplorer mais il faut le constater, la possession d’un stade permet de maîtriser cet outil pour financer un club.”

Un premier projet à Ode à la Mer avait échoué, notamment en raison du retrait de la Banque des Territoires et des difficultés engendrées par la guerre en Ukraine et la hausse des coûts des matériaux. Désormais, les regards se tournent vers le Parc des Expositions, situé près de l’aéroport de Montpellier indique Michaël Delafosse. “Un projet avait très bien avancé à Ode à la Mer et il y a eu un coup de poignard dans le dos avec le retrait de la Banque des Territoires et des éléments comme la guerre en Ukraine et la hausse des matériaux qui ont rendu les choses très difficiles. Aujourd’hui, nous travaillons avec la Région Occitanie et le club autour du Parc des Expositions.”

Un avenir encore flou

Le maire se montre prudent : « On n’y est pas encore. Il faut que l’on reste en Ligue 1, ce que je souhaite ardemment, que l’on explore cette piste et que l’on trouve un modèle financier dans un moment qui n’est pas le plus agréable pour les collectivités publiques. Je me suis engagé pour financer le musée. »

En attendant, le MHSC continuera à évoluer à la Mosson pour les prochaines saisons. À plus long terme, une partie du stade actuel sera conservée, mais il devra être profondément transformé pour s’adapter aux contraintes environnementales. L’objectif sera de faire de ce site un lieu vivant, capable de contribuer à la dynamique du quartier.

Un défi à relever pour 2025

Alors que le MHSC célébrera ses 50 ans en 2025, la situation reste critique tant sur le plan sportif qu’infrastructurel. Le maintien en Ligue 1, essentiel pour porter ce projet ambitieux, sera déterminant pour l’avenir du club et de son stade historique. En parallèle, les autorités devront relever le défi de concilier ambitions sportives, urbanistiques et écologiques dans un contexte budgétaire contraint.