Girondins4Ever
·30 octobre 2024
Girondins4Ever
·30 octobre 2024
Dans une interview pour Girondins4Ever, l’ancien joueur offensif des Girondins de Bordeaux, désormais entraineur d’Avranches, Michel Audrain, a été invité à parler de Bruno Irles. Le coach bordelais semble plus « adapté » à un club comme le FCGB, qui a vu ces dernières années différents profils de coaches passer, notamment des étrangers.
« Je n’ai rien contre les entraineurs étrangers, parce que je ne les connais pas, et ils font du très bon travail, mais c’est vrai que quand on arrive dans ces clubs-là, où il y a un passé quand même, un palmarès… En étant français, on connait l’historique, on connait l’histoire. Je pense que Bruno est l’homme pour construire. Il a toute son intelligence, il a son plan de jeu… Mais même avec tout ça, on n’est pas sûr de réussir quelque chose. C’est vrai que cela devient très difficile. On est aidés par nos joueurs. L’entraineur ne fait rien tout seul aujourd’hui. Si on n’a pas les joueurs qui ont cette détermination, cette générosité, qui ont envie de sortir un peu de leur train-train… Il faut un don de soi en football, et ce don de soi n’est pas pour tout le monde quand on est joueur de football. Il faudrait l’inculquer chez les jeunes. Aujourd’hui, on ne parle que du talent. Ok, le talent est légitime, mais des fois il est naissant. Parfois, on le développe avec le travail. Je pense qu’il faut plus favoriser le don, la générosité, le don de soi, de faire des courses… Très peu de joueurs ont cette capacité-là. Les champions l’ont. C’est ce qui m’ennuie un peu dans le football moderne. On veut vendre trop vite des joueurs de 16-17 ans, et on les perd car ils n’ont pas eu le temps de se construire intérieurement. Aujourd’hui, le talent est inné, mais celui qui a le talent et qui veut faire des efforts, qu’il a cette capacité à vouloir faire des courses, cette générosité : ce sera un très grand joueur. C’est sûr que là-dessus, on n’est pas tous pareils. Ce championnat est encore beaucoup plus vrai, car on n’a pas de talents en National 2. Je veux dire, il y a des talents de ce niveau, mais si on n’a pas la volonté de se faire mal aux entrainements et en match, on ne gagnera pas des rencontres. Car il n’y a pas un joueur qui te fera une différence. En Ligue 1 et en Ligue 2 il y a des joueurs de qualité qui font des différences qui font qu’on marque un but, tu fermes derrière, et tu peux gagner le match. Mais en National 2, il faut travailler, c’est des combats à chaque fois. Et on n’a pas forcément des joueurs qui sont capables de faire des différences. Il y a un peu de maladresse, un peu de tout ça, mais c’est là-dessus que je travaille avec mes joueurs, sur cette générosité, cette volonté, et cette détermination. Après, quand on a dit ça, on n’a rien fait (rires) ».
Photo EJ_Digitale