National : deux équipes visées par des soupçons de match arrangé | OneFootball

Alors que la saison est terminée en National, deux équipes pourraient être impliquées dans un match arrangé.

Déjà secoué par des défis sportifs et structurels, le FC Versailles est aujourd’hui dans l’œil du cyclone. La commission de discipline de la FFF a ouvert une enquête pour "présomption de match arrangé" après la victoire 3-0 des Yvelinois face à Bourg-en-Bresse, lors de la 31e journée de National, le 25 avril dernier. Une information révélée par Le Parisien qui jette une ombre sur la fin de saison du club francilien. Ce soir-là, Versailles mettait fin à une série noire de huit matchs sans victoire face à une équipe de Bourg-en-Bresse sans enjeu sportif. Selon les informations du Parisien, une lettre anonyme de dénonciation a alerté les instances, déclenchant une analyse minutieuse du match et du comportement des joueurs. Trois Bressans – le gardien, un défenseur central et un remplaçant – ainsi que l’entraîneur versaillais Jordan Gonzalez, passé par Bourg-en-Bresse quelques mois plus tôt, sont désormais ciblés par la procédure, rapporte le quotidien francilien. Cette saison, Versailles a obtenu son maintien dans les dernières journées, tandis que Bourg a terminé dans le haut du classement (5e).

Gonzalez apprécié par sa direction

Les deux clubs ont découvert l’ouverture de l’enquête par une simple notification sur la plateforme de la fédération. Aucune audition préalable, aucune explication. Une méthode qui a déclenché la fureur des dirigeants, notamment du côté de Versailles : "La présomption d’innocence n’est pas respectée. De telles accusations nuisent à notre image alors qu’on est en plein développement", s’insurge-t-on en interne, selon Le Parisien. Dans un courrier adressé à la FFF, les deux clubs ont manifesté leur incompréhension et demandé des explications. Pour l’heure, ni Jordan Gonzalez ni les joueurs incriminés n’ont été entendus, mais cela devrait avoir lieu très prochainement. Le timing est d’autant plus délicat que le président Alexandre Mulliez avait récemment réaffirmé sa totale confiance en Jordan Gonzalez. "On croit en lui, il s’intègre parfaitement dans notre modèle. Je préfère payer une amende pour lui que de devoir changer encore d’entraîneur", déclarait-il au Parisien il y a seulement trois jours. Depuis sa prise de fonction, Gonzalez ne possède pas le diplôme requis (le BEPF) pour entraîner à ce niveau. La FFF lui a refusé une dérogation, obligeant le club à payer 7 500 euros d’amende par match, soit 255 000 euros sur la saison. Une facture salée, que le président assume au nom de la stabilité.

Dans ce climat tendu, une bonne nouvelle vient malgré tout éclaircir l’horizon versaillais. Selon L’Équipe, le FCV aurait obtenu l’autorisation de disputer plusieurs rencontres de National dans son stade historique, le samedi après-midi. Pour les autres matchs, le club négocie avec le PSG l’utilisation du Campus de Poissy, un complexe doté d’une tribune de 500 à 1 200 places, habituellement utilisé par les équipes de jeunes et féminines du club parisien. Alors que Versailles cherche encore à se stabiliser sportivement et structurellement, cette enquête pour match arrangé pourrait avoir des conséquences très lourdes. En cas de preuves établies, le club risque des sanctions allant jusqu’à la rétrogradation. Une tempête dont il se serait bien passé.

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