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·10 novembre 2024

OL - ASSE : le clan des Lyonnais a son rôle à jouer pour ce derby

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Avec seulement quatre joueurs formés à l’Académie, l’OL est loin du visage du milieu des années 2010 avec une ossature du cru. Pourtant, Alexandre Lacazette, Corentin Tolisso ou encore Rayan Cherki doivent être les garants de cette rivalité régionale.

Le derby a-t-il moins de saveur ? C’est la question qui se pose depuis une semaine et l’approche de ce rendez-vous incontournable. Oui, pour certains. Non pour d’autres. Toutefois, voir autant de réponses différentes montrent que cette opposition entre l’OL et l’ASSE ne laisse personne indifférent, que ce soit pour regretter l’absence de folklore et l’enthousiasme de retrouver le voisin stéphanois. Ce dimanche pourtant, la fibre locale sera loin d’être aussi présente qu’à une certaine époque. Revenus entre Rhône et Saône à l’été 2022, Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso vont revivre ce derby pour la première fois depuis neuf ans pour l’un, sept ans pour l’autre. L’opposition a changé avec un club stéphanois ayant connu la descente et qui se présente dans la peau d’un promu.

L’OL n’a aujourd’hui plus cet ADN qui le caractérisait tant à l’époque des derniers des deux joueurs. On se rappelle tous le triplé de Lacazette ou ce rouge de Tolisso ayant entraîné un attroupement général. Jordan Veretout était dans le camp d’en face et les deux milieux ont dû se rappeler la bonne époque durant la semaine. "Il y a des vidéos qui tournent sur certains derbys, donc ça permet de montrer à quel point, c’est important et que ça nous tient à cœur. J’espère que ça aura servi à quelque chose", a déclaré le capitaine lyonnais vendredi. Il ne devait certainement pas parler de ces échauffourées, mais avant tout des entraînements de veille de match, comme celui de samedi en fin d’après-midi.


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"Les supporters préféreraient gagner les deux derbys que le titre"

Si Saint-Étienne a eu les honneurs d’un entraînement ouvert au public avec près de 3 000 supporters, l’OL s’est limité à un moment en fin de séance avec les groupes de supporters. Toutefois, la ferveur populaire a bien été au rendez-vous après plus de 3 000 fans, prêts à donner de la voix. Le message de l’importance de ce derby a été passé, si tant est qu’il n’ait pas encore trouvé écho chez les non-Lyonnais. On critique souvent (à raison ?) l’influence du clan lyonnais dans l’atmosphère ambiante du club, elle n’a jamais été aussi souhaitée que pour un rendez-vous de la sorte.

L’OL, ce ne sont pas les Gones et simplement eux, mais à l’heure de recevoir Saint-Étienne, la lyonnitude doit être portée tout en haut. Les valeurs, l’importance du match, le sentiment d’appartenance à un même peuple, le petit contingent de joueurs du cru a dû jouer ce rôle d’historien depuis une semaine. "C’est un match qui représente énormément pour la ville, pour le club. Ce sont nos rivaux depuis toujours. Il y a même des supporters qui préféreraient gagner les deux derbys et ne pas être champions, donc ça montre bien aux autres à quel point c’est important. Souvent, cette phrase résonne dans leurs têtes."

S’il ne faut pas jouer le match avant l’heure, l’engouement populaire samedi à Décines a certainement galvanisé les non-initiés à ce derby. D’ailleurs, dès jeudi, Warmed Omari parlait d’une "question de vie ou de mort", montrant qu’il avait bien appris sa leçon. Avec quatre joueurs formés à l’Académie ayant disputé un derby d’un côté et cinq de l’autre, ce derby 2024-2025 gardera ses traditions locales, même si elles sont bien moins fortes.

Un staff aussi biberonné au derby

Seulement, à Lyon, la différence peut se faire à l’échelle du staff technique. Même sans Lyonnais pur souche, Pierre Sage, Rémy Vercoutre ou encore Jamal Alioui représentent l’ADN du club, étant soit passé par l’Académie, soit connu le derby comme joueur ou tout simplement comme entraîneur. Cédric Uras a tout connu à l’OL jusqu’à intégrer le staff. Transmettre les valeurs de ce match est l’affaire de tous et les caractères d’Alioui et Vercoutre vont clairement être galvanisants à l’approche de la rencontre. "C’est plus nous qui expliquons avec le staff à quel point il est important et ce que représente le derby donc ils sont un peu surpris de voir qu’il y a une telle importance, a poursuivi Lacazette. De base, ils ne s’attendaient pas à autant d’engouement."

À la grande époque, il n’y avait pas besoin d’être né lyonnais pour comprendre ce que représentait le derby. Certains joueurs le sont devenus au gré de leur long passage entre Rhône et Saône et c’est ce sentiment d’appartenance que souhaite mettre en avant le staff. "Ça se fait de manière complètement spontanée. Il n’y a pas de conducteur prévu, ça se fait à l’initiative des uns et des autres, a assuré Pierre Sage. Je pense que tout le monde a compris que l’environnement était en attente. Ils vont devoir mettre le costume pour faire en sorte d’être les dignes représentants de la solution apportée à cette attente."

Dimanche, ils seront près de 58 000 au Parc OL et encore bien plus devant leur télé pour porter fièrement les couleurs lyonnaises. Avec cette volonté de placer encore l’OL tout en haut de l’affiche.

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