Olympique-et-Lyonnais
·16 novembre 2024
Olympique-et-Lyonnais
·16 novembre 2024
Il y a une semaine, le Parc OL affichait complet avec 58 082 spectateurs présents pour le retour du derby entre l’OL et l’AS Saint-Etienne. Ce samedi, ils seront bien moins nombreux, mais le GOLTC va malgré tout signer son record d’affluence. Sept jours après les garçons, les Fenottes vont aussi avoir le droit à leur derby contre le club stéphanois. L’attente a été bien moins longue puisque l’ASSE avait signé son retour dans l’élite la saison dernière déjà. Cela avait donné lieu à une démonstration lyonnaise avec un score de 12-1 au cumulé. Chez les garçons, certains avaient mis en avant l’écart sportif pour expliquer un manque de saveur nouveau dans ce derby.
Chez les féminines, il n’y a jamais eu match entre les deux équipes depuis les premières oppositions et c’est en partie pour cela que cet affrontement régional est bien moins volcanique. Toutefois, la bonne passe stéphanoise en ce début de saison 2024-2025 donne un petit truc en plus à ce match. "Elles ont battu Paris FC et Fleury. Elles ont des joueuses capables de faire des différences et de débloquer un match, a noté Joe Montemurro vendredi en conférence. Le plus important sera les 20 premières minutes, et savoir qui sera en capacité de prendre le contrôle du match."
Depuis deux matchs, l’OL a appris à faire la différence dès la première mi-temps afin de s’éviter des tracas en seconde. Sur une série de neuf rencontres sans prendre le moindre but, les coéquipières de Christiane Endler sont sur la pente ascendante et comptent bien bomber le torse face aux voisines stéphanoises. Ces dernières auront encore certainement en tête le nul décroché en 2022 (1-1) contre toute attente. Mais, porté par le soutien populaire avec pas moins de 2 500 spectateurs ce samedi soir (21h), l’OL a la volonté de marquer les esprits et son territoire. Un territoire rouge et bleu, malgré un antagonisme moins présent que chez les garçons.
Même si Joe Montemurro n’est pas lyonnais de souche, il connait l’importance d’un derby, lui, le fan d’Arsenal, bercé par la rivalité avec Tottenham. Et s’il a rapidement été mis dans le moule à son arrivée à l’OL, le coach australien peut compter sur ses "Lyonnaises" pour inculquer ces valeurs du derby. Comme Alexandre Lacazette ou Corentin Tolisso dans le groupe de Pierre Sage, Amel Majri, Selma Bacha et même Wendie Renard jouent les professeurs d’histoire à un effectif composé en grande partie de joueuses internationales.
"J’ai grandi avec le derby. Je baigne dedans depuis la catégorie des U14. On nous apprend à détester le vert et c’est un match toujours particulier, a confié Majri. On essaie d’inculquer ces valeurs et c’est un devoir de le faire en tant que joueuse lyonnaise. Il y a toujours un sentiment de joie de le jouer et on a envie de le gagner avec la manière et avec cette rage de montrer que l’on est Lyonnaises."
Ce samedi, les autorités peuvent dormir sur leurs deux oreilles : il n’y aura pas d’insultes homophobes ou d’un autre genre au moment où les joueuses de l’ASSE toucheront le ballon. Ce n’est pas la façon de faire de la maison lyonnaise chez les féminines. L’ambiance sera avant tout conviviale, mais un derby reste un derby avec toute la fierté qui en découle derrière. Avec le mot de la fin pour Joe Montemurro : "Un derby, ça se gagne".
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