OL : la rivalité avec l'OM a-t-elle vraiment remplacé celle avec Saint-Étienne ? | OneFootball

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·21 septembre 2024

OL : la rivalité avec l'OM a-t-elle vraiment remplacé celle avec Saint-Étienne ?

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Ce dimanche (20h45), l’OL accueille l’OM à Décines. Au fil des années, le duel des Olympiques est devenu un rendez-vous incontournable de la Ligue 1. Au point de détrôner la rivalité avec l’AS Saint-Étienne ?

L’OL ne joue que dimanche soir et pourtant, les supporters lyonnais ont déjà fêté une victoire dans ce week-end de Ligue 1. Vendredi soir, l’AS Saint-Etienne a été humilié sur la pelouse de Nice avec une défaite 8-0 et ce revers quasi historique a été vécu comme si l’OL avait gagné. Voir le voisin régional dans de sales draps ne peut que donner le sourire à tous les supporters qui se respectent entre Rhône et Saône. Les Lyonnais ont certes un match à jouer dimanche contre l’OM, mais le week-end est déjà presque réussi. Il n’en sera que plus beau avec une victoire dominicale dans le choc des Olympiques.

Car si la date du 10 novembre 2024 a été entourée au stylo rouge pour le retour du derby après deux ans d’absence, les deux rendez-vous contre l’OM ont désormais pris une place importante dans le calendrier annuel lyonnais. "Aujourd’hui, la rivalité sportive, elle est avec l’OM, pas avec Saint-Etienne. On ne boxe plus dans la même catégorie", nous a confié Maxime, abonné au Parc OL depuis trois saisons. Comme le jeune homme de 26 ans, nombreux sont les supporters lyonnais à avoir un vrai antagonisme envers le club marseillais.


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Une rivalité avec l'OM avant tout sur les réseaux ?

Les incidents de la saison dernière ont renforcé encore un peu plus cette défiance qui s’est développée au fil des années. On se rappelle bien évidemment du jet de bouteille sur Dimitri Payet, qui avait entraîné l’arrêt du match, mais un OL - OM peut également rappeler de bons souvenirs. Il y a forcément la nostalgie de Gerland et ce 5-5 resté dans toutes les mémoires, et peut-être le plus beau match de l’histoire du football français en club. C’est d’ailleurs probablement là le point de départ de cette rivalité sportive avec un OL sur la phase descendante quand les Phocéens allaient décrocher leur premier titre de champion après 18 ans de disette.

L’émergence des réseaux sociaux n’a fait que mettre de l’huile sur le feu entre supporters des deux clubs, tandis que la trahison de certains joueurs (Valbuena) ou coachs (Garcia) a renforcé ce climat de défiance. Seulement, peut-on mettre un Olympico sur le même pied d’égalité qu’un derby contre Saint-Étienne ? Pour les plus anciens, la réponse est clairement négative. "Les Verts, ça reste les Verts. L’OL a beau avoir pris le dessus depuis des années, il y a ce sentiment d’appartenance qui prend toujours aux tripes, assène Jean-Pierre, 56 ans, dont près de la moitié vécue dans les travées de Gerland. Voir l’ASSE manquer la montée aurait fait plaisir, mais pouvoir compter de nouveau sur deux derbys a presque fait passer la pilule de cette montée plus facilement. L’histoire de l’OL, c’est avec Saint-Etienne, pas Marseille."

Même si Lyonnais et Stéphanois sont bien différents, ils partagent des ressemblances au niveau des racines, il existe un lien territorial qui les unit et qui rend ce derby toujours spécial. Le match de l'année pour certains, quasiment une question de vie ou de mort.

Caqueret : "Toujours mis le derby et l'Olympico côte à côte"

Seulement, pour la nouvelle génération, la rivalité, même si elle n’est pas historique, est aujourd’hui plus avec l’OM qu’avec les Verts. Peut-on vraiment lui donner tort ? En voyant Maxence Caqueret, mettre les deux confrontations sur le même pied d’égalité a hérissé les poils de plus d’un supporter et en a surpris plus d’un, venant d’un pur Lyonnais, biberonné aux derbys à gagner au sein de l’Académie. "J’ai toujours mis le derby et l’Olympico presque dans la même case. Ce sont deux matches chauds qui me stimulent, avec une ambiance de folie et une rivalité qui a toujours existé, qu’on veut jouer et gagner."

Les jeunes des années 2000 n’ont finalement connu qu’un OL dominateur, ne laissant que des miettes au voisin rhonalpin. Alors oui, il reste encore ce 100e derby en travers de la gorge avec le coup-franc de Payet, quand ce dernier était stéphanois et non marseillais. Mais, ces jeunes ont surtout vu l’OL et l’OM se tirer la bourre sur le terrain et en coulisses. Entre enjeux territoriaux et sportifs, la rivalité n’est pas la même avec "Sainté" et Marseille. Et peut-être que celle avec le club marseillais s’estompera un jour pour refaire du derby le match de l'année pour tous.

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