« On a notre quota de Noirs »... Polémique raciste à Orléans, un éducateur dénonce ! | OneFootball

« On a notre quota de Noirs »... Polémique raciste à Orléans, un éducateur dénonce ! | OneFootball

Icon: OnzeMondial

OnzeMondial

·25 mars 2025

« On a notre quota de Noirs »... Polémique raciste à Orléans, un éducateur dénonce !

Image de l'article :« On a notre quota de Noirs »... Polémique raciste à Orléans, un éducateur dénonce !

La polémique enfle autour du club d'Orléans. Dans une interview à Foot National, un éducateur dénonce des faits de racisme qui l'ont ciblé.

Malaise du côté d'Orléans après les révélations de Kimberley Alphonse, entraîneur des gardiens de la réserve et des équipes de jeunes de l’US Orléans. Dans une interview accordée à Foot National, l'éducateur dénonce des propos ouvertement racistes et une agression physique au sein du club. Tout commence le 10 mars, lorsqu’il entend un dirigeant de l’association déclarer en sa présence : « Oh non, pas lui. On a notre quota de Noirs, c’est bon tu peux rentrer. » Ces propos, selon Alphonse, ont été tenus devant des témoins, mais le secrétaire général du club, mis en cause, conteste les faits.


Vidéos OneFootball


Quelques jours plus tard, le 16 mars, un nouvel incident se produit. Après un match de l’équipe U17, Alphonse affirme avoir été physiquement agressé par le président délégué du club. « Il m’a pris par la gorge et le bras en me disant 'Tu te tais, je ne veux pas t’entendre'. » Alphonse décrit une scène d’intimidation, sous les yeux de plusieurs témoins restés silencieux. Se sentant en danger et sans protection, Kimberley Alphonse décide de suspendre ses fonctions. « Je ne peux pas aller dans un climat où je ne suis pas en odeur de sainteté et de protection », explique-t-il. Il adresse un mail à la direction du club le 17 mars, décrivant les faits et mettant en cause deux dirigeants. La réponse du président de l’association arrive trois heures plus tard, mais le contenu ne semble pas à la hauteur de la gravité des accusations.

Un mail interne pour étouffer l'affaire ?

Selon lui, l’US Orléans tente d’étouffer l’affaire. Un mail interne impose le silence aux salariés et menace de sanctions toute personne qui communiquerait à l’extérieur. « Aucune communication externe ne sera tolérée. Tout manquement sera sévèrement sanctionné. » Kimberley Alphonse, heurté psychologiquement, dénonce un climat de peur et de complaisance au sein du club. « J’ai l’impression qu’à Orléans, certaines choses sont cautionnées. » Ainsi, il a saisi le défenseur des Droits et a déposé une plainte pénale. Pour lui, aucune conciliation n’est possible : « J’ai été agressé physiquement et verbalement, et j’ai gardé ça en moi. C’est comme si on prenait la lave d’un volcan, qu’on m’ouvrait la bouche et qu’on me la vidait en pleine tête. »

Quant à un éventuel retour à l’US Orléans ? « Si demain, je vous mets un coup de couteau dans votre jambe et que je vous demande de revenir manger à ma table à midi, est-ce que vous allez revenir ? » tranche-t-il. Kimberley Alphonse exige des décisions concrètes et l’éloignement des responsables mis en cause. En attendant, c’est l’US Orléans qui est en pleine tempête.

Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.

À propos de Publisher