Ousmane Touré (LOSC) a trouvé « un grand frère » pour progresser comme il se doit à Valenciennes | OneFootball

Prêté par le LOSC à Valenciennes, qui lutte en National pour une promotion en Ligue 2, Ousmane Touré peut s’appuyer sur des piliers pour poursuivre sa progression non loin de son cocon.

« Si j’ai 10 millions d’euros à mettre sur quelqu’un, je le prends », clamait récemment Thomas Meunier, ciblant par ses mots le jeune prospect lillois nommé Ousmane Touré (20 ans). Lillois de naissance, le défenseur central polyvalent a passé six premiers mois avec le groupe professionnel mené par Bruno Genesio et son staff technique avant, au cours de l’hiver, de s’engager avec Valenciennes. Il évolue, sous la forme d’un prêt, au Stade du Hainault depuis le mois de janvier et semble s’y plaire. Cela se traduit en tout cas sur le terrain, où il n’a pas perdu la moindre rencontre en National (4 nuls et 5 victoires en 9 matchs) et accumule les minutes (900 sur 900 possibles).

Adaptation et progression

« On m’a vite mis à l’aise », reconnaît Ousmane Touré. Au travers de petites capsules publiées par le club valenciennois, le jeune défenseur a l’opportunité de s’exprimer sur son actualité. Il s’est ainsi confié sur sa progression, de son mentor aux différents axes travaillés : « Avec un joueur d’expérience (Bakaye Dibassy, 35 ans) à mes côtés, c’est plus facile. On continue de montrer, ensemble, que l’on peut être solide (3 buts encaissés en 9 matchs). Il m’apporte beaucoup de calme et de sérénité, et puis cette rigueur défensive. Dès que je me rate dans un duel, il me reprend tout de suite, me dit qu’il faut être pointilleux tout le temps parce que sinon, on peut être pris à défaut.

Exactement, c’est une sorte de grand frère et j’essaie vraiment d’appliquer un maximum de ses conseils, de montrer qu’il peut me faire confiance, que je vais garder cette rigueur et ce mental qu’il me transmet », promet-il. Cela n’est sans doute pas tombé dans l’oreille d’un sourd. On sait comment cela se passe dans un vestiaire.

C’est ainsi, sous le regard de coéquipiers bienveillants, le staff technique également, qu’il est poussé à suivre son processus de progression : « Par rapport à mes derniers matchs, je pense avoir affiché un peu plus de calme qu’auparavant. Sur mes premiers matchs, j’étais vraiment un peu fou furieux et extravagant. Là, après avoir eu beaucoup de remarques, j’essaie de me calmer un peu plus sur les prises de risque et de jouer plus simplement », explique-t-il. Il faut dire qu’Ousmane Touré n’hésite pas à s’inspirer de la folie d’Alexsandro, ce qui peut parfois crisper son entraîneur. Il parvient désormais à faire des choix plus raisonnés sur le pré.

Un traumatisme

Oui, le mot est fort. Mais Ousmane Touré, habitué à défendre avec rugosité, a récemment manqué l’immanquable : c’était lors de la réception de Versailles le 28 février dernier. La rencontre se terminait sur un score nul et vierge (0-0), alors qu’il avait eu, en cours de partie, l’occasion à ne pas rater au bout du pied : « J’y repense encore parfois, et je sais que j’aurais vraiment pu mieux faire, reconnaît-il, sans aller jusqu’au traumatisme. Son manqué avait tout de même fait couler de l’encre et beaucoup fait parler à Valenciennes. En fait, avec du recul, je pense que je me vois déjà marquer. Je frappe et j’étais déjà prêt à célébrer alors que le ballon n’était pas encore rentré dans le but. C’est vraiment ce moment entre le ballon qui arrive et le moment où je le touche qui me fait défaut et que je ne marque pas. C’est une bonne leçon pour l’avenir. »

L’avenir justement, Ousmane Touré se projette avec ambition sur le sprint final. Neuf matchs, neuf finales, Valenciennes (5e, 37 pts) vise la promotion en Ligue 2 et ne s’en cache pas : « Le groupe est prêt à aller chercher quelque chose. Le groupe vit bien, très bien, et on est focalisé sur l’objectif de monter en Ligue 2 », clamait le Lillois, déterminé à terminer sa première expérience en dehors de la région lilloise par une réussite collective.