Le Corner
·13 mai 2020
Le Corner
·13 mai 2020
Entre 1984 et 2004, sa carrière faite de coup de sangs et de coups de génie fera de lui une des têtes de gondole du football anglais. Idole des pubs, certainement parce qu’il est plus à l’image de l’Anglais moyen que le lisse David Beckham, Paul Gascoigne demeure un monument outre-Manche. Un joueur d’excès à la carrière au goût d’inachevé qui ne cesse de fasciner.
Épicurien. C’est certainement le qualificatif qui sied le mieux à Paul Gascoigne et son éternel sourire aux lèvres. Torturé aussi, assurément. Un homme dont la popularité non démentie s’explique certainement parce qu’il possède une caractéristique profondément humaine : la fragilité. Pas épargné par les blessures, celles du football et de la vie, Paul Gascoigne ne cessera de noyer cette faiblesse sous toute forme d’addiction, de l’alcool à la cocaïne, en passant par le Red Bull, le café et même les laxatifs… Pourtant avant de faire les unes des tabloïds, pendant longtemps, celui qui aurait dû être charpentier comme son père oubliera sa fragilité balle au pied.
C’est à quelques encablures de Newcastle que tout commence. Plus exactement à Edison Gardens, quartier de Gateshead ville de banlieue au sud de la Tyne. Environnement ouvrier dont l’horizon est saturé de briques rouges c’est ici que Paul Gascoigne a grandi. Un frère, deux sœurs, père ouvrier, tour à tour maçon, charbonnier et mère qui cumule les jobs, Paul Gascoigne rêve le soir dans son logement social d’un jour revêtir le maillot des Magpies.
À dix ans, il fait pour la première fois l’expérience de la mort, un ami de son frère est fauché par une voiture devant ses yeux et décède dans ses bras. L’événement et la culpabilité qui l’accompagne, marqueront durablement Paul Gascoigne. À cette période, il fait ses premières armes au Redheugh FC de Gateshead, un club qui a notamment formé Alan Shearer et Michael Carrick. À douze ans, la fatalité frappe à nouveau : son père a une attaque cérébrale qui l’oblige à cesser toute activité professionnelle.
Le jeune Paul est potelé, certains diraient en surpoids. Une caractéristique physique qui lui a souvent fait défaut lors de sa carrière et dont il s’amusera plus tard dans la presse : « Il faut dire que j’ai toujours fait le yo-yo niveau poids. Quand j’avais dix-sept ans, l’entraîneur ne me faisait pas jouer et me traitait d’obèse ». Car Paul Gascoigne est aussi le témoignage d’un football qui n’existe plus à l’heure des diététiciens et des programmes de remises en formes drastiques. Gazza (son surnom, simple contraction de son nom de famille) a toujours oscillé entre embonpoint et surpoids lors de sa carrière marquée par un alcoolisme latent doublé d’une hygiène de vie douteuse. Pourtant son gabarit ne l’empêche pas d’être très mobile, virevoltant et fin dans son jeu, tout sauf celui d’une personne handicapée par son poids, non, celui d’un esthète. Même en surpoids et parfois ivre sur le terrain, il demeure décisif.
L’alcool demeure également un fil rouge dans la carrière de Paul Gascoigne qui rencontre sa première bouteille à quatorze ans. Cela ne l’empêche pas de démontrer des capacités au-dessus de la norme. Dans un football anglais à l’époque axé sur le combat physique qu’impose le kick and rush, sa technique et son intelligence de jeu détonnent. Il rejoint rapidement le gros club de la région : Newcastle, et se retrouve à nettoyer les crampons d’un certain Chris Waddle. L’adolescence le voit prendre toujours plus d’ampleur footballistique mais demeure derrière le footballeur talentueux, un grand enfant jamais à court de blagues.
Newcastle qui, à l’époque, oscille entre première et deuxième division retrouve l’élite du football anglais en 1983-1984 grâce à l’apport de joueurs comme les jeunes Chris Waddle et Peter Beardsley chapeautés par le vieillissant Kevin Keegan. Le jeune milieu offensif fait ses débuts en équipe première en 1985, à dix-huit ans. Très vite, les habitués de St James’ Park comprennent qu’ils sont en présence d’un diamant brut qu’il faut polir. Quatorzième cette saison-là puis onzième et dix-septième les suivantes, Newcastle est, à l’époque, une équipe qui lutte pour sa survie dans ce qui s’appelle alors la First Division. Au sein d’un effectif solide avant tout, le fantasque Paul Gascoigne marque les observateurs.
Très solide physiquement, pas avare en semelles vicieuses, doté d’une grosse frappe et d’une technique fine malgré son gabarit, Gazza s’impose rapidement comme une révélation. Dans un football anglais où Vinnie Jones et ses tacles assassins sont la norme, Paul Gascoigne s’impose et engrange de l’expérience. Il quitte sur une huitième place les Magpies après un titre de meilleur jeune de la saison 1987-1988. Il clôt son expérience à Newcastle sans titre mais dans la peau d’un titulaire indiscutable.
Newcastle devenant trop petit pour son talent, sa propension à casser les lignes et son habilité technique ont tapé dans l’œil d’Alex Ferguson et de Terry Venables. Il choisit Tottenham qui lui offre une maison pour ses parents et rejoint Chris Waddle, désormais devenu un ami. Sur place il remplace Glen Hoddle parti à l’assaut de la division un sur le rocher monégasque. Avec les Spurs, Paul Gascoigne va confirmer tout le potentiel jusque-là entrevu par les fans anglais. Dans une équipe beaucoup plus ambitieuse qui finit sixième, Gazza semble enfin à sa place. Tottenham finit troisième la saison suivante avec un Gary Lineker stratosphérique, meilleur buteur de First Division.
L’Angleterre, emmenée par Bobby Robson, aborde le mondial 1990 en pleine opération reconquête, quatre ans après avoir été battue par la main du dieu et le génie d’un simple mortel : Diego Maradona. L’effectif est talentueux avec dans ses rangs des pointures comme Peter Shilton, Terry Butcher, John Barnes, Chris Waddle, Gary Lineker et le tout jeune Paul Gascoigne. Durant la compétition les Three Lions sont très solides à défaut d’être flamboyants. Deux buts en phases de groupes leur suffisent pour se qualifier pour les phases à élimination directe. En huitième ils disposent de la Belgique dans le temps additionnel et s’imposent face au Cameroun indomptable de Roger Milla grâce à deux penaltys.
Lors de la demi-finale au stadio Delle Alpi, face à l’Allemagne, Gazza, auteur d’une solide compétition, effectue un tacle en retard. Le jaune logique qui s’ensuit est presque généreux mais n’empêche pas les larmes de Paul de couler à l’idée qu’il peut manquer une finale hypothétique. Le match se soldera par un nul et une cruelle défaite aux tirs au but. Rebelote quelques jours plus tard lorsque les Anglais s’inclinent aux tirs au but face à l’Italie lors de la petite finale. Mais l’essentiel est ailleurs pour Gascoigne devenu star mondiale. Ses larmes ont ému l’Angleterre et le monde du football.
« C’est un type aimant et généreux, un personnage hyperactif aussi, naïf, qui vit comme un garçon de seize ans dans le corps d’un homme de quarante. Et paranoïaque, parce qu’il a tellement connu de mauvaises expériences dans le passé. Paul Gascoigne est devenu le nouveau George Best, un footballeur unique, en 1990 le meilleur joueur du monde à son poste. » -- Steve Wraith videur qui a côtoyé Gazza à Newcastle, l’Équipe
Cette coupe du monde s’achève sur la meilleure performance de l’Angleterre depuis 1966. C’est encore aujourd’hui le meilleur souvenir de carrière de Gazza, celui qui fait de lui une star mondiale. Il finira d’ailleurs dans l’équipe-type de la compétition et quatrième du ballon d’or 1990 remporté par Lothar Matthäus. Bon client pour les médias, charismatique et drôle, sa popularité est alors à son zénith, la Gazzamania est en marche.
Véritable poule aux œufs d’or, Paul Gascoigne fait vendre. Contrats publicitaires et même disque d’or, font de lui phénomène qui dépasse le football. Gazza est partout, tout le temps. Des postes de radio à la télévision. Il a l’occasion de partir à la Juventus mais retourne à Tottenham où il réalise l’une des meilleurs saisons de sa carrière. Si les Spurs finissent à une anonyme dixième place, Gazza joue lui son meilleur football à l’image de ce coup franc sous la barre d’Arsenal en demi-finale de Cup.
En finale de la FA Cup, face au Nottingham Forest de Brian Clough, la victoire a un goût amer, il se fait les ligaments croisés (blessure qu’il aggravera en défendant son beau-frère en boite) et repousse d’un an son départ pour l’Italie et la Lazio. Une blessure qui freine considérablement la carrière d’un joueur en pleine ascension.
Sergio Cragnotti, le boss romain, débourse 5,5 millions de lires pour s’attacher les services de Gazza. L’accueil qui lui est réservé en 1992 en Italie est à la hauteur de la stature du personnage, celle d’une star. Son visage est placardé dans les rues de Rome et une centaine de supporters vient l’accueillir à l’aéroport. L’expérience sera pourtant en deçà des attentes des Laziali. Diminué physiquement, moins bon qu’à Tottenham, l’histoire de Paul Gascoigne avec la Lazio ressemble à une occasion manquée. En trois saisons, il cumule seulement quarante et un matchs et passe plus de temps sur le billard que sur la pelouse du Stadio Olimpico.
Dépassé par la dureté des entraînements et surpris des batteries de tests à passer, Gazza ne prendra jamais vraiment la pleine mesure de ce qui est alors le meilleur championnat du monde. Pourtant il est très apprécié des supporters notamment lorsqu’il évite la défaite en égalisant face à la Roma lors de sa première saison. Mais, comme partout où il est passé, Gazza fascine autant pour son talent que pour ses excès. Dino Zoff, alors entraîneur de la Lazio, est excédé par son manque d’hygiène de vie mais ne peut que constater la folie de son joueur lorsque ce dernier se rend à un rassemblement totalement nu. Paul Gascoigne fait le show, partout, tout le temps. Il devient la cible des paparazzi jamais lassés de ses frasques. Gazza devient un phénomène de foire même si lorsqu’il se fend d’un slalom face à Pescara tout le monde se souvient du formidable joueur qu’il peut être.
En 1993, renvoyé par Dino Zoff chez lui avant un match à Turin qui pointe du doigt sa pauvre condition physique, Paul Gascoigne est interviewé par les journalistes transalpins. Il répond aux questions par un rot. Le burpgate est né et la Stampa en fera une pleine page le lendemain. Son président est excédé, Gazza s’acquitte d’une amende et si son image est dégradée dans la presse, au sein des supporters laziali sa côte est grandissante. La suite de sa saison sera du même acabit entre errements hors terrain et quelques fulgurances bien trop rares dans une Lazio qui finit cinquième de Serie A, à l’époque son meilleur résultat depuis dix-sept ans. Pour Gazza sa première saison sera la meilleure.
La suite ? Une seconde saison où encore une fois sa condition physique est pointée du doigt, ce à quoi Gazza répond par quelques fulgurances que le public laziale veut prendre pour des rédemptions. Sa popularité est intacte, il est même convoqué par le pape Jean-Paul II, grand fan de football devant l’éternel, pour une entrevue. Au sein du club par contre son comportement commence sérieusement à lasser la direction. Sa dernière année sera blanche, la faute à une fracture de la jambe. Il observe de l’infirmerie la place de vice-champion 1995 conquise par son club. Avec zéro titre, il quittera alors le soleil romain pour la grisaille de Glasgow non sans laisser l’image d’un homme entier et humain.
1995, Gascoigne signe à Glasgow et devient le transfert le plus cher, à l’époque, de l’histoire des Rangers (4,3 millions de livres). Revigoré après une année blanche, épargné par les blessures, il a retrouvé la sélection nationale lors d’un match amical estival, rappelé par une vielle connaissance en la personne de Terry Venables, devenu sélectionneur en 94. Pour le meilleur et pour le pire le milieu fantasque va faire d’Ibrox Park son jardin durant trois saisons. Affublé du numéro huit il effectue un premier exercice de haute volée. Plus décisif que jamais, titulaire indiscutable, il ponctue sa saison 1995-1996 de dix neufs buts TCC et d’un doublé coupe-championnat. Tous les jeunes de Glasgow ont sa coupe peroxydée signature du meilleur joueur du championnat écossais. Paul Gascoigne renaît à vingt-neuf ans et se retrouve sélectionné pour l’Euro 1996.
« Paul était absolument phénoménal sur certains matchs. Il pouvait les gagner à lui tout seul, c’était un génie, et quand on parle de génie, il y a toujours une part de folie. Paul était fou, mais dans un sens positif. Un personnage fantastique à fréquenter. Tu ne savais jamais à quoi t’attendre avec lui. » -- Brian Laudrup, l’Équipe
L’équipe nationale effectue une tournée de préparation en Chine. Comme souvent pour Gazza c’est l’occasion de sortir boire des coups. Il se retrouve alors photographié, ivre sur une chaise de dentiste. Le cliché fait la une des tabloïds. La pression est intense pour un pays qui accueille pour la première fois l’Euro. Lors du premier match, dévoré par l’enjeu, l’Angleterre ne peut pas faire mieux qu’un match nul face à la Suisse. Lors du deuxième, la rencontre avec le voisin écossais est l’occasion pour Paul Gascoigne de faire taire des tabloïds qui mettent en doute la légitimité de sa sélection. Le match aux allures de couperet a une saveur particulière pour Gazza. Neuf joueurs écossais présents dans le onze de départ jouent avec lui aux Rangers.
Ce qui est rare est beau et Paul Gascoigne le sait mieux que quiconque. Lui qui ponctuera son irrégularité de coup de génies aussi imprévisibles que fantastiques. L’Écosse en fait les frais lors de ce match où il enchaîne coup du sombrero et frappe pour un but d’anthologie. La célébration est à la hauteur du but, Teddy Sheringham asperge son coéquipier d’eau d’un Paul Gascoigne allongé les bras en croix au sol, clin d’oeil à la polémique sur sa beuverie lors de la préparation. Immédiatement ce but provoque un retournement de veste à grande échelle outre-Manche. Le Daily Mirror qui, jusque là, qualifiait Paul Gascoigne de « fat, drunken imbecile » (littéralement gros imbécile alcoolisé) en fait « un génie du football » dans une tribune d’excuse passée à la postérité.
Triste ironie de l’histoire, l’épopée anglaise se stoppera une nouvelle fois aux tirs au but en demi-finale et une nouvelle fois face aux Allemands. L’année suivante, le milieu offensif joue toujours a un excellent niveau qui le voit remporter de nouveau le championnat et la coupe de la ligue. Pourtant, il fait encore polémique. En 1998, il entre définitivement dans le cœur des fans protestants des Rangers, lui le catholique. Lors d’un Old Firm où il marque et mime un joueur de flûte devant le parcage des supporters du Celtic. Sans savoir la portée du geste il choque le public des Hoops. La flûte est considéré comme une référence à l’hymne populaire the Sash, utilisé par les unionistes du nord de l’Irlande de l’Orange Order. La célébration fait beaucoup de bruit à Glasgow dans les pubs et dans la presse. Pourtant, ça n’empêche pas Gazza de refaire cette célébration au Old Firm suivant, cette fois-ci en connaissance de cause. Une fanfaronnade qui lui vaut des menaces ouvertes de l’IRA et une protection rapprochée de la CIA durant six mois.
Entre deux exploits balle au pied, Gazza comme à son habitude, boit, beaucoup. Il fait même la une pour violence conjugale. Sa troisième saison, sans trophée celle-là, sera la dernière. Il ne finit même pas cette dernière et rejoint Bryan Robson qui le fait venir à Middlesbrough. Paul Gascoigne a trente ans et intègre une équipe qui lutte pour la montée en division un. Devant ce contrat en forme de dernier défi, un constat s’impose : les excès et la dépression qui rongent le milieu ont eu raison de son talent. Gazza est loin du joueur flamboyant de l’Euro 96. S’il parvient tout de même à monter en Premier League, le pari de Robson sera perdant. En juillet 98, Gazza apprend qu’il ne participera pas au mondial de la bouche de Glen Hoddle, désormais sélectionneur. Une décision qui sonne comme un coup de grâce sur un Paul Gascoigne en bout de course. Cela clôt l’idylle chaotique que le liait à la sélection dont il portera cinquante-sept fois le maillot en dix ans.
En Octobre 1998, il entre même en cure de désintoxication, la première d’une longue série. À Boro, en deux saisons et demies il joue une quarantaine de matchs, souvent sans saveurs, dans une équipe qui finit, au mieux, dans le milieu de tableau. En dehors il parvient à encastrer le bus du club dans un mur comme une métaphore involontaire de la tournure que prend sa carrière. Alors que le monde bascule dans un nouveau millénaire, il s’exile à Everton où, là aussi, ses excès le rongent. Comme ce jour de 2002 où face à Sunderland il s’enfile neuf Brandys agrémentés de quelques rails avant la rencontre. Une prouesse qui ne l’empêche pas de finir homme du match.
« On a comparé ma déchéance à celle de George Best. À tort. George Best était une légende, moi je suis juste un ancien joueur dont le seule passe-temps était de boire. » -- propos rapportés par Sofoot
À partir de 2002, sa carrière ressemble à une courte errance avec un passage par Burnley, trois mois à Gansu, quand ce n’était pas encore à la mode, puis Boston en 2004 pour boucler une carrière riche de vingt années. Comme beaucoup de joueurs il n’a pas prévu l’après. Depuis ? La vie de Paul Gascoigne ressemble à des montagnes russes qui connaissent immanquablement les mêmes variations : cure de désintoxication, rechute, une des tabloïds, procès, rédemption, cure…
Si le footballeur est mort et ne peut être ressuscité que le temps d’un extrait ou d’un reportage, l’idole demeure. Même retraité, Gazza fascine toujours autant les Anglais. Une popularité qui peut surprendre vue de France. Pour comprendre l’étendue de la Gazzamania, il faut peut-être rappeler que le Mirror l’a mis sur écoute durant dix ans, de 2000 à 2010, pour avoir ses dernières frasques avant tout le monde. Une pratique écœurante mais courante outre-Manche qui illustre à merveille le statut de poule aux œufs d’or de Paul Gascoigne. Même aujourd’hui, parler de Gazza fait invariablement augmenter les ventes. Son autobiographie vendue à 300 000 exemplaires en est le meilleur exemple.
Plus qu’un footballeur, Paul Gascoigne est avant-tout un personnage. Entier, humble, au fond dépassé par sa popularité, le gamin qu’il était ne souhaitait que faire exulter St James Park. Joueur fantasque, sa carrière au goût d’inachevé connaîtra ses meilleures périodes à Tottenham et aux Glasgow Rangers. En équipe nationale il demeurera le symbole d’une génération talentueuse mais qui n’a pas su ramener de trophée aux Three Lions. Bien sûr Steven Gerrard et Frank Lampard et tant d’autres ont, depuis, plus marqué l’histoire du football anglais que ce soit statistiquement ou en terme de palmarès. Irrégulier mais capable de surprendre un kop par ses buts ou ses célébrations, Paul Gascoigne demeure à l’image d’une certaine idée de l’Angleterre, trash certes mais surtout authentique. Sans ballon d’or, il aura réussi à s’inscrire durablement dans l’histoire via un autre biais, ô combien important, celui des mémoires.
Crédits photos: Iconsport
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