Walfoot.be
·8 mai 2024
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Dimitri Lavalée suit encore la situation du Standard, son club de cœur, de près. Comme tous les supporters, le défenseur central remet en cause 777 Partners, et prie pour que des jours meilleurs viennent adoucir le moral des troupes, en Cité Ardente.
Cette semaine, Walfoot.be a eu l'occasion de s'entretenir avec Dimitri Lavalée, qui vit une saison historique du côté de Sturm Graz, en Autriche. La première partie de l'interview est à retrouver ici.
Durant notre entretien, l'ancien joueur du Standard s'est également exprimé sur la funeste situation de son ex-club. "Je les suis toujours, dès que je peux. Je connais encore des membres du staff, certains joueurs. J'ai beaucoup de tristesse en voyant l'état de ce club, ce qui se dit autour et comment il est géré. De ce qu'on lit, 777 n'a pas les finances qu'il disait. Ça fait peine à voir. Un club comme le Standard doit être chaque année en Play-Offs 1. Il peut y avoir un petit accident, mais c'est tout."
Les gens de l'extérieur sous-estiment ce que le Standard représente pour les supporters"
"Les gens de l'extérieur sous-estiment ce que le Standard représente pour les supporters. Ils veulent voir des joueurs qui se défoncent (sic.) de la première à la nonante-cinquième minute. Ils sont prêts à perdre des matchs, mais les joueurs doivent obligatoirement se battre."
L'envie, la combativité, la grinta, l'ADN du Standard. Des éléments manquants depuis quelques saisons déjà. "Les joueurs comme Mpoku, Pocognoli, Jean-François Gillet, Réginal Goreux, ce sont eux qui inculquaient l'esprit Standard aux nouveaux. Ils étaient là depuis longtemps, connaissaient le club."
"Si tu changes dix joueurs par saison, mais que personne n'inculque cet esprit, tu ne le retrouves plus. Je n'entends aucun joueur qui prend la parole dans le vestiaire, c'est un problème. On peut blâmer l'entraîneur, mais ce sont les joueurs, sur le terrain, qui doivent changer."
Des joueurs qui portaient les valeurs du club... comme Dimitri Lavalée, parti librement, en fin de contrat, pour Mainz. Un cas symbolique de mauvaise gestion de la part de l'ancienne direction, déjà. "Dans chaque direction, la gestion de certains cas peut porter à confusion. Le Standard s'est défendu comme il voulait et je ne préfère pas en parler, j'ai beaucoup d'estime pour le club et ses supporters."
"Petit, j'étais ramasseur de balle. J'ai connu un Standard - Arsenal, avec un 2-0 très rapide, le titre contre Anderlecht. C'étaient des ambiances de fou. Je le dis quand j'en parle à mes nouveaux coéquipiers, qui me posent des questions sur mon passé. Je leur dis que le Standard a les meilleurs supporters de Belgique, c'est inévitable."
"Toutefois, il faut aussi accepter que les supporters se retournent parfois. Le Standard doit être en Europe chaque année et tant que les fans n'auront pas une vision allant dans ce sens, ils auront raison de marquer leur mécontentement. Ils ont poussé le club jusqu'à ce qu'il se sauve, ils l'auraient aussi fait en play-downs, c'est logique qu'ils manifestent maintenant."
Dimitri Lavalée, comme tout le monde, ne voit pas de positif. Pire encore, le défenseur central rejoint l'avis général et se dit que, sous la tutelle de 777 Partners, il n'y a aucune issue. La meilleure possibilité est donc une vente, mais, encore une fois... à qui, et à quel prix ?
"Pour qu'un projet puisse tenir, il faut que les fondations soient solides. Comme le montre 777, elles ne le sont pas, alors qu'on pensait qu'elles le seraient. Comme je l'ai dis, ça manque de stabilité. On peut changer quelques joueurs au mercato, mais quand on remplace 50% de l'équipe par des prêts, sans option ou impayables, qui repartiront huit mois plus tard... Les joueurs sont de passage, mais la boucle redémarre."
"Quand je vois comment ils gèrent le club, je me dis qu'une vente serait une bonne chose. Le vendre à quelqu'un d'autre, qui a l'esprit Standard, et qui serait prêt à redorer l'image du club. 777 a été présent uniquement en paroles, le Standard a besoin d'un actionnaire qui sera vraiment là."